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Le maire de Rome ultime recours de la gauche italienne
Publie le jeudi 28 juin 2007 par Open-Publishing3 commentaires
Populaire, l’ex-communiste Veltroni pourrait diriger le Parti démocrate.
de Eric Jozsef
Il avait annoncé son intention de tout laisser tomber, au terme de son mandat de maire de Rome, en 2011, et de partir en Afrique. C’est dans la jungle de la politique italienne que Walter Veltroni vient finalement de replonger. Appelé comme le sauveur d’une gauche en déliquescence, il s’est déclaré, hier soir à Turin, disponible pour postuler à la direction du Parti démocratique (PD), la future grande formation progressiste réunissant la Marguerite (anciens démocrates chrétiens) et son parti, les démocrates de gauche (DS), héritiers du PCI. Après des années de luttes internes, tous les caciques de la majorité l’ont publiquement adoubé. Face à l’impopularité de l’actuel gouvernement Prodi et la paralysie d’une coalition parlementaire allant des communistes orthodoxes au centre très modéré, il fait désormais officiellement l’unanimité.
« Messie ». « Disons la vérité, Veltroni, c’est le plus frais d’entre nous », a justifié Piero Fassino, le secrétaire national des DS. « Le messie est arrivé », titrait ironiquement le journal berlusconien il Foglio . Alors que l’opposition de droite réclame des élections générales anticipées et que le gouvernement Prodi, investi il y a un an, a depuis longtemps épuisé son état de grâce, Walter Veltroni, 52 ans, est le seul véritable dirigeant de la gauche à être demeuré très populaire. Maire de Rome depuis 2001, il a été triomphalement réélu l’an dernier avec plus de 61 % des voix, sachant rallier d’anciens berlusconiens autant que les militants altermondialistes. Son retour sur la politique nationale pourrait valoir au PD un bond de dix points dans les intentions de vote.
Cet ancien militant des Jeunesses communistes a toujours su cultiver sa différence. « Je n’ai jamais cru à la dictature du prolétariat », a souvent répété cet admirateur de l’Amérique des Kennedy, quand nombre de ses camarades continuaient à avoir les yeux rivés sur Moscou. « Je suis fier d’avoir appartenu au PCI d’Enrico Berlinguer, qui était en rupture avec l’URSS, un parti dont on pouvait être membre sans être com muniste », dira-t-il plus tard, accusé par ses détracteurs de vouloir lisser son image.
Journaliste, proche des intellectuels et en particulier du milieu du cinéma, Veltroni a gravi les échelons politiques en représentant, avec Massimo D’Alema, l’actuel ministre des Affaires étrangères, la nouvelle classe dirigeante du PCI - ce qui ne les a pas empêchés d’être souvent adversaires. Député à 32 ans, il prend, en 1992, la direction du quotidien communiste l’Unità . Imaginatif et moderne, il relance et rénove l’organe officiel, posant les jalons de sa politique d’ouverture bien au-delà des sentiers traditionnels du monde communiste.
Entré en 1998 à la direction du Parti, il en accélère la mutation vers une sorte de troisième voie blairiste. Pragmatique, il ne cesse de marteler : « Il est important de comprendre que les réponses ne peuvent plus être enfermées dans l’identité socialiste, il faut apporter des réponses non idéologiques aux problèmes d’aujourd’hui. » Au Capitole, siège de la mairie de Rome, Walter Veltroni a assis ultérieurement sa popularité. La ville connaît un dynamisme économique et un renouveau culturel. « Entre les concerts, les aides à l’Afrique et les opérations médiatiques, il a réussi un chef-d’œuvre de marketing politique », grince la presse de droite.
Rondeurs. Chaleureux, habile, romancier à ses heures, Veltroni, tout en rondeurs et consensuel, a en tout cas le talent d’anesthésier ses adversaires. A tel point que le terme « buonista » - genre de philosophie où « tout le monde il est gentil » - lui colle à la peau. Ses critiques lui reprochent en particulier de ne pas se salir les mains dans la politique. Il n’a jamais fait acte de candidature pour la direction du PD avant qu’on ne le sollicite dans l’urgence et faute d’alternatives. C’est pourquoi, nombre d’observateurs estiment que l’heure de vérité a sonné. Veltroni va devoir faire des choix pour ne pas être rattrapé par l’usure de l’équipe Prodi. Ce faisant, il risque d’être autant le fossoyeur de l’actuel gouvernement que le sauveur de la gauche.
Messages
1. Le maire de Rome ultime recours de la gauche italienne, 28 juin 2007, 23:21
Veltroni est révélateur du triste état de la gauche italienne.
Par ailleurs on peut comprendre la dégérescence du PCI quand on lit qu’il était possible d’être membre du PCI sans être communiste.
JYY
1. Le maire de Rome ultime recours de la gauche italienne, 29 juin 2007, 07:32
MAIS IL A TOUJOURS ETE POSSIBLE AUX DIRIGEANTS COMMUNISTES de courtiser la démocratie chrétienne. Ils sont arrivés au bout : ce sont eux qui vont diriger le parti "démocratique " de la bourgeoisie sous les "recommandations" de Prodi et de l’Europe capitaliste.
Tout ça à la poubelle et construisont la gauche européenne anticapitliste.
GG en céolitude
2. Le maire de Rome ultime recours de la gauche italienne, 29 juin 2007, 08:44
Ils ont même trouvé la lessive convenable, celle qui lave plus blair que blair, royalement pour dire.... Avec le vieil attelage de l’homme providenciel....
A entendre médias et partis libéraux de gauche ou de droite, on voit des des caniches déboussolés à la recherche du chef et du sauveur.
Ce thème politique récurrent , la recherche d’un chef, est martelé par des médias devenus fous dans leur quête hierarchiste.... Ce chef, en France, en Grande Bretagne, aux USA, ailleurs, ils ne savent pas qui c’est, mais ils lui ont déjà taillé le costume, cravate au vent, et se précipite à chaque naissance d’un vieux bébé frelatté, comme certains se précipitent vers tout éventuel nouveau Dalai lama en criant "c’est lui ? c’est lui ? " Et commencent à le décrire la chair molle et informe, repeinte en un marbre éclatant.
Qui est qui ? On s’en fout.... Les médias bourgeois s’en tapent, ils sont les petites mains de la grande couture hierarchiste.
Le maire de Rome ? Peu importe à ceux qui font passer ailleurs Sarkozy pour un mec de 1m80, bronzé et sportif..... et ne buvant que de l’eau....
La recherche d’un chef ????
Copas