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Le président italien gracie un condamné des "années de plomb"
Publie le samedi 3 juin 2006 par Open-Publishing1 commentaire
ROME - A la demande du nouveau gouvernement de centre-gauche, le président italien Giorgio Napolitano a gracié mercredi un militant d’extrême gauche qui purgeait une peine de 22 ans de prison pour le meurtre d’un commissaire de police en 1972.
"Le président de la République a signé le décret accordant la grâce à Ovidio Bompressi", a annoncé la présidence dans un communiqué.
Le ministre de la Justice, Clemente Mastella, a annoncé qu’il demanderait également la grâce pour le théoricien d’extrême gauche Adriano Sofri, également condamné à 22 ans de prison en 1997 dans la même affaire.
Ancien chef de file de l’ancien groupe révolutionnaire "Lotta continua", Sofri est à 63 ans l’un des prisonniers les plus célèbres de la péninsule italienne. Il a été placé en liberté provisoire en novembre dernier en raison de graves problèmes de santé.
La décision de Mastella a provoqué un tollé à droite. Défait lors des élections du mois dernier, le gouvernement de Silvio Berlusconi avait toujours exclu la clémence concernant Sofri et Bompressi.
Le meurtre du commissaire Luigi Calabresi a beau avoir plus de 30 ans, il reste très présent dans la mémoire collective italienne. La poste italienne a publié l’an passé de nouveaux timbres à l’effigie du commissaire qui avait été abattu en quittant son domicile milanais.
Calabresi était une figure honnie de l’extrême gauche italienne, laquelle lui attribuait la responsabilité de la mort en garde à vue d’un anarchiste interrogé pour un attentat qui avait fait 16 morts, trois ans auparavant à Milan.
Sofri, Bompressi et Giorgio Pietrostefani, troisième personne condamnée pour ce meurtre, n’avaient été inquiétés qu’à partir de 1988, après les aveux d’un de leurs complices, Leonardo Marino.
La signature du décret de grâce de Bompressi par Napolitano était une formalité. Aujourd’hui membre des démocrates de gauche, le chef de l’Etat est un ancien cadre du Parti communiste italien.
L’initiative du gouvernement italien pourrait remettre sur le devant de la scène le cas de Cesare Battisti, ancien activiste réfugié en France et entré dans la clandestinité en août 2004 afin d’échapper à son extradition vers l’Italie.
Il a été condamné par contumace dans son pays à la prison à perpétuité pour avoir commis deux meurtres et pour sa complicité dans deux autres assassinats, en 1978 et 1979, quand il était membre présumé des "Prolétaires armés pour le communisme". /JCL
Messages
1. > Le président italien gracie un condamné des "années de plomb", 3 juin 2006, 08:25
Reste à examiner la problématique d’une amnistie générale qui est envisagée je crois au moins par le secrétaire de PRC et surtout de faire la lumière sur ce que l’on appelé la" stratégie de la tension "
A propos de Cesare rappelons que les conditions de son procès ne furent comme beaucoup d’autres que l’application de lois d’exception et que cettte application et on le voit dans le cas de Sofri et de ses deux co-accusés fut beaucoup plus stricte envers les militants d’extrême gauche que les pour les néos-nazis et fascistes couplabes des attentats massacres Piaza Fontana, Bologne Brescia Train Italicus etc ....
Les dits militants d’extrême droite étant manipulés eux mêmes par un groupe composite et encore un peu mystérieux de membres des services secrets italiens , de la loge P2 avec dit on l’aide d’une agence fédérale américaine (pas la CIA plutôt la NSA ), rappelons aussi que certains acteurs troubles de l’époque continuent leur carrière dans les rangs de la doite pro Berlusconi
Enfin à propos de Cesare et du tollé dont on nous abreuve dans les rangs de notre chère droite française mais aussi hélas chez certains hommes de gauche ici , comment expliquer chez Berlusconi les injures lancées aux juges italiens dès que ceux -ci s’pprochent de ses "affaires" ou de celles de ses amis, sans parler des lois votées pour l’arranger au niveau pénal et les louanges adressées aux mêmes juges dès qu’il s’agit de "terroristes" rouges de surcroit !