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Le PCF de Barbazange ou l’anti consensus mou

Publie le jeudi 30 avril 2009 par Open-Publishing

Le message, en substance, de la section PCF version Barbazange-Couquet ?

"La crise du capitalisme nous donne raison". Raison notamment contre ceux qui voulaient ranger aux oubliettes les mots qui font peur : « Lutte des classes, exploitation. »

A commencer par Jean-Louis Bousquet et ses amis - dont Jean-Claude Gayssot - de l’autre section communiste : « illégale », rappelle le conseiller municipal Aimé Couquet.

La section dirigée depuis novembre dernier par Paul Barbazange - succédant à Christiane Vinci - se targue de « 143 adhérents à jour de leurs cotisations » quand l’autre section plafonnerait « à 50 ou 60 membres ».
Le travail de terrain paye, estime la trésorière Brigitte Quilès, que ce soit en soutien « à Gaza, à La Poste, à EDF ou aux Roms »,
mais c’est aussi, à en croire la section PCF, son positionnement marqué qui séduit, plus radical que la mouvance Bousquet-Gayssot et avec elle la ligne majoritaire nationale du Parti communiste.

« Il y a eu un abandon théorique depuis trente ans », estime Brigitte Quilès. Et Paul Barbazange d’appeler à « la formation de nouveaux communistes ». Pour Aimé Couquet, « les écoles élémentaires, départementales et nationales de formation communiste ont disparu, ce n’était pas du bourrage de crâne, c’était donner des notions sur les théories marxistes, léninistes et ça manque dans l’analyse de la société ».

« La politique nationale du PCF nous a privés d’adhésions », estime Paul Barbazange. Qui voit dans la vigueur des adhésions biterroises le signe que sa section est dans le vrai. CQFD.

« Ce qui a éclairé les Biterrois, c’est l’expérience Gayssot », estime Couquet. Trop de ponts avec le PS. Au point, pour le PCF, d’en tomber et de se noyer en eaux troubles.

La participation du PCF au Front de gauche pour les Européennes ne séduit l’équipe qu’à moitié : « Parler comme ils le font d’un Front populaire du XXI e siècle est notoirement insuffisant. »

La section a observé avec amusement la venue du tête de liste Jean-Luc Mélenchon à Sérignan : « La version officielle, c’est qu’il n’y avait pas de salle à Béziers. La réalité, c’est que le positionnement de la section de Béziers, très net, avec le slogan "Faisons péter l’Europe capitaliste", pose peut-être quelques problèmes. »

Paul Barbazange et les siens « travaillent comme des noirs à la réussite du rassemblement du 1 er mai » : « A Béziers, les apparences sont trompeuses. Il n’y a pas de plans sociaux parce que ce sont des très petites entreprises qui sont touchées, le chômage est à la hausse mais il y a surtout beaucoup de retraités qui souffrent. La Cameron s’est séparée d’un huitième de ses effectifs en ne reconduisant pas les précaires... »

http://www.midilibre.com/articles/2009/04/30/20090430-BEZIERS-Le-PCF-de-Barbazange-ou-l-39-anti-consensus-mou.php5