Accueil > La mort du comité Riposte
de Hacquemand Eric
LA MONTAGNE a accouché d’une souris. Censé organiser la résistance à la politique de Nicolas Sarkozy, le comité Riposte, réunissant les principales formations de gauche, du PS à la LCR, se sépare sur un constat d’échec. Signe que la gauche politique a toujours autant de mal à se mettre au diapason des organisations syndicales engagées elles dans un bras de fer avec le gouvernement.
« La gauche est de retour », avait vigoureusement clamé Marie-George Buffet, la secrétaire nationale communiste, en septembre, à la dernière Fête de l’Huma. Né durant la campagne contre le contrat première embauche (CPE) à l’hiver 2006, puis mis en sommeil pour cause de présidentielle, Riposte devait être l’instrument de cette reconquête. Un mois et demi après le rendez-vous de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), quel bilan ? Trois réunions et un tract condamnant « la politique injuste du gouvernement ». Régimes spéciaux, politique d’immigration, privatisation d’EDF-GDF... : la gauche n’a pas réussi à surmonter ses divergences.
« Cette situation est le reflet du phénomène de décomposition qui touche la gauche depuis la présidentielle », estime Patrick Farbiaz, des Verts. Pour la LCR, Anne Leclerc met cet échec sur le compte de « la frilosité du PS ». Cheville ouvrière du comité, le PC a dû se rendre à l’évidence : « Beaucoup d’efforts et d’énergie ont été dépensés, mais le point d’atterrissage est décevant », a relevé hier son porte-parole, Olivier Dartigolles. Le PC a donc décidé de « prendre ses responsabilités » : il lance seul une grande journée de mobilisation contre la politique de Sarkozy avec un défilé demain après-midi à Paris, où le PC espère rassembler 5 000 personnes. Un pari à quitte ou double.
Le Parisien du 26 octobre 2007
Messages
1. La mort du comité Riposte, 26 octobre 2007, 16:56
TRES BIEN !!!!!
ENFIN, oui, prenons nos responsabilités et qui nous "aime" nous suive !
Ca suffit de traîner après le PS, de perdre du temps et des forces en espérant un sursaut, ne serait-ce que républicain de la part de leur appareil.
Les militants socialistes sont libres et majeurs. S’ils veulent de "la gauche" ils n’ont qu’à se joindre à nous ,ou voter pour nous. Ils ont leur place.
Le problème ce n’est pas que la gauche est en décomposition, le problème est que le parti dit "premier parti de gauche en France " n’est PLUS A GAUCHE !
Mais quand allons nous nous foutre cela dans la caboche et en tirer les conséquences qui s’imposent ?!
Je ne suis pas étonnée outre mesure de ce pet de lapin sur une toile cirée, je l’avais prédit , c’était tellement simple.
Bon, maintenant, on a essayé, c’est bien ,mais ça suffit les conneries.
AVANTI !
A demain,
La Louve
1. La mort du comité Riposte, 26 octobre 2007, 19:37
Alors, quand la direction du PCF va-t-elle cesser de servir d’étrier de remise en selle de ce cavalier fourbu et aveugle aux interets des travailleurs qu’est le PS ?
En voulant faire du "haut-milieu" sur un terrain fondamental on perd sa gauche sans avoir gagner sa droite. Ensuite, le pire, c’est que tout devient inaudible aux travailleurs....
Si le PS avait été encore social-démocrate il aurait été possible de déplacer son axe et passer alliance sur cette bataille ponctuelle. Seulement ce n’est pas le cas, ce n’est plus le cas, le PS n’est plus ni social, ni démocrate, ni ce qui fut ce qu’on appela la social-démocratie.
C’est une erreur de diagnostic avérée et répétée.
On peut s’allier avec le diable si on veut du moment que les choses avancent, mais là on est à des années-lumières d’une avancée, et le PCF, faute d’avoir choisi une parole haute et claire en unifiant autour de soi ce qui reste des petits groupes révolutionnaires, a participé à une bien grande confusion.
Faut-il le rappeler cent fois entre mille : dans la situation actuelle c’est d’abord l’unité de la gauche révolutionnaire qui importe, travailler à cette fin sur des objectifs précis, clairs , de mobilisation sociale. Ainsi le politique peut nourrir la mobilisation sociale, et cette dernière, en retour, dégager l’espace politique nécessaire.
Réunir ceux qui sont les plus déterminés au pouvoir des travailleurs, à l’autogestion, c’est le B A BA qui permettra ensuite d’agglomérer d’autres courants politiques. Mais il faut d’abord commencer par cela.
Le PCF n’arrive toujours pas à couper le cordon de la défaite et de la soumission à un parti de droite. Il n’arrive même pas à comprendre qu’elle est la meilleure façon de refaire déplacer sur la gauche ce parti (le PS).
Je serai poète en ne parlant pas de la honte tentée d’alliances à nouveau sans principes sur les municipales dans beaucoup d’endroits....(encore une fois, ce ne sont pas les postes qui importent mais ce que ça permet de faire avancer dans la tête des travailleurs).
Comment faire confiance après cela ?
La voix nous manque....
Il serait temps de se ressaisir, de se battre pour rassembler la gauche révolutionnaire autour de soi, sur des objectifs précis, clairs, audibles par les travailleurs.
C’est encore possible, et ça doit se faire. Seul le PS peut être là satisfait de cette affaire. Car sans avoir rien glandé il a réussi à diviser ce qui était sur sa gauche.
Mission accomplie.
Copas