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"Le Communisme du XXIe siècle", le nouveau vomi de Renaud Camus

Publie le lundi 26 février 2007 par Open-Publishing
16 commentaires

Attention, ça pue !

Renaud Camus, l’homme qui aime compter les juifs de Radio France, vient de sortir un nouveau bouquin qu’il a intitulé « Le communisme du XXIe siècle », certainement en hommage à la formule de son ami Alain Finkielkraut, un autre passionné qui, lui, préfère compter les nègres.

Sindibad.

www.sindibad.fr

La nausée. Publié par http://vivelefeu.blog.20minutes.fr/

Renaud Camus, "Sans Crainte Des Tabous"

(Si vous avez l’estomac fragile : prévoir, avant lecture, des sacs en papier.)

1. Renaud Camus vient de publier un "pamphlet", dont l’éditeur estime que "Renaud Camus est l’un des plus grands écrivains de sa génération". Déjà, c’est pas rien. Mais le mieux, c’est quand même que Renaud Camus écrit "sans crainte des tabous". C’est une sérieuse garantie d’iconoclasme : ça devrait lui valoir au moins une critique élogieuse dans "Le Point".

2. Ce pamphlet se présente sous la forme d’un recueil de textes - quatre, en tout.

3. Le premier texte a pour titre : "La deuxième carrière d’Adolf Hitler". C’est mignon. Il s’agit, en résumé, d’une mise en pièces de ce que Renaud Camus appelle, avec l’élégance des vrais poètes, "la société ultra-antiraciste post-hitlérienne". C’est, si vous préférez, une longue imprécation anti-antiraciste, qui permet à Renaud Camus de lâcher, par exemple, ces menus propos sur l’urbanisme des banlieues :

"Construirait-on à Clichy-sous-Bois comme on construit avenue Paul-Doumer, de toute façon, je ne suis pas sûr, pour ma part, qu’après quatre ou cinq ans ce ne soit pas l’aspect boumedieno-bouteflikien qui l’emporte ; et que les ascenseurs, sociaux ou pas sociaux, fonctionnent tout à fait comme il faudrait".

C’est joli, hein ? C’est un assez bon début, pas vrai ? J’aime beaucoup, pour ma part, "l’aspect boumedieno-bouteflikien". Mais vous allez voir : la suite n’est pas mal non plus.

4. Deuxième texte (qui donne son titre au recueil) : "Le communisme du XXIe siècle". Extrait :

"Une bonne chose qui restera de la pénible "affaire Finkielkraut" du début de l’année 2006, c’est l’heureuse expression de Finkielkraut lui-même selon laquelle l’antiracisme serait - sera, est déjà, sans doute - "le communisme du XXIe siècle". Cette métaphore polémique, je la trouve pour ma part extrêmement éclairante et féconde, et j’en suis très reconnaissant à son auteur, comme de nombreux autres bienfaits".

Quand deux penseurs de renommée interplanétaire se rencontrent, que font-ils, d’après vous ? Ils se lèchent, et comptent les (dizaines de) millions de morts que l’antiracisme fera dans le siècle. Passons.

5. Troisième texte : "Que va-t-il se passer ?" Là, je vous préviens : on attaque le dur. Le très, très lourd. Le très, très gerbant, également. (J’essaie de ne pas trop commenter, parce qu’il me semble que la prose dégueulasse de Renaud Camus se suffit à elle-même.) Ca commence comme ça :

"Au lendemain des événements du 11 septembre 2001 on vit beaucoup à la télévision française un prêcheur musulman du (...) "Londonistan", qui déclarait à qui voulait l’entendre (...) que la Grande-Bretagne allait devenir un pays musulman (...) Ces déclarations retentissantes produisirent un certain effet, sur le moment, mais à titre de provocation (...) Avec quelques années de" recul, cependant, elles ne paraissent plus si dépourvues de vraisemblance - mais ici je ne pense pas spécialement à la Grande-Bretagne : plutôt à l’Europe en général, et bien sûr à la France".

Les ami(e)s, nous voilà prévenu(e)s : la France et l’Europe seront bientôt des terres musulmanes. Explication (accrochez-vous) :

"L’islamisation progressive est d’abord portée par la démographie, dans un double aspect : l’immigration d’une part, les taux de reproduction inégaux d’autre part. L’islam, très imparfaitement bien sûr, mais assez étroitement tout de même, est lié à certains groupes ethniques ou nationaux qui fournissent depuis trente ans les plus gros contingents de l’immigration. Les musulmans représentent donc, en proportion, une partie sans cesse croissante (mais jamais sérieusement évaluée) de la population. Or cette proportion croît d’autant plus, et d’autant plus vite, que selon toute apparence (même si c’est impossible à vérifier) leur taux de reproduction est plus élevé, voire beaucoup plus élevé, que celui de la plupart des autres parties de la population".

Le musulman, on l’aura compris, se reproduit comme un lapin, et nous submergera bientôt : cela, bien sûr, justifie que Renaud Camus vomisse des considérations abjectes. Il écrit, par exemple, que :

"Des pans entiers et sans cesse s’élargissant de la France et de l’Europe ressembleront de plus en plus et ressemblent déjà à ce qui s’observe dans les contrées où l’islam est traidtionnellement implanté ; et tout particulièrement, bien sûr, s’agissant de la France, dans celle de ces contrées (à prédominance arabe (ou berbère), d’où sont originaires la plus grande part des populations transplantées".

Renaud Camus précise, pour le cas où nous aurions mal compris son message :

"C’est le rapport "arabo-musulman" à l’espace, (...) à la ville, à l’immeuble, au hall d’immeuble, à la tuyauterie, au trottoir, au regard, à la salive, à l’objet, au détritus, au travail, à la femme pour l’homme, à l’homme pour la femme, au corps, à la vie humaine, à la sexualité, à l’homosexualité, à la politique, à la loi, à la parole, au pacte social et ainsi de suite, qui s’imposera de plus en plus largement. Des villes comme Alger ou Gaza, des pays comme l’Algérie, la Tunisie ou la Palestine, des scènes de rue comme celles qui s’observent à Ramallah ou à La Mecque, des systèmes économiques et d’économie parallèle, des taux de chômage, des répartitions de l’aide publique tels qu’en connaissent le Maroc ou la Jordanie, des modes de gouvernement comme ceux de la Syrie, de l’Egypte ou encore une fois de l’Algérie, peuvent sans doute nous donner une beaucoup plus juste idée de ce qui va advenir en France que l’étude attentive et docte du "modèle danois" ou du "paradigme blairien"".

Avouez que j’ai bien fait de vous conseiller de vous munir de sacs en papier ? Gardez-les : ça continue crescendo. Rien ne semble pouvoir limiter Renaud Camus, dans ses hideuses divagations.

6. Quatrième et dernier texte : "Pire que le mal". Renaud Camus estime là que certain(e)s de ses compatriotes ont, comme lui, entrevu que :

"Le peuple français, ou du moins ce que naguère on appelait de la sorte, pourrait bien devenir un peuple sans Etat, comme les Tibétains ou les Kurdes, et peut-être un peuple soumis".

Soumis, j’espère que vous avez suivi, aux Arabo-musulmans. Ces compatriotes sont parfois tentés, toujours d’après Camus, de se tourner vers des "remèdes" inefficaces. Par exemple :

"Faire beaucoup d’enfants".

(Comme les Arabo-musulmans, qui, rappelez-vous, se reproduisent à la vitesse du son.) Mais c’est une mauvaise médication, nous révèle Renaud Camus, car :

"Ceux qui soutiennent ou préconisent les politiques natalistes avec l’espoir de contribuer ainsi à la défense des caractères spécifiques du peuple français oeuvrent en fait, à leur corps défendant, pour le résultat exactement inverse, puisque ces politiques sont et ont été de longue date l’un des plus puissants incitatifs qui soient à l’immigration de masse et à la contre-colonisation".

Notez cela. "Contre-colonisation". N’est-ce pas joli ? Lancé, Renaud Camus restitue alors, sous une forme condensée, vingt ans de propagande frontiste. Et crache :

"Les populations des autres continents n’en reviennent pas d’apprendre qu’il est en Europe des pays, et notamment la France, où l’on est - disons le mot, car c’est à peu près ce qu’elles comprennent, et elles n’ont pas tort - payé pour faire des enfants ; et plus on en fait plus on est payé, en allocations directes d’une part mais aussi en avantages de toute sorte".

L’Arabo-musulman se reproduit comme une bête pour nous piquer notre pognon. Renaud Camus continue :

"Et ces populations lointaines sont bien plus surprises encore de se voir révéler que ce système merveilleux n’est en aucune façon réservé par la France (qui n’en aurait pas le droit) aux citoyens français, mais que tout le monde peut en bénéficier, à condition d’avoir un permis de séjour, et encore n’est-ce pas strictement indispensable, bien loin de là : faire des enfants sur place, au contraire, peut grandement faciliter l’obtention de documents administratifs et ouvre déjà, en soi, de nombreux droits, ne serait-ce que pour les enfants eux-mêmes, pour commencer. Comment ces populations ne rêveraient-elles pas d’accourir vers pareil inimaginable Eldorado, et tout spécialement lorsque leurs traditions culturelles, religieuses et familiales, les portent à des fratries de huit, dix, douze, quand ce n’est pas quinze ou vingt enfants ? Quitte à avoir de toute façon des progénitures de pareille ampleur, mieux vaut, indubitablement, tâcher de les mettre au monde et de pourvoir à leurs besoins en France plutôt qu’en Algérie, au Togo, au Mali ou au Burkina-Faso".

Soufflez. Renaud Camus, qui ose tout, s’empresse de préciser, après avoir ainsi erré, que Le Pen est, lui aussi, un remède "impossible". Le Pen, certes, "est peut-être (...), hélas, l’homme politique français des trente dernières années qui, globalement, a eu le plus souvent raison". Explique Renaud Camus. Mais pour autant, avec Le Pen, ça va pas être possible. Alors que, par exemple, Philippe de Villiers ne serait "pas impossible". (Ca change tout.) Cependant Camus l’avoue : certain(e)s de ses ami(e)s auraient préféré un candidat "plus proche". Par exemple : "Alain Finkielkraut". Las : il ne s’est pas manifesté...

Messages

  • A acheter absolument le livre de Sébastien Fontenelle (le journaliste auteur de l’article) : "La position du penseur couché" (Ed "Privé" - 16 euros) qui analyse parfaitement la haine de la "nouvelle droite" Finkielkraut, Bruckner, Val, Camus et les autres contre la gauche antilibérale.

    Vraiment, un excelent livre.

    Bruno Lamothe

    • Honnêtement, Renaud Camus est un conservateur authentique, pas un facho, il est vieille France, ça existe encore, et oui. Quand il voyage, il ne visite que des châteaux et des églises. Le seul domaine où il n’est pas conservateur c’est en matière d’art contemporain et sur le plan des moeurs puisqu’il aime les hommes. Franchement, je ne comprends pas que vous fassiez ainsi de la pub pour son livre. Vous feriez mieux de le laisser à ses élucubrations de vieux schnock qui trouve que tout fout le camp. En revanche, vous n’êtes pas très bien placé pour lui reprocher de "compter les juifs à France Culture", il y a une telle complaisance parfois dans la gauche anti-libérale pour Ramadan qui n’hésite pas à établir des listes d’intellectuels juifs, ou pour d’autres, adeptes des listes de journalistes juifs (il suffit de se promener sur certains sites). Il est mal de compter les gens en fonction de leur religion ou de leur origine géographique, dans un cas comme dans l’autre. Sauf que Renaud Camus est bon pour le musée dans la catégorie "conservateur vieille France, fouchtra tout fout le camp", alors que malheureusement les Ramadan et consorts ont encore de beaux moments devant eux pour établir des listes de juifs.

    • vachement complaisant l’ami. La technique qui consiste à sortir le "diable" de Ramadhan pour atténuer les vomissures racistes de Renaud commence à être éculée. Le sujet est un intello qui s’appelle Renaud et qui donne libre court à un discours raciste doublé d’une incommensurable connerie.
      Joly

    • Les listes de juifs de Ramadan, ça ne vous rappelle rien de nauséabond, et bien moi, oui, et je ne vois pas de différence entre le racisme et l’antisémitisme, c’est de la même farine. Ensuite, Camus est un vieux con, vieux schnock, conservateur dans une posture d’esthète perpétuellement blessé par la production de son temps, c’est un bon écrivain, certainement pas idiot. Et je crois que cet homme est plus proche du "réflexe de classe" que du racisme. Il distingue les gens chics des gens pas chics, il adopte des jugements esthétiques qui relèvent de la querelle des Modernes et des Anciens (lui appartenant au camp des Anciens). je crois qu’il faut réserver la dénonciation de racisme à ce qui est réellement du racisme, pour le reste, on peut se gausser des réflexes de classe de Renaud Camus, les démonter également, on peut prendre le parti des modernes contre celui des anciens et du coup se retrouver culturellement et politiquement son adversaire, et j’en suis, je trouve que la querelle des Anciens et des Modernes n’apporte rien, qu’il y a des manières plus intéressantes de critiquer son temps et ses contemporains car notre temps, comme nous-mêmes et nos contemporains ne sommes pas à l’abri de la critique.
      Pour ma part, je critiquerai ce que j’ai pu deviner du livre de Camus, sus mentionné, pour d’autres raisons que le racisme, accusation qui malheureusement devient éculée tant elle est de nos jours employée pour décridibiliser et salir ses adversaires politiques. Camus croit que la nation est quelque chose de naturel ; il appartient à cette famille de gens qui pensent qu’il y a un esprit français, un génie français(dans d’autres pays, il y a ceux qui pensent et croient qu’il y a un génie allemand ou italien ou moldoslovaque) et qui oublient que la nation et le sentiment d’appartenance à une communauté nationale, que l’identité nationale sont des constructions, qu’ils sont aussi le résultat de longs processus, souvent théorisés par des intellectuels, en Allemagne, Herder à la fin du XVIIIe, en France, Renan par exemple. Donc, tout son raisonnement est faussé par cette croyance qui ne tient pas compte de l’histoire comme science et de ce qu’elle nous a appris sur la constitution des Etats-Nations au cours du XIXe siècle (en fait, c’est un homme du XIXe, ce Camus). Voilà, pourquoi je le conteste. Je pense donc que cela suffit et de toute façon il ne faut pas exagérer son influence : il se plaint lui-même à longueur de journal de n’avoir qu’une poignée de lecteurs.

    • Heureusement qu’il y a un mystérieux 82.***.136.*** pour relever un peu le débat sur ce site de commissaires politiques (Sindibad & co.), lesquels ne connaissent sûrement de Renaud Camus que ce qu’ils en ont lu sur "Vivelefeu" ou dans "Mickey Parade". Sartre écrivait que si les Juifs n’existaient pas, l’antisémite les inventerait. On pourrait en dire autant des ultra-gauchos : si l’affreux réac-fasciste (ou ce qu’ils s’imaginent tel, tant leurs critères sont larges) n’existait pas, ils se hâteraient de l’inventer, n’ayant AUCUN autre moyen d’affirmer un peu sûrement leur pauvre personnalité.

      Cela dit, cher 82.***.136.***, je tiens à préciser quelque chose à votre courageuse tentative de relever le niveau : Renaud Camus sait aussi bien que n’importe qui que la nation est un concept construit ; il n’a absolument rien d’un essentialiste. C’est juste un bon écrivain courageux, même dans ses excès — et infiniment plus courageux que la masse de ceux qui, paresseusement, dénoncent du racisme partout pour s’imaginer valoir quelque chose quand ils se regardent dans la glace. Mais bon. Apparemment, distinguer un tant soit peu l’empoignade bien-pensante de la littérature est sûrement trop demander aux responsables de ce site. Restez confortablement avec Manu Chao, gentils clowns, et surtout continuez à insulter et diffamer ce que vous n’avez très visiblement jamais fait l’effort d’approcher. Au moins, l’absence de débat ne vous fatiguera pas, et vous vous endormirez le soir avec la conscience apaisée, matelassée, de ceux qui se savent du bon côté. J’entends déjà les ronflements.

      Une dernière chose : citez-moi UNE SEULE PHRASE (avec références complètes et contexte nettement précisé) où Renaud Camus est censé « compter les Juifs », et je vous promets de me convertir enfin à votre bonne pensée.

    • Quelques extraits :

      Renaud Camus n’a-t-il pas écrit dans le neuvième tome de son « journal » sous le titre : La Campagne de France, à propos d’une émission de France Culture : « Les collaborateurs juifs du « Panorama » de France Culture exagèrent un peu tout de même : d’une part ils sont à peu près quatre ou cinq sur sept, ce qui, sur un poste national ou presque officiel, constitue une nette surreprésentation d’un groupe ethnique ou religieux donné ; d’autre part, ils font en sorte qu’une émission par semaine soit consacrée à la culture juive, à la religion juive, à des écrivains juifs, à l’Etat d’Israël et à sa politique, à la vie des juifs en France et de par le monde, aujourd’hui ou à travers les siècles. ».

      Vous en voulez encore ?

      Dans « Le Château de Seix », Journal 1992. : «  Autre chose (mais justement tout est emmêlé) : M. Nicolas Sarkozy, (je ne sais même pas comment s’écrie son nom) est-il juif ? M ; Nicolas Sarkozy, "personnalité qui monte", comme on dit du parti gaulliste, comme on dit de moins en moins, m’inspire à première vue, et seulement à vue, une assez vive hostilité. M ; Bruno Mégret, qui était hier à coté de lui, et qui lui, n’est certainement pas juif, M. Bruno Mégret non moins, Dieu merci. Dans ma petite liste de juifs que vraiment je n’aimais pas, j’ai oublié le psychanalyste Gérard Miller, qu’on voit sur le petit écran, et qui lui aussi a le don de m’exaspérer. »

      Je suis sûr que vous lui trouverez encore des circonstances atténuantes. Un homme qui déteste les musulmans ne peut pas être mauvais à ce point. N’est-ce-pas ?

    • Vous êtes vraiment trop cloches mon pauvre ami, comme je le disais déjà à deux reprises (je suis 82 136 et 82 147), Camus s’est expliqué, lisez Corbeau, ensuite, il considère son journal comme un exercice d’introspection où il s’interroge fréquemment sur la nature réelle de ses sentiments. Son comptage de juifs entrait dans cette introspection : il avouait être agacé par la tournure un peu communautaire que prenait l’émission du Panorama et se demandait en conséquence si son agacement était de l’antisémitisme, puis se disait que non (cette partie là aucun journaliste ne l’a jamais citée) car il aimait trop Spinoza et autres penseurs et qu’il était trop intéressé par la culture juive pour cela.
      Cette introspection, on devrait tous avoir l’honnêteté de la faire. On ne peut combattre ses préjugés que si on est capable de reconnaître que l’on en a (disons que c’est un premier pas). Ce premier pas, Camus le fait. De plus, si préjugés il a eu - on lui a aussi reproché d’avoir dit (est-ce vrai) que tout le monde ne pouvait pas comprendre le monde de Proust. Je pense qu’il s’agit en l’occurrence d’un réflexe de classe et non pas de racisme. Et, oui, les gars si d’aventure vous ne l’avez lu, ce cher Marcel, il cause de duc et de duchesse.
      Et je continuerai à opposer le comptage de Camus, qui est l’expression d’un agacement, qui n’est pas politique et n’engage que lui, avec celui de Ramadan, lequel est politique et peut avoir un véritable retentissement.

    • La pauvre cloche constate que quand on vous oppose des faits, vous rétorquez par des falsifications et des diffamations. Ramadan n’a jamais « compté les juifs » comme vous dites.

      On lui a reproché d’avoir écrit un texte où il condamnait l’attitude d’intellectuels juifs (dont il a cité les noms) qui par leur défense aveugle de la politique coloniale de l’état d’Israël, prenaient le risque de « communautariser » le débat et d’ajouter de l’huile sur le feu en attisant le rejet des juifs par les autres communautés. Faute d’arguments à lui opposer et pour faire diversion, on a décrété que son texte était « antisémite ».

      Je parie que si Renaud Camus était un partisan déclaré de la Palestine, vous ne seriez pas là entrain de le défendre. Mais il est vrai qu’il aime trop Israël, un état où la race est pure : l’état Hébreu.

      Je vous mets au défi de nous reproduire ici le texte où Ramadan « comptait les juifs » afin que les internautes aient une idée de quoi on parle.

    • "Je pense qu’il s’agit en l’occurrence d’un réflexe de classe et non pas de racisme. Et, oui, les gars si d’aventure vous ne l’avez lu, ce cher Marcel, il cause de duc et de duchesse"

      Je n’ai jamais lu quelque chose d’aussi stupide. Si j’ai bien compris, quand un bourge pense qu’il y a trop de juifs dans les médias, c’est juste un réflexe de classe, mais quand un jeune de banlieue se hasarde à dire que les juifs sont riches, c’est de l’antisémitisme. Trés curieux comme raisonnement !

    • J’aimerais répondre à mes deux détracteurs :
      Le premier d’entre eux, vous semblez normal que la position pro-israëlienne de certains intellectuels juifs et d’une part importante (majoritaire ?) de la population française d’origine juive suscite des réflexes communautariste anti-juifs. Donc, il serait normal de reprocher leurs positions aux juifs par des actes violents dirigés contre eux ; ensuite tant que les juifs soutiennent Israël, et qu’il existe des intellectuels de confession juive qui ont accès aux média et donnent de la voix en ce sens, ils ne sont pas à l’abri de ces réactions hostiles et ces réactions hostiles sont quasi normales. Dites donc, un bon juif serait un juif qui ferme sa gueule et qui est d’accord avec vous sur la question palestinienne et si on n’est pas d’accord avec vous ou susceptibles (suspectés) de ne pas l’être gare à vous ! Je vous signale qu’on est en démocratie et que l’on doit accepter la pluralité des opinions, que deuxio, nous sommes en France et quelque soit l’importance que l’on accorde au conflit du Proche-Orient, cette guerre ne se déroule pas sur notre sol, troisio, ces intellectuels juifs que compte Ramadan n’ont pas des positions forcément dures à l’égard des Palestiniens ; ils sont souvent proches du camp de la paix israëlien, sont pour la création d’un Etat palestinien, viable aux côtés d’Israël, sont opposés à l’occupation et aux implantations juives en Cisjordanie et à Gaza. mais ils sont opposés au droit au retour des réfugiés palestiniens de 48, ce droit au retour équivaudrait dans leur esprit à une déligitimation de la décision de l’ONU de 47 sur le partage de la Palestine mandataire. Ce ne sont pas là des positions dures, désolée, mais des positions nationalistes.
      Quand au réflexe de classe, je réponds là à mon deuxième détracteur, il y a des préjugés qui reflètent davantage un point de vue social qu’un point de vue racial, et dans les milieux un peu vieille France auquel Camus semble plus ou moins appartenir, les milieux sociaux décrits dans Proust restent incompréhensibles à un certain nombre de gens qui n’en font pas partie. Je ne suis pas d’accord, bien sûr. De plus, Camus ne théorise pas un quelconque racisme anti-juif, il se livre à un exercice d’introspection comme je l’ai déjà dit. On me cite des extraits de Camus (de la Campagne de France), fort bien, mais moi, je ne lis pas d’extraits, je le lis Camus, j’ai lu ses journaux de l’année 2000, 2001 et je termine 2002. L’année 2000 est intéressante parce que c’est l’année de l’affaire Camus. Il y a donc ses réfutations, qui valent la peine d’y jeter un coup d’oeil car les journalistes qui ont mené les attaques contre lui n’ont jamais voulu publier les réfutations de l’accusé, qui n’a donc jamais eu la possibilité de se défendre.
      Ensuite, je ne suis pas sensible au conservatisme de Camus, je le considère comme un bon auteur mais réactionnaire, conservateur, un mec de droite en quelque sorte, et cela ne correspond pas à ma sensibilité ni littéraire ni politique. Mais face à un article comme celui-ci qui ne retient que l’aspect politique, est caricatural et indigne. Il n’y a aucune considération littéraire et d’un point de vue politique, il n’y a une lecture qui ne se fait plus qu’à travers le prisme du racisme qui devient une grille de lecture, très insuffisante d’où mon insistance sur le réflexe de classe. Oui, il n’y a pas que des racistes et de pauvres victimes du racisme, provenant de minorités religieuses ou ethniques mais aussi des bourgeois, des aristos, des employés, des ouvriers, des chômeurs, bref des classes sociales. Il serait tout de même important de s’en souvenir.

    • Vous pratiquez à merveille l’art de répondre toujours à côté :

       Je ne vois toujours pas trace du texte de Ramadan que vous incriminez.

       Prersonne ne reproche aux juifs de France de défendre Israël, c’est leur droit comme tous les citoyens d’exprimer leurs opinions. ce que je reproche à certains intellectuels c’est de parler au nom de tous les juifs de France, comme si tous ces derniers approuvent la politique israélienne. le risque c’est d’assimiler chaque juif de France à Israël, or les juifs de France ne peuvent en aucun cas, et ce quelque soit le soutien que certains afichent à Israël, être considérés comme responsables de la politique du gouvernement israélien. en ce sens, ces intellectuels jouent avec le feu.

       Réviser les manuels d’histoire et notamment les résolutions de l’ONU concernant le retour des réfugiés Palestiniens. Vous dites (par ignorance ou malhonnêteté) que ce retour serait contraire aux résolutions de l’ONU, or cette dernière est bien à l’origine de la résolution n° 194 qui entérine "le droit au retour" des réfugiés palestiniens . Ce que vous ignorez aussi c’est que Israël avait même reconnu cette résolution le 12 mai 1949, mais refuse toujours de l’appliquer.

      Alors arrêtez de raconter n’importe quoi en refusant d’admettre la réalité.

    • Je n’ai pas lu le livre de renaud camus mais je suis allé voir sur son site.

      La question ne me semble pas celle de l’axe raciste-antiraciste (ce sont les mêmes qui foutent la différence au centre de leur vie) mais une question bien plus vaste d’une société dirigée par les valeurs, et partant, par l’idiotie et la bêtise.

      Or les racismes et les antiracismes véhiculent à peu près le même groupe de valeurs, et la même bêtise.

      Voir le livre de Taguieff : la force du préjugé.

      Quant aux antiracistes d’Etat : un exemple.

      Quelqu’un a le malheur de prononcer le mot « rital » pour désigner des italiens devant un de ces petits commissaires politiques. Pendant un bon moment, d’abord amusée, puis médusée, elle se prend un long cours d’antiracisme primaire d’une bonne française antiraciste, qui l’informe que les italiens sont des être humains comme nous, qui ont une culture respectable comme nous, et qu’il ne faut pas dire « rital » parce que c’est mal, et qu’elle, elle est bien de dire que c’est mal quand c’est mal.
      L’antiraciste primaire n’a jamais lu Cavanna, ni foutu les pieds en Italie, mais se dépêche de dire le bien et le mal de l’Etat de bien dès qu’elle en a l’occasion.
      C’est une des raisons qui ont fait que la raciste primaire, d’origine italienne, parlant trois langues de là-bas, etc et dont la famille n’aimait pas trop Mussolini, a jugé qu’il était temps de foutre le camp de France et de réclamer la nationalité italienne.
      Comme l’a dit l’estimé président des français : « quand on n’aime pas la France, on la quitte »

    • J’ai lu ce livre récent de Camus. Si j’ai un seul commentaire c’est bien que jamais cet auteur ne m’a autant déçu... Renaud Camus est un grand écrivain et un styliste mais il s’embourbe aujourd’hui dans une réaction simpliste ; opposition à ceux du petit monde des médias qui lui étaient tombés dessus, à propos de "La campagne de France" en déformant ses propos, en outrepassant la prudence nécessaires pour statuer (toujours imparfaitement) sur les intentions d’un auteur et en échangeant la discussion et le débat contre la chasse au sorcière.

      Petite digression, à propos de la manière dont Renaud Camus avait été traité par un petit monde médiatico français : Perso je me fiche que Renaud Camus soit raciste ou pas tant qu’il n’a pas outrepasser le cadre de la loi. Et je ne suis pas d’accord avec l’argument classique qui dit qu’un racisme dit de manière allusive serait d’autant plus condamnable (dissimuler serait plus grave qu’insulter ; insulter serait plus grave que tuer ??? etc.) ou pernicieux (ce dernier argument revient à dire que les gens sont trop cons pour lire). Pas plus que je trouve légitime qu’on puisse tenter de ruiner un auteur en s’appuyant sur la psychanalyse (la psychanalyse sert à aider pas à faire de la chasse à l’homme) ou la médecine (même remarque avec un devoir encore plus rigoureusement établit). Le seul cadre acceptable, tant que la loi n’a pas été enfreinte, reste la discussion et la réponse sur le terrain des idées.

      Si je reblablat sur tout ça c’est bien parce que je crois que c’est dans ce contexte que Renaud Camus vient de signer un livre nullissime, autiste et prisonnier du petit monde des médias d’idées (à défaut de l’être de celui des intellectuels). Ce livre c’est "Le communisme du XX°siècle".

      Il faudrait le traduire en Russie, comme oeuvre comique et bel exemple du niveau de délire auquel arrive la philosophie de la conscience en France. Renaud Camus signe, pour la première fois de sa vie, une merde médiatique. Je préfère de loin tous ce qu’il a écrit d’autres : des oeuvres aigris et vieille France aux rares heureuses comme les déjà lointaines "Chroniques Achriennes", où l’auteur écrivait des lignes qui auraient été les meilleurs attaques critiques contre sa pensée d’aujourd’hui. Je savais Renaud Camus perméable aux tracasseries mais là c’est du délire : il confond maintenant les menaces très sérieuses qui ont été porté sur sa carrière avec le malheur des victime de Staline. Et il confond sa petite affaire avec un système de camp qui avait été établit à l’échelle d’un pays qui fait 25 fois la taille de la France. Si Chalamov était encore vivant il aurait fallu lui offrir ce monument caractéristique de l’état de la littérature française. Il aurait pu découvrir un nouvel impensable entre la rédaction de deux cahiers de la Kolyma.

  • En meme temps on ne peut pas dire que sa these n’est pas substantifiée, en theorie au moins.
    En effet, plusieurs dirigeants mentionnent exactement la meme chose.
    Khadafi a rappeller que l’islam aura l’europe sans livrer bataille, tandis que le dirigeant turque assimile les mosquées a autant de chars penetrant chez l’adversaire.
    Cela ne veut pas dire qu’ils ont raison, mais quand meme Camus ne sort pas ca de son chapeau.

  • Merci beaucoup de votre article, je ne connaissais pas trop R. CAMUS mais la bêtise de votre commentaire et l’intérêt de ce qui vous citez du livre m’on déterminé à l’acheter.
    C’est maintenant chose faite !
    Continuez à citer de bons livres...

  • C’est tout à fait par hasard que je tombe sur ce site. Je ne connaissais pas Renaud camus, merci, grace à vous , je viens d’apprendre qu’il y a des gens courageux pour écrire des vérités que le politiquement correct interdit de divulger, voire interdit de penser. M. Camus constate et admet que "le roi est nu"..je vais me procurer au plus vite ce livre ! Merci !