Accueil > La police suisse craignait les Black Blocks, et ils sont venus au WEF
La police suisse craignait les Black Blocks, et ils sont venus au WEF
Publie le samedi 31 janvier 2009 par Open-Publishing1 commentaire
La police répressive suisse craignait la présence des Blacks Blocks lors de la manifestation anti WEF. Manifestation interdite.
Finalement la manifestation a eu lieu, et les blacks blocks ont protégés les manifestants contre une éventuelle charge de la police.
Résutat ?
La manifestation s’est à priori bien déroulé.
Que faut il en déduire ?
Source :
– http://www.swissinfo.ch/fre/infos/n...
"La police genevoise craint surtout la venue à Genève de "black block" en provenance d’outre-Sarine. En Suisse, ces groupuscules violents éphémères sont capables de rassembler environ 1000 personnes, a estimé M. Cudré-Mauroux. Selon lui, les "black block" proposent même des billets de train à prix réduit pour se rendre à Genève."
Et à lire un succulent entretien avec quelques uns de ces membres
source :
– http://www.tdg.ch/geneve/actu/milit...
« Tous militants : le Black Block, c’est nous ! »
interview | Alors que la manifestation anti-WEF interdite a lieu aujourd’hui, la Tribune de Genève a interviewé deux membres d’Action Autonome, co-organisateur.
Antoine Grosjean | 31.01.2009 | 00:02
Anarchistes, autonomes, Black Block, des mots qui font peur. Mais que veulent au fond les activistes d’extrême gauche ? Nous avons rencontré deux membres d’un groupe d’orientation « communiste libertaire », autrement dit anarchiste, composé de jeunes entre 18 et 28 ans. Présent en Suisse romande, il fait principalement de « l’agitation politique » en organisant des manifestations, et édite aussi des livres pour propager ses idées. Interview d’Eric, un apprenti, et Cécile, une étudiante,
Si vous n’avez rien à vous reprocher, pourquoi ne pas témoigner à visage découvert ?
La répression politique n’est pas une légende. La Suisse a une longue tradition en la matière : on se souvient tous du scandale des fiches, de la découverte de l’armée secrète P-26 et de la répression des mouvements ouvriers tout au long du siècle précédent… Cela justifie que l’on tienne à rester discrets. D’autre part, on ne cherche pas à se mettre en avant en tant que personnes, ni à s’affirmer en leaders politiques du mouvement social.
En tant que co-organisateurs, vous participez au service d’ordre. Comment comptez-vous raisonner, voire maîtriser, d’éventuels casseurs ou Black Blocks qui infiltreraient le défilé ?
Mais nous sommes le « Black Block » ! Il faut cesser de croire à cette légende d’hommes en noir incontrôlables et apolitiques : nous sommes tous des militants. Simplement, la situation politique de Genève ne se prête actuellement pas du tout à des actions violentes. Nous estimons que cela nous causerait du tort, c’est pourquoi nous avons organisé un groupe de protection de la manif qui jouera le rôle de médiateurs face aux plus énervés et aura la responsabilité de protéger la manifestation des éventuelles charges de la police.
Si la police vous empêche de défiler, qu’allez-vous faire ?
C’est très difficile à dire. Ce qui est sûr, c’est que si la police a une attitude agressive et qu’elle tente d’empêcher le défilé, cela va créer énormément de tensions et rendra le déroulement de la journée bien pire.
Pourquoi est-ce si important de manifester contre le Forum de Davos ? Est-ce que ce n’est pas devenu une sorte de rituel plus symbolique qu’autre chose ?
Oui, c’est symbolique, mais cela remet le rôle du capitalisme et les inégalités qu’il génère au centre du débat public.
Que réclamez-vous ? L’abolition du WEF ? Cela résoudrait-il les problèmes que vous dénoncez, comme la famine, la guerre, l’exploitation ?
On ne réclame pas l’abolition du WEF ; il n’est que la pointe de l’iceberg ! On veut l’abolition du capitalisme, la redéfinition des rapports sociaux entre les êtres humains. En fin de compte, le capitalisme, c’est la famine, la guerre, l’exploitation.
« La violence est un outil politique »
Quel est votre rapport à la violence ? Pour vous, est-ce un moyen de lutte comme un autre ?
La violence est un outil politique. C’est avec la violence que le pouvoir maintient l’ordre établi ! Il faut préciser que nous n’avons aucune fascination pour cela, mais c’est une phase souvent inévitable dans un processus révolutionnaire.
Comment vous qualifiez-vous ? Anarchistes ? Libertaires ? Autonomes ?
Un peu de tout ça. Nous voulons une société sans classes et sans état, basée sur ce principe : « de chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins ». Nous sommes pour la mise en commun des moyens de productions. Nous sommes très attachés à l’anti-autoritarisme et nous désirons une société gérée « de bas en haut », par la population, par une démocratie directe, fédéraliste et autogestionnaire.
Vous vous dites révolutionnaires, cela signifie-t-il que vous souhaitez une insurrection ?
Cela signifie que nous voulons un grand bouleversement social, contrairement aux réformistes qui espèrent une amélioration en lançant d’insignifiantes réformes. C’est d’un changement radical que la société a besoin. Il est peut-être utile de rappeler que la démocratie actuelle est le fruit d’une révolution, la révolution de 1848…
Votre nom « Action Autonome » signifie-t-il que vous prônez l’action directe ?
Notre nom se réfère premièrement à l’idée d’une action des masses autonomes vis-à-vis des organes du pouvoir. Ensuite, c’est aussi un parallèle au mouvement autonome des années 70 en Italie, en Suisse et en Allemagne
Messages
1. La police suisse craignait les Black Blocks, et ils sont venus au WEF, 31 janvier 2009, 19:41, par un passant qui passe
J’ai un bug d’affichage ou bien cet article annonce que la manif s’est bien passée AVANT qu’elle ait lieu ?
Apparemment, sur Genève il y a eu pas mal d’arrestations :
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/20090131.FAP1778/affrontements_avec_la_police_a_lissue_de_la_manifestati.html