Accueil > Le contre-projet des intermittents rejeté
Les contre-propositions des intermittents du spectacle pour réformer leur
régime d’indemnisation du chômage sont intenables. Voilà en substance les
conclusions des services de l’Unedic sur cette contre-réforme présentée le
25 février par les intermittents à l’Assemblée nationale.
Selon l’Unedic, le
projet se traduirait par un déficit supplémentaire de 829 millions d’euros
en année pleine par rapport aux nouvelles règles d’indemnisation décidées en
juin dernier, avec l’appui du patronat et de trois syndicats (CFDT, CFE-CGC,
CFTC) : en effet, le contre-projet annule les 370 millions d’économies
attendues des nouvelles règles et ajoute un surcoût de 459 millions.
« Le
système proposé par les auteurs de la plate-forme n’est pas un revenu de
remplacement, mais un revenu de complément à une hauteur jamais égalée », a
estimé le président de l’Unedic, Denis Gautier-Sauvagnac (Medef). Cette
contre-réforme permettrait d’assurer un revenu minimum compris entre le smic
et 2,6 smics, pour trois mois d’activité (507 heures sur douze mois).
Conclusion de l’Unedic : « C’est un revenu régulier de complément contraire
aux principes mêmes de l’assurance-chômage et en toute hypothèse impossible
à assumer à ce niveau. »
Le Figaro