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Le baril à 100 $, le moral de la finance dans les chaussettes...

Publie le jeudi 3 janvier 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Le baril à 100 $, le moral de la finance dans les chaussettes...

L’année commence en fanfare.

Cet après-midi, tandis que la valeur de l’or (ancienne et peut-être future valeur refuge) battait un record à la hausse (859,2 $ l’once), dépassant son niveau de 1980, le baril de pétrole Brent de la mer du Nord a franchi pour la première fois la barre symbolique des 100 $ à New York (en dollars constants, on tutoie ainsi les niveaux records atteints lors du deuxième choc pétrolier, en 1980).

Les raisons de la nouvelle flambée de l’or noir sont de trois ordres : escalade des violences au Nigéria, premier producteur de pétrole africain, tensions persistantes au Pakistan après l’assassinat de Benazir Bhutto et craintes d’une nouvelle chute des réserves de pétrole américaines la semaine dernière.

L’indice ISM américain pour décembre, publié aujourd’hui, a signé son sixième mois consécutif de baisse. Il est tombé sous la barre des 50 (point d’équilibre entre contraction et expansion de l’activité industrielle, à 47,7, après 50,8 en novembre et 50,4 attendu par les experts et retrouve ainsi son plus bas niveau depuis avril 2003.

Les places boursières ne s’y sont pas trompé et sont toutes en baisse (-1,14% à Paris). L’Euro, quant à lui (1,4733 $), est reparti à la hausse, ce qui est de mauvais augure pour l’économie européenne.

Dans le même temps, Citigroup, première banque américaine, pourrait devoir annoncer pour 12 milliards de dollars de dépréciations de créances et renforcer d’un milliard de dollars ses réserves pour créances douteuses en raison de la dégradation des marchés mondiaux de crédit, selon un analyste de Sanford C. Bernstein & Co.

Depuis deux mois, les géants mondiaux de la finance ont déjà annoncé pour plus de 70 milliards de dollars de dépréciations d’actifs liées à la crise des crédits "subprime" et aux turbulences que celle-ci a entraînées sur l’ensemble des marchés de crédit.

Mais ce n’est encore qu’une goutte d’eau dans la mer des pertes probables : nombre d’analystes estiment en effet que les pertes du système bancaire dues aux subprimes pourraient totaliser 2.000 milliards de dollars.

Matières premières au plus haut, dollar au plus bas, baisse de l’immobilier au Etats-Unis et en Europe, activité industrielle américaine au ralenti, dette américaine au plus haut, déstabilisation des institutions financières et crise du crédit à la suite de la crise des subprimes : tous les indices de l’économie et de la finance mondiale sont à l’orange ou au rouge en ce début d’année.

Les seuls éléments d’optimisme viennent, d’une part, de l’annonce que la Fed et la BCE interviendront autant qu’il le faudra pour éviter une crise des liquidités et, d’autre part, de ce qu’on appelle désormais “les fonds souverains“, ces fonds publics en provenance des pays à forts excédents commerciaux (et, notamment, de la Chine ou des pays producteurs de pétrole) qui, depuis quelques semaines, investissent, renflouent ou rachètent massivement des entreprises financières occidentales en difficulté. Ils font ainsi le pari que l’ensemble du système financier ne s’effondrera pas, engloutissant leurs investissements avec le reste.

Au-delà de l’ironie de l’Histoire, qui voit des banques capitalistes passer sous le contrôle d’agences dépendant du Parti Communiste Chinois, cela suffira-t-il ?

Le plus probable (comme déjà indiqué ici, il y a plusieurs mois) est qu’on n’évitera pas une récession américaine en 2008 (année électorale aux Etats-Unis, ce qui ne facilite pas les prises de décision) et son extension quasi-immédiate à l’Europe.

Toute la question est désormais celle de son ampleur et de sa durée. Bien malin qui peut le prédire.

José Ferré sur 02 janvier 2008

 http://carnetsdenuit.typepad.com/ca...

Messages

  • POUVOIR D’ACHAT
    Le prix du baril de pétroles bat des records.
    Le baril de pétrole a touché pour la première fois le seuil précis de 100 dollars (67,88 euros), avant de se replier légèrement. Toute la journée déjà, les cours avaient grimpé à Singapour et à Londres New-York, où des records avaient aussi été battus.POMPEDEUP.jpg
    Il est à prévoir que dans quelques jours ces hausses se répercuteront à la pompe. Qu’il est loin, le temps où le prix du carburant était décidé par le gouvernement et c’est des socialistes partisans du marché qui ont mis fin à cette pratique avec les applaudissements de la droite.
    Les subprimes américaines vont augmenter les loyers de l’argent ( taux de prêts des banques).
    Les prix, partout, s’élèvent dans les grandes surfaces et en particulier sur les produits de première nécessité.
    Le poisson devient du caviar.
    Le pain et les pâtes s’envolent.
    Les loyers n’ont jamais été aussi élevés.
    Et pendant ce temps là, le boss de l’Elysée et ses domestiques au gouvernement réduisent les salaires, les retraites, les allocations de chômage et d’handicap, en ne les revalorisant pas par rapport aux prix qui explosent.
    Maintenant GDF augmente ses tarifs et le prix du carburant ne s’est jamais autant ressenti dans les ménages et en particulier pour ceux qui utilisent leur voiture pour aller travailler.
    Des gens rencontrés, disent leurs difficultés à mettre les deux bouts et certains ne mangent que des patates et d’ailleurs le prix des pommes de terre devient scandaleux.
    Ce baril de pétrole, qui en profite ?
    Sinon les spéculateurs et pas seulement les émirs.
    Total devrait payer sa dime et l’état qui encaisse en ce moment des taxes comme jamais il en a reçu, devrait mettre la main à la pôche et rendre cet argent à la population.
    L’année 2008 s’ouvre donc sur une vie plus difficile pour les salariés et les retraités ainsi que les chômeurs et pendant ce temps là, Sarkozy offre une superbe bague à sa nouvelle fiancée et voilà le genre d’information qu’on nous délivre alors que les français souffrent de pouvoir d’achat.
    Vraiment, cette année 2008 doit commencer sur la bataille du pouvoir d’achat et des initiatives prises dans ce sens autant par les syndicats que par la gauche.
    Une grande manifestation nationale sur le pouvoir d’achat serait la bienvenue.

    Bernard LAMIRAND
    http://ber60.over-blog.com/

  • On s’en va, à mon avis, vers un effondrement du capitalisme. En 1789, le féodalisme était en faillite, et Louis XVI convoqua les Etats Généraux pour essayer de leur soutirer de la thune. On sait ce qu’il en advint. Vieux stal borné.

  • Ouais, c’est sur la finance ce pose question, pour les compagnies pétrolières elles , elles ne s’en font pas de trop :

    115 milliards d’euros de bénef (déclarés !) entre toutes ces Cie >>>>

    115 milliards, mais la taxation de ces carburants à près de 80 % ici en Europe, les Etats en prennent une bonne partie, pour combler les trous des budgets sociaux issus des remises et défiscalisations des heures sup en autre, et de combler les appétits de l’industrie militaire. En effet la loi de programmation de la défense , il serait prévu parait il un débat public ? Près de 300 milliards d’euros seraient investis entre 2009 et 2014. Pourquoi d’ailleurs un plan d’investissement militaire superposerait il deux mandats présidentiels ? Encore un mystère de nos institutions.

    300 milliards pour le militaires, mème si cela fait travailler quelques ouvriers, là moi je dis qu’il y a autre chose a faire avec ce poignon, l’isolation du bati existant par exemple, et pour les emplois je tiens le pari que cela en dégagerait autant voir plus !

    Et pour préparer la 3 ème et p’tre der des ders, les militaires devront faire avec ce qu’ils ont, et ainsi de nous démontrer que les investissements précédents qu’ils avaient revendiqués, étaient eux vraiment fondés.

    Enfin c’est ce que je dis, a vous aussi de me contredire.

    Skapad.