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La nécessité d’envisager l’initiative personnelle

Publie le jeudi 8 mai 2008 par Open-Publishing

La création d’entreprise interpelle les Administrateurs et la société civile centrafricaine. L’initiative personnelle devient une nécessité absolue. Etant donné que le secteur privé exige une large expérience, l’Etat qui constitue le gage de l’emploi avait fermé ses portes, les opportunités d’emploi soufflent ailleurs et non dans cette terre bénie, les écoles de formation privées se multiplient, tout concorde et fait en sorte que le marché de l’emploi est devenu saturé et sélectif. Comment expliquer une telle opinion ?

Le lundi, un séminaire de formation s’est tenu à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bangui. Au menu de cette rencontre intellectuelle, la conception et la réalisation d’un business plan figure en iceberg du débat. Les experts ont introduit le débat en faisant une table rase de la situation économique et aussi des différentes opportunités d’entrepreneuriat qui se présentent à l’horizon. Les institutions financières présentes sur le sol national veulent des informations chiffrées et des documents authentifiés pour qu’un éventuel financement soit effectif. Or, ce qui est décourageant pour les preneurs de risque, c’est le coût d’une conception et réalisation de plan de financement. Ce séminaire a mis l’accent sur la confiance et la persévérance que doit avoir l’entrepreneur en privilégiant le courage, le goût de risque et bien autres éléments d’ordre qualitatif. A la sortie de cette rencontre, les tenants et les aboutissants ont tiré des enseignements car ils savent désormais que le business plan est le deuxième paramètre de concrétisation des affaires. L’apport personnel et l’amour de son travail sillonnent à la première position de tout phénomène entrepreneurial.

En effet, la RCA se situe à l’équateur et égorge une énorme potentialité (36 richesses sous terrain et forestier « cf : la carte géologique de la RCA »). Rappelons-le, les diplômés de l’institut international de géologie ont publié en 1980, 54 richesses que renferme la terre. Cette plate forme centrafricaine constitue un créneau inexploité et faisant ces deux dernières années sujet de stratégie d’attractivité. Le résultat de cette réflexion est appréciable. L’installation des nouvelles structures étrangères sur le sol centrafricain illustre cet état d’esprit. La jeunesse est consciente et cherche à envisager des initiatives privées. Le nombre des entreprises informelles a augmenté par rapport aux quatre dernières années, soit une variation de 7% par rapport à l’année 2004.

Tous les secteurs d’activités sont porteurs martèle un responsable bancaire que nous avons rencontré à la sortie de la conférence. Cela démontre encore combien le besoin agro-alimentaire centrafricain est insatisfait. Des étudiants qui ont fini leurs études de deuxième cycle à l’université montent des associations agropastorales dans la vocation de faire de l’agriculture une priorité pour le développement social et un tremplin pour l’amélioration économique. La faim guette le continent tout entier et les africains qui ont compris le jeu ont vite misé leur stratégie de progrès en ajoutant une astuce à l’agriculture. L’initiative personnelle s’avère importante pour une Afrique intégrée. Une entreprise n’est pas forcément l’affaire d’une grande affaire : ouvrir une boutique de produits alimentaires, d’habillement, planter un arbre de goyaves dans la vocation de cueillir les fruits une fois prêts à l’usage et les pulper et les conditionner, collecter et trier les meilleures fleurs en les mettant dans un pôt de terre et les livrer au membre de famille qui a perdu un de leur. Tous ces paramètres constituent des entreprises. Le fondement doit précéder toute réflexion. Cela devient une nécessité incontestable.

Par Hafiz