Lafarge : Le 22 Novembre, Résister ensemble pour soutenir les travailleurs coréens !

Depuis le 5 septembre 2007, trois employés coréens d’un sous-traitant de Lafarge Corée, manifestent tous les matins à Paris devant le siège de Lafarge pour obtenir satisfaction de leurs revendications (ci-contre).

En Corée, ils avaient créé un syndicat pour protester contre les longs horaires de travail (100h de travail par semaine, sans repos) et les bas salaires (à peu près le Smic Coréen).

La réponse de Lafarge Corée a été de fermer l’entreprise pour transférer les emplois et les matériaux vers deux autres sous-traitants internes.

Les travailleurs de cette entreprise ont été reclassés chez d’autres sous-traitants, à condition qu’ils démissionnent du syndicat. Ceux qui ont refusé cette condition inacceptable n’ont pas été réintégrés. Dans cette affaire, il s’agit clairement d’une répression syndicale.

La solution proposée par le groupe Lafarge le 25 octobre 2007 est la suivante : dispersion des 4 travailleurs dans des entreprises différentes (pour les empêcher de réorganiser le syndicat), sans modification des conditions de travail déplorables, remboursement de quelques frais « au nom de l’humanitaire » (sans reconnaître le licenciement illicite, sans verser les salaires de la période de licenciement), obligation de détruire immédiatement tous les outils de la lutte : tentes, banderoles, tracts, etc. (pour anéantir toute mémoire), interdiction de publier le contenu de l’accord.

Les travailleurs coréens ne demandent pas la pitié du groupe, dont la devise est « la responsabilité sociale », mais exigent leurs droits irréductibles au travail et à la liberté d’association, y compris la négociation collective pour améliorer les conditions de travail.

L’accord cadre international, signé par Lafarge et deux fédérations internationales, reconnaît « un salaire égal pour un travail de même nature » (conventions de l’OIT 100 et 111), et « la liberté d’association et la reconnaissance effective du droit à la négociation collective » (conventions 87 et 98 de l’OIT) et « au minimum d’un jour de repos par semaine ». Toutes ces belles phrases, ainsi que nous l’ont montré les travailleurs coréens qui ont eu le courage de venir à Paris, ne sont que des mots pour l’administration de Lafarge Corée.

En attendant que le groupe Lafarge, qui annonce une hausse spectaculaire de ses profits (40% du profit sur neuf mois, selon Les Echos, le 09 novembre 2007), mette ses actes en accord avec ses paroles, les travailleurs coréens maintiennent toutes les intiatives possibles.
La responsabilité sociale d’un groupe multinational se mesure dans ses actes quotidiens, et résister se conjuge toujours au présent !

Rassemblement ! Jeudi 22 Novembre 2007
A partir de 9H30
Devant le siège de LAFARGE
61, rue des Belles Feuilles 75016 Paris
Métro : Avenue Foche(2), Victor Hugo(2), Rue de la Pompe(9)

http://ouvriers.coreens.free.fr/