La presse est-ce principalement seulement des fables de La Fontaine ? (zaz)

La presse est-ce principalement seulement des fables de La Fontaine ? (zaz)

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Les souvenirs. Le mythe de l’utilité et du bonheur démocratique

Les souvenirs enfants sont faits largement d’un monde mythique, Urgrund, dont on rigole un peu adultes, ayant malheureusement - manque de pot- muri, mais pas excessivement non plus (on parle de la rigolade pas de la maturité), le monde rêvé laisse quelques traces incorrigibles et émues.

Beaucoup d’entre nous avons vécu, pour démarrer proprement ou improprement en la vie dans le mythe journalistique, historique, républicain, bref hexagonal et fondateur : le truc est, était, demeure toujours un peu, que la liberté de la presse est le garant sacré de la démocratie, avec la diversité (comme pour le biologique aujourd’hui), appelée charmantement alors pluralité. On peut avoir accessoirement l’impression présente que la pluralité actu n’est guère plurale en idée et qu’elle est plus exactement chienlit médiatique dépourvue en gros d’intérêt et qu’elle est même carrément nuisible à la société et à tous.

Qu’il y ait beaucoup de journaux de nos jours mais pas la moindre pluralité d’idées (voire d’opinion) paraît une évidence aux Ocsénistes grincheux, elle sera naturellement contestée illico par beaucoup d’autres cela va de soi. Auparavant les choses ont pu être relativement simples pendant quelques décennies : deux mondes s’affrontaient alors, deux blocs réels, deux blocs idéologiques. Il y avait une presse de droite bourgeoise et une autre de gauche plutôt socialo voire communiste.

Ce monde est apparemment passé, cherchez une presse de gauche en France, vous allez avoir du mal à la trouver. Tout va tout vit tout passe.

Mais bref, il y a 20 ans il y a 30 ans, quoique matérialistes scientifiques ou dialectiques, en tant qu’intellos étudiants, assez nettement situés dans le camp que vous savez, nous lisions néanmoins le Monde chaque soir bien qu’il fut qualifié rituellement de positionné of course bourgeois dans sa pensée.

Le Monde était l’écrit biblique alors, au sens platonicien du terme, du ciel indépassable de la Raison, de la dialectique ascendante et descendante. Avec le Monde nous étions supposément un petit peu dans les cieux, non sophistiques, non vérolés, absolus.

Le rêve éveillé s’est perpétué un temps encore, Once upon a time. Le Monde s’appropriant la vérité économique, chaque abonné recevait sa licence d’éco après abonnement de 3 ou 4 ans. Nous avons eu d’excellents moments, dont personne ne soupçonnait l’éventuel caractère pataphysique, nous buvions nous du petit lait à nous, nous initiant aux “anticipations rationnelles”.

Depuis ce temps béni, très idéal, du Monde religieusement lu dans les lycées, évidemment des pépins imprévisibles sont depuis on le sait débarqués, des crises bien avant la grande crise qui a fichu tout en l’air, et bien avec la big crise colombanienne du Monde où nous avons en gros tous perdu d’un coup la foi.

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2

Mais où diable voulons en venir ? Le re-mythe de la scientificité-technicité journalistique

Le Monde un peu déchu restait quand même le lieu d’une possible scientificité-technicité-académique plumitive. On savait se repérer, faire la table des vents, il devait même y avoir un GPS de la pensée, maîtrisé par les professionnels et en totale libre disposition par tous.

Nous trouvons que deux récents événements n’ont guère montré de tables d’orientation fiables à notre disposition : Ces deux événements ont été

1° l’affaire des écoutes et le rude passage à tabac apparent de Taubira

2° L’affaire d’Ukraine

Nous nous proposons d’aborder un peu plus tard cette double question !

A SUIVRE

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Ocséna