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Le coït annal des diptères ou l’amandement refusé qui empêche la LCR de rejoindre l’Alternative Unitaire

Publie le jeudi 14 septembre 2006 par Open-Publishing
17 commentaires

Voici la phrase retenue dans le texte : ambition-stratégie-candidature adopté dimanche à St-Denis par les 236 collectifs unitaires locaux représentés par 550 délégués mandatés après débat, qui sert de prétexte à la direction de la LCR pour ne pas accepter de prendre sa place dans le rassemblement libéral. Elle se content de participer au Comité National d’Initiative à titre d’observateur, ce qui explique que la LCR en tant que telle ne peut avoir un porte-parole, mais que les minoritaires de la LCR signataires de l’Appel Unitaire soient représentés. Il n’y a là aucune exclusive, mais le respect de la démocratie la plus élémentaire.

Texte retenu :
« le Parti Socialiste, notamment, a adopté un programme qui tourne le dos à une rupture franche avec le libéralisme. Il est hors de question, pour nous, de négocier sur cette base un contrat de gouvernement dont l’action, décevant une nouvelle fois, déboucherait inéluctablement sur le retour d’une droite plus dure encore. »

Amendement non retenu proposé par les collectifs des Bouches-du-Rhône :
« les choix stratégiques qui ont conduit la direction du PS au vote « oui » du 29 mai et ont abouti à son programme actuels soutenu unanimement par ses dirigeants, diffèrent profondément de notre programme antilibéral. Il est donc hors de question, pour nous, de négocier un contrat de gouvernement ne rompant pas
Franchement avec le libéralisme et de s’engager dans une coalition gouvernementale et parlementaire avec le PS, dont l’action, décevant une nouvelle fois, déboucherait inéluctablement sur le retour d’une droite plus dure encore. »

Lequel est le plus clair, lequel est le plus ferme ?
Si des experts en linguistique peuvent nous éclairer et nous dire si cela justifie le refus d’un accord politique, cela nous aiderait bien pour savoir quel est le but réellement recherché par la direction de la LCR

Nota : dans le texte adopté, le refus de négocier tout accord de majorité avec le PS est précisé plus loin.

Daniel Mino, qui était présent à Saint-Denis mandaté par le Collectif « CAP à gauche » de Thonon

Messages

  • La différence me semble nette, sans dire quelle est la meilleure des deux positions.

    Dans un cas on ne négocie pas sur la base du programme du ps mais on peut négocier avec le ps sur une "autre" base (ce qui laisse en fait toute latitude pour négocier un compromis, si on veut essayer de rassembler toute la gauche, comme le souhaite le pcf, cf ce qui se passe à Bordeaux).

    Dans l’autre cas, on exclut tout accord avec le ps, ce qui signifie qu’on pense que rien de positif en terme de mesures anti-libérales ne pourra venir de ce parti et que seule une indépendance totale permettra de construire un pôle anticapitaliste fort susceptible de remettre en question l’hégémonie du social-libéralisme à gauche (comme le pense la LCR et d’autres, visiblement minoritaires au sein du collectif unitaire).

    L’histoire du coït des insectes, c’est génial, comme expression...

  • Voici l’adresse pour recevoir l’Infos Hebdo, lettre d’information du PCF. http://www.pcf.fr/?iddoc=257

    Dans la dernière mouture reçu, encore une fois on peut lire.. C’est MGB le PCF qui est l’incarnation du rassemblement populaire anti-libéral, avec un fort encouragement aux militants du PCF d’investir, créer des collectifs "populaires" en proposant MGB comme la candidate d’union....

    Figure dans cette lettre un compte rendu du 10 septembre, laissant entendre, qu’un majorité des comités [leur représentants ]. il ne peut y avoir une candidature de chef de Parti ni MGB ni OB !!!

    Mais voilà, sans doute dû au respect "démocratique", les militants du PCF sont encourager à "vendre" la candidate MGB... Leur parti qui fait tous les jours ses preuves unitaires...

    Ca sent un peu la cuisine d’arrière cour non ??? Va t-on voir en octobre et en novembre un vote majoritaire de l’AG des comités locaux, pour désigner la candidate unitaire ???

    A suivre.....

    Heu rappel lire les dépèches de la réunion de rentrée de l’ANECR... (groupe des élus communistes) et déclaration de Bocquet ainsi que de Nicole Borvo...

    En regardant la pré campagne de Bordeaux (PS très très à droite là bas), lire les documents du PCF, permettez moi de douter sur la volonté unitaire réelle du PCF aujourd’hui, sauf si "...IL DIRIGE..." comme on dit peut être encore dans les réunions...

    Le problème, que ce soit dans les exécutifs régionaux, départementaux ou de très grandes villes à majorité PS, les éluEs du PCF ne me convainct pas de leur volonté de transformer les institutions et de s’opposer "radicalement" à la majorité sociale libérale avec qui il cohabite...

    Alors aujourd’hui, oui dans les luttes avec le PCF, ses militantes et militants, oui aux débats, mais pas confiance pour demain à la sortie des élections... les 25 dernières années sont encore dans ma mémoire.. N’es-ce pas Gayssot privatisation des autoroutes du sud de la France, 3 semaines avant les élections législatives, me souviens pas des commentaires de MGB ministre de la jeunesse et des sports de l’époque...

    Yenamarre

  • Salut Mino. Alors là tu y vas fort. "Respect de la démocratie la plus élémentaire" nous dis-tu. Je ne pense pas que l’on puisse parler de fonctionnement démocratique concernant le collectif national et en particulier par la réunion de dimanche. Bien loin de là…
    Dans l’Huma de la veille, Claude Debons, le maître de cérémonie (autodésigné ou désigné par qui...), nous avait donné le résultat : "circulez, il n’y a rien à voir, le texte est à prendre ou à laisser". En fait c’est un appel pur et simple à l’élimination de possibles contestataires...Comme quoi, la lecture de l’Huma aurait évité à beaucoup le voyage à Paris.
    Mais Claude Debons n’en reste pas là et il enfonce le clou :"Toute personne normalement constituée comprend que le texte exclut une nouvelle gauche plurielle". On peut donc en déduire que ceux qui ne sont pas d’accord avec lui ne sont pas normalement constitués. A une époque même, ils relevaient de l’hôpital psychiatrique. Je suis sûr que Claude n’a pas mesuré l’énormité de son propos. Mais il faut qu’il se ressaisisse très vite. Parce que cette caricature de démocratie laisse mal augurer de l’avenir d’un mouvement antilibéral pluriel.
    Fraternellement.
    Anatole