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Le PCF rêve de refondation

Publie le samedi 22 septembre 2007 par Open-Publishing
3 commentaires

Jamais le Parti communiste ne s’était remis en cause de la sorte. Jamais non plus, on n’aura senti flotter une telle gêne parmi les camarades après le discours d’un de leurs dirigeants. Il faut dire qu’Alain Sfrecola n’avait pas hésité à dire, quelques minutes auparavant : "Il faut faire du neuf chez les communistes !" Certes, le score de 2 % à la dernière élection présidentielle a été un véritable électrochoc.

Mais ce discours en est certainement un second. Combien, parmi les soixante militants présents, renouvelleront leur adhésion demain ? Hier soir aux Mées, à l’image de cette militante inscrite en 1968 qui avouait ne plus se reconnaître dans le parti et donc vouloir le quitter dès le lendemain, une page s’est probablement tournée.

Le PCF changera peut-être de nom mais cela suffira-t-il à faire revenir la confiance, l’envie de se battre et surtout les jeunes au sein d’un parti plus que vieillissant ? Reconnaissant que le PC avait échoué dans la mise en œuvre de son idéal de justice et de progrès, Alain Sfrécola ne baisse pas pour autant les bras : "J’ai la conviction qu’une ambition transformatrice à vocation majoritaire peut vivre, portée par une force politique nouvelle, indépendante du PS, unitaire..."

Localement, le secrétaire du PCF envisage aussi les prochaines échéances électorales de 2008 en dénonçant les ouvertures tous azimuts aussi bien à droite qu’à gauche : "Les socialistes comme Jean-Louis Bianco travaillent à ce qu’ils appellent une rénovation de leur parti qui pousse à s’adapter à l’air du temps libéral, à renier les valeurs de la gauche "frappées d’archaïsme" et à chercher des alliances au centre. (...) Lors des municipales et cantonales, là où le PS est sortant sans être menacé et où nous participons à des majorités de gauche, les négociations pourront peut-être se conduire sur la base de la reconduction des représentations respectives.

Là où il y a une menace de conquête de la droite, le PS peut être tenté par une ouverture au centre et (ou) encore par la volonté de minimiser notre représentation. (...) La tentation du PS est forte nationalement et localement d’imposer son leadership à une liste d’union ou d’aller vers des primaires." On le voit, les négociations s’annoncent difficiles et l’union, à gauche, n’est pas acquise.

Elle serait même, selon Alain Sfrécola, "contestée par une partie de la principale composante de la gauche qui vise l’alliance avec le Modem." À se demander qui, de l’appétit d’ouverture de Nicolas Sarkozy ou des desseins socialistes plus feutrés, représente aujourd’hui le principal danger pour le devenir du Parti communiste.

La Provence du 21 septembre 2007

http://www.laprovence.com/index.php

Messages

  • Etre ferme voilà la chance du PCF.

    Il a fait 5% aux législatives. Donc, il faut relativiser les 2% de MGB. Il y a une vraie attente parmi le peuple.

    Octobre 17. Cela ne rappelle donc plus rien à personne ?

    Il faut un PC fort.

    • Les 2% viennent aussi, après des mois d’absurditées,de vrais délires dans les collectifs anti-libéraux, d’un double con-sensus qui fait encore rire sous le manteau, à defaut de faire pleurer ! Tout a été fait pour, ne pas faire plus que les 3 % de Hue. Beaucoup y ont contribué , à l’interne et à l’externe , ce n’est pas de la parano , il suffit de regarder lucidement , le retard pris dans la campagne, les magouilles autour de Bové , etc..

      Mais, la Fête de l’huma , avec les calicots des stands , les débats à démontré une fois de plus, que le peuple de gauche pouvait compter sur les communistes , et les communistes sur le peuple de gauche, afin que l’enterrement du PCF soit déprogrammé d’un spectacle annoncé un peu vite !

      Boris

  • Au PCF tant de camarades redoutent le pire être dépossédés de leur parti.

    Chère Provence, dit bien aux camarades de ne rien lâcher, ce parti est le leur, le laisser à ceux qui voudraient à ce point le faire muter que les camarades de s’y retouveraient pas, ne seraient plus chez eux, c’est la plus sûre voie pour aller vers de nouvelles déconvenues.

    Alors, oui dit leur bien que les camarades ne sont pas tous de vieux croutons ayant des postes à responsabilités, que la jeunesse exigeante saura se faire entendre... et que si ce qu’ils (elles) pensent est juste alors ils ont le devoir de ne pas lâcher prise.

    Salut fraternel.

    Le Rouge-gorge