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La ville de Clichy ne doit pas être une prison
Publie le mardi 13 septembre 2005 par Open-Publishing1 commentaire
Communiqué de presse
LA VILLE DE CLICHY NE DOIT PAS ETRE UNE PRISON
LA CONSULTATION de la population, sur la mise en place de la vidéosurveillance à Clichy et de son utilité a lieu en début du mois d’octobre 2005.
Cette décision qui a été prise sous la pression des opposants au projet par le Maire PS ; M. Catoire de consulter les habitants par correspondance entraîne une véritable polémique au sein du conseil municipal ; celle de la question politique de "l’ insécurité sociale" dans les quartiers et les banlieues.
Ainsi, il a été envisagé la création d’une troisième brigade anticriminalité (Bac) de nuit par la police nationale, l’armement de la police municipale, la transformation de la maison du droit et de la prévention en maison de la justice et enfin... la mise en place de la vidéosurveillance doublée d’une commission de
Déontologie.
De plus, l’ensemble du système de vidéosurveillance s’élevant à plus de 330 000 euros. devrait entrer en action dans les secteurs Belfort-Sanzillon et Berges de Seine, quartiers qualifiés de sensibles selon le Ministère de l’Intérieur..
Le collectif anti-vidéosurveillance d’Ile de France se prononce catégoriquement contre ces mesures de contrôle, de flicage et de quadrillage dans les rues de Clichy.
Parce que nous dénonçons ce pseudo référendum
Ce projet s’inscrit dans un contexte de délire sécuritaire (insufflé par les attentats du 11 septembre 2001 ; encouragée par la droite depuis 2002 puis prochainement par le projet de loi anti-terroriste de Sarkozy).
ll est précipité, les étrangers qui pour la première fois pourront s’exprimer n’auront pas le temps de s’inscrire en mairie.
Parce que nous disons NON à Big Brother à Clichy et ailleurs
La vidéosurveillance n’a jamais résolu les problèmes de délinquance et de violence. Elle les a transformés et déplacés. Aucune étude fiable n’a pu être réalisée. Elle n’a d’autre objectif que de surveiller les populations les plus précaires sur la base d’un délit de faciès proche du racisme ; elle n’a jamais permis de répondre aux attentats terroristes.(cf. les attentats du 11 septembre 2001 ou ceux de juillet 2005). Elle donne l’illusion d’une protection sécuritaire. Devant la montée de la peur de l’insécurité entretenue par le discours du gouvernement et les médias ; elle est détournée de ses véritables causes qui sont celles du chômage,du mal-logement et du mal-être des plus exploité-es. La vidéosurveillance intelligente capable d’anticipation n’est qu’un leurre prétendument scientifique de plus pour influencer les plus crédules Un logiciel spécialisé apte à prévoir des comportements suspects d’une foule ou d’un individu est sensible à toutes variations techniques, toute intrusion et pénétration dans les données personnelles et informatiques. Le 100% protection et assurance n’existe pas sauf dans l’imaginaire des agences
publicitaires,du gouvernement ou des entreprises privées. C’est un concept qui a été créé pour instrumentaliser et contrôler la population. N’oublions pas que la CNIL a relevé 43 % d’erreurs judiciaires dues au fichier STIC. Enfin, la vidéosurveillance est un instrument de flatterie électoraliste , en faveur des catégories de la population les plus favorisées.
La coordination Anti-vidéosurveillance d’Ile de France se joint et soutient, la résistance du collectif CITOYENS CONTRE LA VIDEOSURVEILLANCE. Nous exigeons le retrait de ce projet d’installation des caméras de vidéosurveillance à Clichy et ailleurs.
Venez nous rencontrer sur le marché tous les samedi à Clichy de 10 H à 12 H.
« LE COLLECTIF « CITOYENS CONTRE LA VIDEOSURVEILLANCE À CLICHY »
vous invite à une réunion-débat
LE 16 SEPTEMBRE à 20H30 - SALLE HEIDENHEIM à CLICHY
« Des Caméras à Clichy, pourquoi faire ? » - avec les porte-parole du
Collectif,
Jean-Pierre Petit, Coordination anti-vidéosurveillance IDF et
Stéphane Pocrain, chroniqueur télé, co-fondateur des Comités pour l’Egalité
nocamera.idf@no-log.org - Tél. 0620783711 - 0607722275 - 0608305329.
Messages
1. > La ville de Clichy ne doit pas être une prison, 26 septembre 2005, 15:00
Vidéosurveillance à Clichy-la-Garenne : « Le maire refuse d’organiser des réunions contradictoires »
http://paris.novopress.info/?p=725
Friday 23 September 2005 | Entretiens | Email | Print
Tempête au conseil municipal. Alors que le maire PS tente de faire passer ses projets de vidéosurveillance dans le budget, sa majorité rose-vert-rouge s’oppose.
Chronologie d’une crise avec Vincent Simonacci, responsable du groupe local des Verts de Clichy-la-Garenne.
Novopress Paris : Comment a démarré la polémique sur la vidéosurveillance à Clichy-la-Garenne ?
Vincent Simonaccci : Au départ, le projet de vidéosurveillance a été lancé par le leader UMP au conseil municipal, qui est dans la droite ligne de Sarkozy. Cela n’avait donc rien de très étonnant. Mais le maire socialiste a voulu lui couper l’herbe sous le pied à la surprise générale de la gauche. Il a tout de suite stigmatisé l’îlot Belfort-Sanzillon. Ce quartier a été désigné comme une espèce de mini-cité où, soit disant, seraient localisés tous les problèmes. Il faut savoir que Sarkozy est venu dans ce quartier. Les jeunes se sont sentis agressés et il y a eu des dérapages (une quarantaine de jeunes interpellés). Deux mois plus tard, Sarkozy a classé ce quartier dans la liste des 26 zones sensibles de France. C’est précisément là que le maire veut mettre des caméras (et dans un autre quartier : Berges de Seine). Il a fait passer ce vœu en catimini au conseil municipal.
Nvp : Et l’affaire a fini par sortir…
VS : … oui, au moment du vote du budget, le 22 mars. Les Verts ont déclaré qu’ils ne voteraient pas ce budget car il comprenait l’installation de la vidéosurveillance. Or, ce point n’était pas du tout inscrit dans le programme sur lequel la majorité plurielle de gauche (PS, PCF, PRG, Vers) a été élue. Le PRG était visiblement plutôt pour. Mais pour le reste, les Verts et les Communistes sont contre, certains élus socialistes aussi, d’ailleurs. Le maire a voulu aller au bras de fer. Il a organisé cinq réunions pour présenter le budget dans les quartiers. Nous avons été présents dans toutes ces réunions pour apporter la contradiction et dénoncer l’évolution vers une société liberticide. Le maire a même parler à un moment de « délocaliser » les jeunes en leur installant un terrain de basket vers le périphérique, entouré de grillage de 5 mètres de haut et surveillé par des caméras. Le 22 mars, le maire aurait pu faire passer son budget, mais avec les voix de la droite. Il a donc finalement botté en touche en proposant une consultation des habitants.
Nvp : Ca a apaisé le débat…
VS : … temporairement. En juillet, il a essayé de faire passer ça en force. Nous avions demandé un vrai referendum, avec la possibilité pour les étrangers de voter. C’est d’ailleurs conforme à un vœu que les Verts avait fait passé au Conseil municipal et qui permet aux étrangers de s’exprimer sur ce genre de sujet. Nous voulions un vrai débat. Et le maire pendant l’été a lancé une procédure avec enveloppes T et dépouillement prévu par un huissier dans les comités de quartiers. Or, les comités de quartiers sont sous influence. Les étrangers, eux, au mois d’août sont tous « au pays » ; ils auraient donc eu d’évidentes difficultés à s’exprimer avant le 5 septembre qui était la date limite. Enfin, le questionnaire en 5 points était alambiqué , parlait de “Vidéo-protection-prévention” et comprenait une question sur un tout autre sujet : l’armement de la police municipale (auquel nous nous opposons fermement).
Nvp : Vous avez donc décidé d’agir.
VS : Nous avons monté un comité avec des socialistes, la LCR, le MRC, des PCF, la CGT locale, « Souriez vous êtes filmés », le Comité anti-vidéosurveillance d’Ile-de-France, Alternative libertaire, … La coordination comprend finalement 180 membres dont 9 élus (8 Verts et une socialiste). Une quarantaine d’instituteurs et de profs et plusieurs centaines de citoyens ont signé la pétition. Et nous avons eu pas mal d’échos dans la presse cet été suite aux mesures annoncées en France après les attentats de Londres.
La première phase consistait à informer les habitants qui, pour beaucoup, ignoraient l’existence de ce projet. La seconde nous a mené à argumenter autour de deux points : le coût du dispositif et l’inefficacité (que nous affirmons au vu des études menées notamment au Canada, aux USA, en Angleterre).
Nvp : Où en êtes-vous actuellement ?
VS : Nous avons obtenu le report du scrutin de trois semaines et une refonte du questionnaire. Nous avons réussi à informer les étrangers, mais à trois semaines de la clôture du scrutin, seulement trois sont inscrits pour s’exprimer. Le maire refuse d’organiser des réunions contradictoires. C’est pour cette raison que nous avons tenu un meeting le vendredi 16 septembre avec Stéphane Pocrain. Il y avait environ 70 personnes, dont des contradicteurs. Nous voulions faire une tournée en organisant des réunions publiques dans les écoles, comme lors d’une campagne électorale. Le maire nous a interdit l’entrée des préaux. Nous en sommes donc là, en attendant la clôture, le 7 octobre, de cette consultation par enveloppes.
Plus de renseignements sur le collectif contre la vidéosurveillance à Clichy : le site animé par les militants verts
Propos receuillis par L. S-B. pour Novopress Paris