Accueil > Le retour de la peste brune ?
Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n’ai rien dit,
Je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
Je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester
Poème de Martin Niemöller
Quand ils sont venus chercher les enfants dans les écoles (1), je n’ai rien dit. Je ne suis pas journaliste. Et je n’ai pas envie de me retrouver menotté. Fouillé. Humilié… (2). Ou qu’ils envoient leurs chiens…
Quand ils ont installé des caméras dans les centre-ville, (3) je n’ai rien dit. Moi, je suis honnête, et je n’ai rien à me reprocher…
Quand ils ont enfermé les étrangers dans des centres de rétention dans des conditions indignes, lançant par ailleurs des appels d’offres auprès de sociétés privées pour avoir simplement le droit de leur rendre visite et de les informer sur leurs droits, je n’ai rien dit. Je suis un bon français.
Quand ils ont rétabli le droit d’outrage alors qu’eux mêmes ont des propos irrespectueux, (”casse toi pov con” tu ne diras point, selon que tu seras puissant ou misérable) je n’ai rien dit. Je suis toujours bien poli avec tout le monde. Et plus particulièrement avec les forces de l’ordre et les représentants de l’autorité, qui sont toujours des gens charmants.
(1) http://www.plumedepresse.com/spip.php?article1021
(2). Serge Portelli, membre du Syndicat de la magistrature et vice-président du tribunal de grande instance de Paris décrypte les conditions d’interpellation de Vittorio de Filippis : http://www.liberation.fr/medias/0101269634-un-ex-pdg-de-liberation-brutalement-interpelle-a-son-domicile
” Que vous inspire cet épisode quant à l’avenir des libertés publiques en France ?
Nous sommes face à une politique débridée d’utilisation intensive des méthodes de coercition à la disposition de l’Etat (garde à vue, rétention, prison…). Cette idéologie consternante de l’enfermement (on en est à proposer d’emprisonner des enfants de 12 ans) appelle une réaction citoyenne. On peut toujours réagir au cas par cas, sur telle affaire, telle loi ou tel décret. Le mieux serait de se demander globalement si cette idéologie est compatible avec le fonctionnement normal d’une démocratie.”
(cette dernière phrase a été mise en gras par Gauche de Combat)
Messages
1. Le retour de la peste brune ?, 2 décembre 2008, 01:22
une petite bagarre à l’école entre copains ................une petite plainte............. ;""le dossier edwige""reviend a la surface ,le tour est joué !!!!!!!!!!
1. Le retour de la peste brune ?, 2 décembre 2008, 02:17, par Diego
le système capitalisme est à l’agonie et il voudrait bien se passer de la "Démocratie".
Jusqu’à présent c’est encore l’Etat, les services publics qui symbolisent chez nous la Démocratie. Alors comme le capitalisme ne s’éffondre pas, mais met un pieds à terre il va falloir s’attendre au pire...
2. Le retour de la peste brune ?, 2 décembre 2008, 10:29
« capitalisme est à l’agonie » ?
Tu rêves ou quoi ?
2. Le retour de la peste brune ?, 2 décembre 2008, 02:50
Merci de nous rappeler que nous sommes tous responsables par notre inertie ou notre trouille...mais je crains qu’une grande partie de la population (la france est le plus gros mangeur de neuroleptyques d’europe) ne voit pas ce qui essaye de s’installer de la façon la plus grossière...la peste brune !l’élu de ce pays ,aussitôt couronné,n’est il pas allé se laisser formaté outre-atlantique ??
3. Le retour de la peste brune ?, 2 décembre 2008, 09:21, par Lili Cactus
Au risque de paraître imbue de ma personne :
– Quand j’étais animatrice et que des enfants battus ou violés sont venus se confier à moi, je les ai écoutés. Je ne m’en suis pas contenté, j’ai agi en prévenant parents et direction.
– Quand j’étais travailleuse sociale et que j’ai vu la misère (des SDF notamment) je ne me suis contentée de pleurer, j’ai donné de ma personne, et, même si je n’ai jamais encartée, que ce soit dans un parti ou une asso ou quelque mouvement que ce soit, je m’y suis investie à fond.
Au risque, parfois, d’en perdre la santé.
Même en étant dans la merde, même en touchant le fond. Et à présent que ça va mieux, je n’oublie pas et je contiue à lutter, à bouger.
– Une fois devenue indépendante et non pas "demandeuse d’emploi" à genoux devant le systéme, j’ai continué à écouter, "eux" que je défends, mais aussi les "exclus" de tous genre.
Mais je ne m’en suis pas contentée.
Artiste peintre/plasticienne et écrivain, je n’ai pas fermé coeur et esprit aux autres. C’est à travers ce que je sais faire que j’aide encore autrui.
Tout cela non pour "crâner" mais parce que j’accepte difficilement qu’on mette tout le monde dans le même panier.
Il n’y a pas que des poltrons et des "collabos" dans notre pays, s’il n’y a pas beaucoup de gens honnêtes et désintéressés parmi nos responsables...
RESISTANCE...
1. Le retour de la peste brune ?, 2 décembre 2008, 14:14
Bien sûr, Lili, y a pas beaucoup de poltrons ni de collabos... Mais tu crois pas que si on les voit autant c’est parce qu’il émergent largement de l’ensemble de la masse.
Ca fait 30 ans que la classe au Pouvoir prépare les gens à cette situation, et trente ans que ceux qui auraient instruire, mobiliser et informer la masse vont dans le même sens. Par intérêt ou par bêtise.
Ou sont ils les anticorps et les organes qui doivent les fabriquer contre cette peste brune, lorsque ces organes sortent les mêmes intox, que ceux qu’ils doivent combattre ? Ou s’en accomodent.
Une guerre ça se gagne d’abord avec de l’instruction, du savoir-faire et de l’information.
Depuis 30 ans les Partis et les Syndicats, qui auraient du être révolutionnaires, dévoient, démobilisent et désinforment à tour de bras en reprenant à leur compte toutes les saloperies et méthodes de leurs ennemis.
Faut pas s’etonner si les masses sont au fond du trou. Je ne leur en veut pas parce que je sais. Mais pour ceux qui les y ont mis, volontairement ou pas, alors qu’ils devaient les défendre, y a aucune excuse.
Qu’ils crèvent.
G.L.