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Le gouvernement discute avec les syndicats en vue du 18 février

Publie le mardi 10 février 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

PARIS - Le gouvernement entame aujourd’hui une série de discussions avec les syndicats préalables au sommet social du 18 février avec, en point de mire, la menace d’une nouvelle journée d’action interprofessionnelle le 19 mars.

Les huit organisations syndicales se sont mises d’accord hier soir sur le principe de cette nouvelle journée de mobilisation commune afin de "maintenir la pression" sur le gouvernement tout en laissant une porte ouverte à la discussion.

Les syndicats ont en effet prévu de se réunir à nouveau le 23 février pour évaluer les résultats de la recontre prévue avec Nicolas Sarkozy et le patronat le 18.

La CFDT et la CFTC seront aujourd’hui les deux premiers syndicats reçus par une délégation de plusieurs ministres et secrétaires d’Etat comprenant notamment Christine Lagarde (Economie), Brice Hortefeux (Travail), Eric Woerth (Budget et Fonction publique) et Laurent Wauquiez (Emploi).

François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a mis en garde le gouvernement contre les risques d’une "spirale dangereuse" si les revendications des syndicats n’étaient pas entendues le 18 février.

"Si le gouvernement (...) ne donne pas de signes forts - ’on a compris cette crainte et on investit plus dans la relance pour faire en sorte que les salariés dans notre pays s’en sortent bien’ - inévitablement, c’est une spirale dangereuse", a-t-il dit sur France Inter.

FO RÉCLAME UN CONTRÔLE ACCRU SUR LES LICENCIEMENTS

François Chérèque a déclaré qu’il proposerait au gouvernement l’instauration d’un "fonds d’investissement social", d’un montant de cinq à dix milliards d’euros, destiné à "former les salariés français".

"L’investissement, ce n’est pas seulement de construire des autoroutes, de construire des centrales nucléaires (...) L’investissement, c’est aussi investir dans l’humain. Profitons de cette crise pour investir dans l’élévation du niveau de qualification" des salariés français, a-t-il dit.

Ce fonds permettrait selon lui à la France d’être "plus efficace parce que mieux qualifiée" à la sortie de la crise.

Son homologue de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a appelé de son côté à "un contrôle accru des pouvoirs publics sur les licenciements".

"Nous constatons qu’il y a des entreprises qui profitent de la crise. Il n’y aurait pas eu la crise, elles n’auraient pas fait de plans sociaux", a-t-il déclaré sur France 2, réclamant notamment "des engagements précis au niveau des équipementiers".

"Le contrôle public des licenciements, j’en parlerai bien entendu (le 18 février)", a-t-il ajouté.

Jean-Claude Mailly, qui doit être reçu jeudi matin par les ministres concernés, a réitéré son appel à "un coup de pouce" en faveur du pouvoir d’achat des Français.

"On demande un coup de pouce au smic, on voulait une vraie prime transport, elle n’a pas été obtenue, on veut conditionner les exonérations de cotisations patronales à l’existence d’accord sur les salaires", a-t-il étayé.

http://www.lexpress.fr/actualites/2/le-gouvernement-discute-avec-les-syndicats-en-vue-du-18-fevrier_739848.html

Pour sa part, le ministre chargé de la Relance, Patrick Devedjian, a jugé "incompréhensible" de recourir à des grèves "au moment où la crise frappe si fort".

"Ça donne quels résultats ? (...) Ça ne va pas nous faire gagner beaucoup de points de croissance une grève générale, ça ne va pas fournir beaucoup de revenus aux salariés", a-t-il déclaré sur LCI.

Clément Dossin, édité par Yves Clarisse

Messages

  • Le 19 mars tous ensemble pour une GREVE GENERALE/INTERPROFESSIONNELLE !!!!!!

  • Entre Chérèque et Mailly, c’est à qui proposera les revendications les plus pitoyables. Manque plus que Thibault demande la prime de panier pour les surveillants de péniches et ce sera complet.

    On a fait le 29 pour changer de politique, pas pour faire les poubelles. C’est scandaleux, cette démission des états-majors syndicaux en rase campagne.

    Allons-nous encore accepter que ces ronds-de-cuir de la transformation sociale nous pourrissent la vie sans réagir ?!

    Soleil Sombre

  • Alertons les "directions"syndicales que la période des soldes est terminées.Nous le peuple,n’avons plus rien a céder....momo11

  • à la différence de la Guadeloupe, les confédérations syndicales acceptent de discuter séparément, et dans le secret des salons ministériels

    Cherchez l’erreur....

    Le prix de certaines défections est déjà annoncé

  • Comment continuer après le 29 janvier 2009 ?

    N’y allez pas !

    Jeudi 29, nous étions plus de 2 millions dans la rue à crier « Dehors Sarko, Dehors ce gouvernement ».

    Il est clair que les manifestations de jeudi dernier sont allées beaucoup plus loin que ne le pensaient les organisateurs. L’appel du 5 janvier était axé sur le « dialogue social » et la supplique au gouvernement. Les manifestations, elles, avaient un tour largement anti-gouvernemental. Le soir même, le Président annonçait : « Dans cet esprit, je rencontrerai durant le mois de février les organisations syndicales et patronales afin de convenir du programme de réformes à conduire en 2009 et des méthodes pour le mener à bien. »

    Il est inadmissible d’aller voir Sarko pour « convenir du programme de réformes » alors que les manifestants demandaient l’arrêt des licenciements, des « réformes » comme la RGPP ou la privatisation de la Poste.

    L’indépendance d’un syndicat ce n’est pas de définir avec le gouvernement des « méthode pour mener (ce programme de réformes) à bien. »

    Quand lors de la cérémonie des vœux « aux partenaires sociaux », Sarko dit : « Je veux commencer par vous remercier pour l’ampleur de la tâche que vous avez accomplie en 2008. » C’est humiliant pour l’ensemble du mouvement syndical.

    Nous ne sommes pas des « partenaires sociaux ». Nous ne sommes pas les auxiliaires du Président et de son gouvernement. Nous ne sommes pas ses supplétifs. Nous ne devons pas l’aider à mener à bien ses réformes.

    Nous devons être en première ligne pour lutter contre les licenciements, le chômage partiel, toutes les attaques organisées par ce gouvernement et le MEDEF.

    Dans ce cadre, nous estimons qu’il est nécessaire que les dirigeants syndicaux, notre secrétaire général le premier, ne participe pas au « sommet » avec Sarko.
    N’y allez pas !

    Le bureau du syndicat des Métaux de Saint Etienne, le 4 février 2009 Pour tout contact : Syndicat CGT-FO des Métaux de Saint Etienne Bourse du Travail Cours Victor Hugo 42028 Saint Etienne Cedex Tel 06 88 97 47 41 mail : fometauxloire@free.fr site internet : http://www.les-militants-de-fo-dans-la-loire.org