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La société qu’avait prédite Orwell est arrivée

Publie le lundi 21 juin 2010 par Open-Publishing
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de Jérôme

C’est à l’école dans le cadre du cours de philosophie que j’avais lu le roman "1984" de George Orwell. Notre professeur ne croyait pas à l’époque que notre monde pourrait un jour dériver jusqu’à ce genre de société.

Eh bien, en 2010, c’est fait. Je n’aurais pas cru voir cela un jour. J’avais sous-estimé nos dirigeants sur ce qu’ils étaient vraiment capables de faire pour contrôler la société et j’avais surestimer mes concitoyens sur leur bon jugement, leur bonne foi et leur altruisme.

Comme beaucoup d’autres, j’estime que les attentats du 11 septembre 2001 ont été les événements fondateurs de ce monde orwellien dans lequel nous vivons.

Presqu’immédiatement après ces attentats, j’ai soupçonné nos élites politiques et économiques d’y être mêlées. Mais en général, mes concitoyens ont avalé la version "officielle".

Ainsi, les générations futures vivront elles aussi dans ce monde de cauchemar dans lequel des terroristes sont terrés dans des cavernes au bout du monde en train de préparer des attentats contre les démocraties capitalistes "civilisées".

Divers "Big Brothers" se relaieront pour diriger les pays capitalistes toujours en rappelant au peuple la menace terroriste et en promettant de les protéger (à noter qu’ils protègent surtout les intérêts des riches élites capitalistes de la finance et des affaires évidemment davantage que le peuple).

Les grands médias ne laisseront filtrer que l’actualité qui va dans le sens de la protection des intérêts des puissants (c’est déjà fait).

Ce monde de cauchemar est déjà le nôtre.

C’est à croire qu’en 2000, soit un an avant le 11 septembre 2001, le philosophe russe Alexei Klimov qui donnait une conférence à laquelle j’avais assisté avait eu un pressentiment. Il avait mentionné qu’après les atrocités du 20e siècle, il entrevoyait peut-être pire pour le 21e siècle. Il avait dit que c’était à se demander si c’était une bonne chose de mettre des enfants au monde dans cet avenir qu’il percevait épouvantable.

Sa conférence se voulait une préparation pour le monde du 21e siècle qui nous attendait. Et le siècle n’a pas mis beaucoup de temps pour confirmer les appréhensions de monsieur Klimov.

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