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Le parlement bolivien vote l’abaissement de l’âge de départ à la retraite de 65 à 58 ans et la nationalisation du système

Publie le mercredi 8 décembre 2010 par Open-Publishing
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Le parlement bolivien vote la nationalisation du système de retraites et l’abaissement de l’âge de départ à la retraite de 65 à 58 ans

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pc...

Cf notre article précédent : http://solidarite-internationale-pc...

Les sénateurs Boliviens ont voté la nationalisation du système de retraites et l’abaissement de l’âge minimum de départ à la retraite à 58 ans.

Le président Evo Morales devrait promulguer la loi dans les jours qui viennent. Cela permettra également aux 70 000 mineurs que compte le pays de partir à la retraite à 56 ans.


Sous le système actuel géré par le privé, les femmes doivent trimer jusqu’à 60 ans pour avoir droit à une retraite, tandis que les hommes ne peuvent prétendre à une retraite qu’à partir de 65 ans.

Le projet de loi, qui a été proposé par les députés du parti de Morales, le Mouvement vers le socialisme (MAS), est prévu pour prendre effet à la mi-2011

Un organisme public, la Gestora publica de la seguridad social de largo plazo, gérera les fonds de pension de la nation qui sont actuellement pris en charge par les entreprises privées Futuro de Bolivia et Prevision.

Le projet de loi, qui crée un fonds de solidarité auquel contribueront salariés et entreprises, étendra également l’accès à la retraite aux 60% de Boliviens qui travaillent dans le secteur informel et n’ont actuellement droit à aucune retraite.

La Fédération des patrons de Bolivie a sans cesse fait pression contre cette réforme progressiste, affirmant que ce nouveau système serait économiquement insoutenable, tandis que la Centrale ouvrière de Bolivie (COB) a pesé de tout son poids pour la soutenir.

La décision des législateurs Boliviens de reprendre le contrôle du système de retraites s’inscrit dans la lignée de qui s’était déjà passé en Argentine, fin 2008.

Le Congrès argentin avait alors adopté le projet de la Présidente Cristina Fernandez de reprise de contrôle publique du système de retraite privé vieux de 14 ans, et qui gérait pour 22 milliards d’euros d’actifs.

L’abaissement de l’âge de départ à la retraite mis en place par la Bolivie défie l’orthodoxie néo-libérale qui a vu le gouvernement de droite Français faire grimper l’âge minimum de départ à la retraite à 62 ans et le gouvernement social-démocrate de Grèce remettre en cause les possibilités d’un départ à la retraite anticipée.

Depuis que les électeurs ont élu le premier gouvernement du MAS en 2006, ce dernier a nationalisé ou augmenté les taux d’impositions des grandes entreprises pétrolières et gazières, des télécoms et d’énergie

L’an dernier, les électeurs ont approuvé une nouvelle constitution qui incite le gouvernement à accroître le contrôle sur les ressources naturels et les services d’utilité publique du pays.

Plus tôt dans l’année, le gouvernement du MAS a nationalisé quatre entreprises d’électricité.

Article légèrement retravaillé sur la base d’un article initialement publié par le Morning Star, quotidien du PC de Grande-Bretagne

Messages

  • cette mesure est une décision heureuse pour le peuple bolivien encore en souffrance malgré les premières mesures sociales du gouvernement MORALES mais c’est également une grande claque assénée aux pays capitalistes du monde entier .

    En effet tous les pays riches ont dans le domaine des retraites pris des mesures inverses à celles de la BOLIVIE : allonger de la durée de cotisation , retarder l"âge de départ en retraite ( les deux en FRANCE) en prenant pour prétexte des problèmes démographiques , l’allongement de l’espérance de vie et les effets de la crise financière ...

    Cette mesure prise par un petit pays encore pauvre , est un immense espoir pour les travailleurs du monde entier , en démontrant qu’il est possible de faire autrement et que le financement est possible à condition que les richesses produites par les travailleurs reviennent en priorité aux travailleurs et pas aux actionnaires ou aux banquiers .

    Il faut diffuser largement cette info pour donner du courage et de l’espoir à tous ceux qui en FRANCE continuent de combattre la réforme des retraites et pour convaincre les autres à les rejoindre dans la lutte