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Le gouvernement chinois va rencontrer un émissaire du dalai lama

Publie le samedi 26 avril 2008 par Open-Publishing

Le gouvernement chinois va rencontrer un émissaire du chef spirituel en exil des Tibétains. Les Occidentaux saluent ce geste. Sincère ?

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Le régime chinois est-il prêt à rendre son autonomie au Tibet ? Veut-il seulement amadouer Tibétains et Occidentaux jusqu’aux Jeux olympiques du mois d’août ? Difficile de percer les intentions de Pékin. Mais, vendredi matin, quelque chose a bougé.

Six semaines après avoir sévèrement puni des émeutes à Lhassa, le gouvernement communiste s’est dit prêt au « contact » avec le dalaï-lama. « Le gouvernement central aura des consultations avec son représentant privé dans les jours qui viennent », a déclaré un officiel à l’agence Chine nouvelle.

Depuis Dharamsala (Inde), où Tenzin Gyatso s’est exilé en 1959, l’entourage du chef spirituel des Tibétains a salué ce « premier pas ». Le dalaï-lama réclamait, depuis des semaines, la reprise de son dialogue intermittent avec Pékin. Mais le régime chinois était resté de marbre, accusant « le dalaï et sa clique » d’avoir poussé les moines bouddhistes du Tibet hors de leurs monastères, mi-mars, afin de saboter les Jeux et d’encourager le séparatisme.

Les Occidentaux applaudissent au changement de pied chinois. La Maison-Blanche est « heureuse », José Manuel Barroso, présent à Pékin pour le sommet UE-Chine, parle de « développement très positif » et l’Élysée salue une « étape majeure ».

Les émeutes de mars (18 morts selon Pékin, 192 selon les Tibétains en exil) ont empoisonné les relations. De Londres à San Francisco, de Paris à Nagano, le relais de la flamme olympique est chahuté par les défenseurs des droits de l’homme, provoquant la fureur chinoise. Sous la pression de l’opinion, Nicolas Sarkozy (qui présidera alors l’UE) avait implicitement lié sa participation à l’ouverture des JO au dialogue avec le dalaï-lama.

Mieux vaut, toutefois, ne pas s’enflammer. « Nous ne savons ni la date, ni le lieu, ni les sujets qui doivent être traités », souligne Kelsang Gyaltsen, un porte parole tibétain. Quant au dirigeant pékinois cité par Chine Nouvelle, il exige avant tout que le pacifique dalaï-lama « cesse d’encourager la violence ». Le contact est établi. Le dialogue n’est pas noué.