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Le QATAR investit 7 milliards chez PORSHE mais appauvrit 8OOO salariés de Cegelec
Publie le dimanche 12 juillet 2009 par Open-PublishingAlors que l’émirat du Qatar est propriétaire de 80% de la multinationale Cegelec, il vient de faire une offre pour une prise de participation de 7 milliards d’euro dans Porsche et un rachat d’options sur des actions Volkswagen détenues par le constructeur allemand de voitures de sport.
Dans le même temps, les filiales françaises de Cegelec viennent de demander aux Urssaf, un report du paiement des cotisations sociales du deuxième trimestre 2009, à cause d’un manque de cash et d’une trésorerie dans le rouge.
Le Qatar qui le 15 juillet 2008 annonçait que l’acquisition de Cegelec était une porte d’entrée dans l’industrie européenne, et que pour bien faire cette entrée dans cette cour fermée, il fallait faire de Cegelec une "vitrine sociale".
Or, depuis quelques semaines, c’est un massacre social qui se met en place dans les filiales françaises du groupe, qui représentent 50% des effectifs, un massacre qui va faire perdre des milliers d’euro annuels à 8000 salariés.
Le Qatar a donc racheté Cegelec le 22 octobre 2008 avec la bénédiction de l’Etat français et de Mme LAGARDE, ministre des finances, pour 1,7 milliard d’euro. (c’est le cabinet d’avocats américain, dont Mme LAGARDE était ou et encore l’un des actionnaires, qui a juridiquement effectué la transaction).
Le 03 juin 2009 après-midi, lors du comité de groupe, 3 membres de la direction du groupe Cegelec étaient présents devant l’ensemble des représentants syndicaux du personnel nommés à ce comité.
La stupéfaction est arrivée quand le Directeur Financier du groupe (le N° 2), qui présentait un rapport financier et les objectifs financiers, a affirmé que les relations avec le Qatar étaient difficiles, que leur anglais était perfectible, qu’il avait un doute sur leur capacité financière... que le directeur général du fond Qatar, Qatari Diar (la branche d’investissement de la banque du Qatar), avait démissionné.
En clair le torchon brûle entre le directoire et l’actionnaire principal qatari...
Le 04 juin 2009, le DRH du groupe (N°3) a affirmé que les propos tenus et écrits par le directeur général de Qatar Diar, lors du comité européen le 15 juillet 2009, sur la mise en place d’une "vitrine sociale" à Cegelec, avaient été des propos personnels qui n’engageaient pas le directoire de Cegelec à mettre en place cette vitrine sociale.
Dans la 2ème semaine de juin 2009, la direction générale du groupe a réuni l’ensemble des dirigeants français (PDG, DRH et RAF des filiales) afin de mettre en place une stratégie d’appauvrissement de 8000 salariés de l’entreprise, à court terme pour 40% (1er janvier 2O1O) et moyen terme (2ans) pour les autres. Cette annonce a été préparée en mars avril et officialisée fin juin, c’est à dire après la fin d’un plan d’actionnariat abondé, mais sur les 7500 salariés (du PDG à l’OS) du groupe qui ont investit, seulement 2200 (en majorité des cadres) sur les 12000 salariés en France sont entrés dans le capital à hauteur de moins de 1000 euro, abondé de 1000 euro et récupérable en 2014...
Il faut savoir :
– que les salariés vont perdre entre 3000 et 12 000 euro par an,
– que Cegelec est exonérée de 12 millions d’euro sur les cotisations sociales au titre des salaires inférieurs à 1,6 X le smic,
– que la moyenne des augmentations 2009 a été de 1,5%,
– que 40 des salariés ont eu un 0%,
– que la moyenne du taux horaire ouvrier (prime comprise) est de 9,48€ bruts
– que la direction remet en cause un accord mutuelle qui fait perdre des droits aux salariés,
– que depuis 2004, 47% des salariés ont perdu leur prime de fin d’année qui a été intégrée dans un salaire annualisé, ce qui a pour effet qu’à Cegelec il y a des salariés sous le smic quand ils décomptent cette prime, - que Cegelec a supprimé des gratifications d’ancienneté de 25 et 38 ans (1525 euro) qui leurs a rapporté les 1O millions d’euro provisionnés selon la Loi,
– que malgré le rachat de dizaines d’entreprises, les effectifs n’ont pas évolué...
– qu’un directeur d’agence gagne en moyenne 127 000 euro annuels hors prime de bonus ’qui peuvent atteindre + de 20 000 euro, avec voiture de fonction et tout le tralala...
mais pendant ce temps, les dirigeants ont touché (hors salaires) plus de 400 millions de plus values avec la revente (en 30 mois) et ont distribué 55 + 27 millions d’euro de stock-options à 150 cadres dirigeants puis 1150 cadres second couteau...
La CGT et l’intersyndicale sont entrées dans une phase de préparation à la lutte et à la grève massive, sur une plateforme revendicative élaborée en juillet 2008 et renforcée par le maintien de tous les usages et accords en place.
D’ores et déjà, les AG et les tournées de chantiers démontrent une grande, très grand colère des salariés, que la direction entend éteindre avec le cas par cas, mais les salariés sont devenus méfiants et refusent le cas par cas, car ils ont fait les comptes.