Accueil > Le plan Guerre Sale du Pentagone
Traduction de :
http://www.informationclearinghouse...
04/28/06 - Imaginez-vous appartenant à une famille dans laquelle, tous les jours, la mère torture son fils, le frère viole son frère, la sœur vole sa sœur. La famille entière assassine ses voisins, amis et passants. Imaginez l’idée que vous vous feriez de la vie si vous ne vous posiez pas de question, combien normale paraîtrait la plus hideuse dépravation. Si un étranger prenait des nouvelles de la famille, vous présenteriez vos perversions aussi calmement et distraitement que si vous indiquiez la direction de la poste la plus proche.
Cet confession permanente et involontaire des crimes les plus monstrueux est le mode par défaut de l’establishment US depuis de nombreuses années. Les officiels du gouvernements détaillent tous les jours des politiques qui dans un contexte apaisé scandaliserait sérieusement la nation. Pourtant, de tels aveux passent sans qu’on en prenne note, sans que l’on reconnaisse leur caractère maléfique - ou même sont loués comme autant de nobles efforts. Habitué à l’horreur par un demi siècle de scandales commis par le complexe de la « Sécurité Nationale », l’establishment, et avec lui les médias et la masse de la population, ne peut plus discerner le poison présent dans l’air qu’il respire. Cela semble simplement normal.
Et il en a encore été ainsi la semaine passée quand le Washington Post a expliqué les plans du Pentagone pour mettre la guerre sale au cœur même de la philosophie militaire américaine - en usant d’escadrons de la mort, d’enlèvements, d’opérations secrète, de subversion, de torture et de terrorisme. Il ne s’agit pas de se défendre contre des ennemis déclarés ou des traîtres, mais de conduire « en permanence » des opérations militaires secrètes dans des pays « où les Etats Unis ne sont pas en guerre ». C’est maintenant « la plus haute des priorités » selon la nouvelle « campagne pour la guerre globale contre le terrorisme » édictée par le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld.
De plus, le plan fait apparaître clairement que Rumsfeld, loin d’être vulnérable politiquement, a la main mise sur toutes les autres institutions et officiels du gouvernement, à l’exception des tyrans jumeaux de la Maison Blanche, le Président George W. Bush et le Vice-Président Dick Cheney. Les chefs de guerre du Pentagone ont reçu carte blanche pour envoyer 53 000 « soldats secrets » du Special Operations Command dans n’importe quel pays, pour n’importe quelle mission, sans approbation du Congrès, sans restriction légale et sans l’approbation de l’ambassadeur du pays visé. Les diplomates américains sont réduits à de simple paravents, de pathétiques masques pour des opérations secrètes piétinant les lois, la souveraineté et les citoyens de leurs pays hôtes.
Ce plan est le point culminant, la codification d’un ensemble de missions et de pouvoirs ad hoc que Bush a confié à Rumsfeld ces dernières années, et notamment une série d’ « executive orders » signés après l’élection de 2004 qui ont fait du monde un champs de tir sans aucune contrainte pour les armées secrètes du Pentagone et pour leurs milices étrangères. Comme l’a dit un officiel du Pentagone au New Yorker : "Nous allons travailler main dans la main avec les mauvais garçons ». Une autre source évoque l’époque glorieuse de l’ère Reagan Bush : « Vous rappelez-vous les commandos tueurs d’extrême-droite au Salvador ? Nous les avons créés et financés. L’objectif est désormais de recruté des locaux dans toutes les zones qui nous intéressent. Et nous ne le diront pas au Congrès". L’éthique de ce plan est d’une simplicité brutale : « les règles sont : prenez qui vous voulez et faite en ce que vous voulez » a déclaré un officiel du renseignement au New-Yorker.
Peut être plus inquiétant encore, ce plan fait donne une importance spéciale à l’extension du champs de la guerre contre le terrorisme. L’élément déclencheur de ces actions nouvelles est une nouvelle attaque terroriste sur le sol américain. Bizarrement, la faction bushiste voit dans cette horreur indicible une « opportunité », a déclaré un officiel du Pentagone au Washington Post, cela fournirait une « justification » pour frapper des individus, des groupes et des états déjà ciblés.
Mais peut être n’est-ce pas si étrange. En novembre 2002, nous avons rapporté dans ces colonnes un autre effort « opportuniste » : le plan du Pentagone pour infiltrer des groupes terroristes et des milices et les faire avancer dans le bon sens - c’est à dire leur faire commettre des actes meurtriers- pour ensuite conte-attaquer et faire avancer les politiques américaines dans les états ciblés, ce qui inclus la « justification » pour des interventions militaires ou une occupation. Peut être les taupes de Rumsfeld agissaient-elles main dans la main avec les « mauvais garçons » qui ont frappé Dahab en Egypte cette semaine. Avec la montée implacable des opérations secrètes, on ne peut jamais être certain. Mais nous savons avec certitude que tout acte de terreur ne fait qu’augmenter la puissance du complexe de Sécurité Nationale, partout acoquiné avec des extrémistes violents pour un bénéfice mutuel.
Le plan de campagne de Rumsfeld est lui même une recette pour le terrorisme d’état, une licence pour enfreindre les lois et infliger le malheur à l’échelle mondiale. Et pourtant le seul aspect controversé de ce sinistre programme remarqué par le Post est la bataille larvée qu’il pourrait induire au sein de la bureaucratie du renseignement. Pas une seule question n’a été soulevée concernant la moralité ou la légalité de ce qu’entreprend le Pentagone ; l’affirmation selon laquelle seuls les « mauvais garçons » seraient visés a été purement et simplement balayée - en dépit du fait que des milliers d’innocents ont été tué ou emprisonnés sous de faux prétexte lors de la prétendue « guerre contre le terrorisme ».
Mais cette dépravation passe sans faire la moindre vague, sans commentaires, sans compréhension. C’est ainsi, c’est comme cela que nous avons été élevés.
Chris Floyd Is est un journaliste américain. _ www.chris-floyd.com
Annotations (voir l’article original pour les liens)
New Plans Foresee Fighting Terrorism Beyond War Zones
Washington Post, April 23, 2006
The Gray Zone
_The New Yorker, May 15, 2004
Holidaymakers targeted by bombers in Egyptian resort
The Guardian, April 24, 2006
Fear Up Harsh
Empire Burlesque, March 28, 2006
Into the Dark : The Pentagon Plan to Foment Terrorism
Empire Burlesque, Nov. 1, 2002
Darkness Visible : The Pentagon Plan to Foment Terrorism is Now in Operation
Empire Burlesque, Jan. 25, 2005
Divide et Impera
Hoover Institution, Winter Issue 2006
The Really Real "Long War
Empire Burlesque, April 19, 2006
The Hidden History of America’s War on Iraq
Synthesis/Regeneration, Winter 2003
Declassified Files Confirm US Collaboration With Nazis
San Francisco Bay Guardian, May 7, 2001
Documents From the Phoenix Program
The Memory Hole, May 2003
Secrets of History : The CIA in Iran
New York Times, April 16, 2000
The Hidden History of CIA Torture
TomDispatch.com, Sept. 9, 2004
The CIA and Operation Phoenix in Vietnam
Ralph McGehee, Feb. 19, 1996
U.S. Senate Review of Operation Phoenix
United States Senate, Feb. 17 to March 19, 1970
Counter-Revolutionary Violence : Bloodbaths in Fact & Propaganda
Project X, Drugs and Death Squads
Consortium News, 1997
Phoenix Project : It’s How We Fought the War
Los Angeles Times, May 3, 2001
The Phoenix Program Revisited
CounterPunch, May 15, 2004
The Gentlemanly Planners of Assassinations
Slate.com, Nov. 1, 2002
’I Killed Innocent People For Our Government’
Sacramento Bee, May 16, 2004
The Doctrine of Atrocity
Village Voice, May 11, 2004
The Kissinger Telcons
National Security Archives, May 26, 2004
Regarding Henry Kissinger : A Panel on the Making of a War Criminal
Harpers, Feb. 22, 2001
Heir to the Holocaust : Prescott Bush, $1.5 Million and Auschwitz
Clamor Magazine, May/June 2002
Iraqgate : Confession and Coverup
Consortiumnews.com, May/June 1995
Gulf War Crimes
Salon.com, May 15, 2000
CIA Admits ’Tolerating’ Contra Drug Trafficking
Consortiumnews.com, June 8, 2000
Copyright © 2006 The Moscow Times. All rights reserved.
Messages
1. > Le plan Guerre Sale du Pentagone, 29 avril 2006, 19:11
Si l’amérique n’avait pas d’ennemi, elle l’inventerait.
Elle en a besoin pour justifier son complexe militaro-industriel. L’administration Bush à décreté l’avennement du "siècle américain" et son hégémonie.
Bush et Ben Laden sont objectivement alliés.
1. > Le plan Guerre Sale du Pentagone, 30 avril 2006, 13:36
tout à fait d’accord !!
boycottons les produits usa en masse !!!
il s’agit d’une nécessité urgente de santé publique en plus !!!
;)
satya