Accueil > La police toulousaine accusée de violences faites aux femmes

La police toulousaine accusée de violences faites aux femmes

Publie le mardi 9 mars 2010 par Open-Publishing
1 commentaire

DÉRAPAGE. La BAC ou la BAF ? La Brigade anti-criminalité ou la « Brigade anti-femme » ? interroge le Parti de Gauche. La police toulousaine responsable de « violences faites aux femmes » selon le NPA. Une attitude des forces l’ordre jugées « inquiétante » par le Parti socialiste.

« Violence démesurée, injustifiable (...) Nous constatons que les forces de l’ordre se détournent de leur mission », dénoncent cinq candidates Europe Écologie aux régionales témoins des faits pendant que la député européenne Verte Catherine Grèze demande au préfet « l’ouverture immédiate d’une enquête sur les comportements des forces de l’ordre lors de cette manifestation ».

Commentaire des militantes toulousaines de la Marche Mondiale des Femmes (MMF) : « les machistes, les sexistes, sont partout et il y en a un bon nombre dans les professions qui sont soi-disant là pour nous protéger ».

Le préfet de police en Haute-Garonne pourrait avoir bientôt à expliquer comment l’interpellation d’une manifestante de la marche de nuit des femmes samedi soir dans les rues de la ville a pu, de cette façon,

tourner au vinaigre.

« Rouée de coups », « plaquée au sol », rue du Taur, maintenue ainsi sur le pavé « la tête écrasée » sous un godillot. Selon des témoins, les matraques étaient de sortie, voire les flash-balls, avec menace d’utiliser des grenades lacrymogènes.

Certes, cette marcheuse de nuit taguait les murs ou le sol à la bombe de peinture. Et elle ne serait pas si facilement laissé interpeller, selon la police. Mais sa réponse à ce « délit mineur » peut sembler tout de même un poil disproportionnée. En tout cas, les manifestantes qui, sur le fait, ont cru bon de protester contre ces manières jugées « brutales » ont pu devoir se transporter jusqu’aux urgences du CHU de Rangueil.

Ce traitement « visant à bâillonner la parole des femmes se battant pour défendre leurs droits est inacceptable et ne doit pas rester impuni », proteste à grands mots Mix’Cité-31 qui demande que « les policiers impliqués ainsi que leur hiérarchie répondent de leurs actes violents ».

La fédération de Haute-Garonne du Parti socialiste fait remarquer que « la manif de nuit non mixte du 8 mars est une tradition toulousaine » et que « les forces de sécurité n’y sont jamais présentes ». « Sauf cette année... » note-t-elle dans un communiqué, à une semaine d’un premier tour de scrutin quand les âmes politiques sont particulièrement sensibles..

GLv.

http://www.libetoulouse.fr/2007/201...

Messages