Accueil > Le désarroi d’Elie Cohen
Elie Cohen est désespéré… L’économiste préféré des plateaux de télévision se lamentait mardi soir, sur le plateau de « C dans l’air » : « Qu’est-ce que c’est que cette idée nouvelle que l’Etat devrait désormais définir une politique industrielle ? C’est une immense régression à laquelle on est en train d’assister ! »
Le petit monde d’Elie Cohen est en train de s’effondrer. Depuis vingt ans, Elie Cohen et ses amis ont été les principaux artisans du désarmement idéologique de la gauche. Leur credo libéral tenait en peu de mots : ouverture du capital, privatisation, déréglementation…
Martelés sur toutes les chaînes de télévision, dans les tous les journaux, ces dogmes sont devenus le quotidien des millions de citoyens du monde entier.
Elie Cohen, Jacques Attali et une flopée d’économistes médéfisés étaient les invités préférés des émissions de débat d’Yves Calvi, d’Arlette Chabot ou de Christine Ockrent. Ces économistes « de gauche » ont tout justifié : privatisation de France Télécom, ouverture du capital d’EDF, fusion GDF-Suez, mise en concurrence de La Poste et demain, privatisation totale de La Poste ou de la SNCF. A chaque fois, ces attaques contre les travailleurs ont été présentées comme des réformes inéluctables et de bon sens.
Aujourd’hui, c’est un monde qui s’écroule pour Elie Cohen… Pensez-donc ! Le premier ministre anglais, Gordon Brown, l’artisan du virage centriste du New Labour, l’adepte des privatisations vient d’accoucher d’un plan de sauvetage des banques. Gordon Brown qui nationalise ! Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la verte Angleterre…
Le drame, c’est qu’une partie de la gauche française a suivi ces professeurs en renoncement. A la recherche d’une modernité fabriquée, les leaders du Parti Socialiste se sont lancés dans une course au centre débridée : Bertrand Delanoë s’avouait il y a quelques mois « socialiste et libéral », Ségolène Royal et son bras droit, Vincent Peillon, ne juraient que par l’alliance avec le Modem quand Manuel Valls ne rêvait que de débaptiser le Parti Socialiste.
Oui, mais voilà, depuis l’éclatement de la crise économique, le socialisme n’est subitement plus une idée ringarde. « La gauche vire à gauche » titrait Libération lundi, au grand dam, on l’imagine, de Laurent Joffrin. Il y a un an, ce même quotidien titrait avec délectation « La gauche vire-t-elle à droite ? ». D’après le sondage réalisé pour Libé, la gauche anticapitaliste (PCF, LCR, altermondialistes) voit son influence passer de 15 % l’an dernier à quelque 25 % quand la gauche libérale autoritaire incarnée par Royal, Valls et les autres perd plus de 10 points.
C’est le signe que quelque chose est en train de changer. La crise économique agit comme un formidable révélateur de l’hypocrisie de nos gouvernants, qui nous ont répété pendant des années que « les caisses sont vides » et qui signent aujourd’hui des chèques de plusieurs centaines de milliards d’euros pour venir en aide aux banques menacées de faillite.
Le désarroi d’Elie Cohen n’est pas prêt de s’arrêter. Les salariés, les chômeurs, les précaires, les retraités vont être les premières victimes de la récession et ce ne sont pas les promesses de Nicolas Sarkozy de « moraliser le capitalisme » qui les rassureront, pas plus que le spectacle d’un Parti Socialiste livré à une guerre des chefs qui n’augure rien de bon pour l’avenir de la gauche si le PS en reste au réformisme sans réformes qui caractérise son programme.
Alors, Elie Cohen a de quoi être inquiet et avec lui tous les apôtres du capitalisme. Les idées communistes prouvent chaque jour leur justesse. Nos populations nous attendent, elles attendent des propositions concrètes pour améliorer le quotidien et rompre réellement avec le capitalisme. Nous n’avons pas le droit de les décevoir.
Raison de plus pour réussir notre 34ème Congrès. Un Parti Communiste renforcé, fier de ses valeurs, porteur d’un discours de classe peut ouvrir de nouvelles perspectives, et tant pis pour Elie Cohen…
Messages
1. Le désarroi d’Elie Cohen, 31 octobre 2008, 18:12, par Skapad
Vous n’échapperez pas non plus a devoir revoir vos terminologies. En l’occurence le mot communiste draine derrière lui des tas de conneries étatiques que sans refondement total, vous n’acrocherez plus grand monde.
C’est un mot qui a perdu son sens, et je l’affirme à sa base il y a des points qui sont a remettre à jour.
L’ECOLO-MARXISME ------------->>>>>>>>>> l’avenir.
Qui réconcilie le dogme du partage avec l’absolue et inévitable réalité physique.
Cela suppose l’abandon des programmes nucléaires civils et militaires, et sur ce sujet le PCF n’est pas très net, mais pas net du tout, pas plus que le PS d’ailleurs.
2. Le désarroi d’Elie Cohen, 31 octobre 2008, 18:20, par Bernard Gensane
Bien envoyé !!!
Un Héninois de naissance.
À lire, sur cette fausse gauche vraiment de droite, un très bon article de François Ruffin dans le dernier Monde Diplomatique : “ À contresens sur l’autoroute des idées ”.
Bernard Gensane
1. Le désarroi d’Elie Cohen, 31 octobre 2008, 20:05
Et un autre sur LE MONDE DIPLOMATIQUE de novembre "LES DISQUALIFIES"... Edifiant ! ! ! !
2. Le désarroi d’Elie Cohen, 31 octobre 2008, 22:25, par A Curtillat
Bien sûr il faudrait que les adhérents du PS lisent le dernier Diplo(Ruffin,Magninl Lordon)..Mais voilàil n’y a pas grand chose à attendre des pom pom boys et des pompom girls tout occupés à changer d’ânecar la Sarkolène n’est_ce pas c’est plus c’que c’était pour l’avenir du Parti "La vie faite d’espérance et de colère qui attend d’être portée" pour le dire comme RUFFIN ne le sera pas par le PS Des milliers de miltants(dont je fus),des millions de nos concitoyens en ont fait définitivement leur deuil .Et se tournent désormais ailleurs A Curtillat
3. Le désarroi d’Elie Cohen, 31 octobre 2008, 20:19
En 1929, on aurait pu aussi penser que ça virait à gauche,... et pourtant ! ! ! !
1. Le désarroi d’Elie Cohen, 1er novembre 2008, 18:01
Ne reste plus qu’à s’inspirer de 29 pour ne plus se faire piéger une nouvelle fois.
Quelle différence entre "partager" et "mettre en commun" ?
4. Le désarroi d’Elie Cohen, 2 novembre 2008, 10:58, par Cop
Bien vu d’appeler par une partie de son nom souvent injustement oubliée de "gauche libérale autoritaire" , le parti pro-capitaliste, composé de bourgeois et de nomenclaturistes pour l’essentiel, qui s’appelle PS.
Ceux-ci ont le raisonnement flic , pro-militaire et parlent de la France et de l’économie française comme des propriétaires replets qui indiqueraient que eux seraient des gestionnaires bien mieux avisés (on sait ce qu’il en est et en fut...) pour gérer la société capitaliste, qui indiqueraient que eux sauraient maintenir l’ordre et la sécurité......
Détail donc.
Sinon Elie Cohen.... ah ah ah oh oh ho......
Pauvre garçon ....