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Le risque de pandémie revu à la baisse...
Publie le samedi 5 décembre 2009 par Open-Publishing1 commentaire
Par Anne Jeanblanc
"Nous restons dans l’hypothèse basse pour la suite de l’épidémie" de grippe A, annonçait, jeudi, dans le Quotidien du médecin, le Dr Françoise Weber, directrice générale de l’Institut de veille sanitaire. Elle a accepté d’ébaucher, avec quelques autres spécialistes, les scénarios possibles de la pandémie grippale pour les années à venir. Le Dr Weber assortit donc sa réponse de nombreux codicilles, car un virus a toujours plus d’un tour dans son sac et la conjonction de nombreux facteurs peut encore interagir et brouiller la visibilité. Il y a d’abord le climat : "À la faveur du mois d’octobre, relativement clément, que nous avons connu en France, on s’est rendu compte que le virus A (H1N1) était très sensible au froid." Le comportement de patients contaminés, le nombre de personnes vaccinées et la prescription précoce des antiviraux jouent un rôle, tout comme les co-infections qui sont un facteur d’amplification.
Quoi qu’il en soit, le Dr Weber ne retient pas le scénario pessimiste qui avait été évoqué en septembre, avec 20 % de complications, 2 % des patients hospitalisés et 0,5 % de létalité. Elle privilégie "le scénario statistiquement optimiste", avec 15 % de complications, 1 % d’hospitalisations et 0,1 % de létalité. "Somme toute, note-t-elle, nous nous situons dans des paramètres proches de ceux de la grippe saisonnière, même si, compte tenu d’un taux d’attaques supérieur, le nombre des personnes contaminées est forcément plus élevé et, surtout, le profil des personnes décédées très différent : une moyenne d’âge de 30 à 40 ans, avec des facteurs de risque qui ne sont pas liés à des pathologies gravissimes d’asthme ou d’obésité, et des femmes enceintes."
Professeur honoraire à l’Institut Pasteur, le virologue Claude Hannoun exclut aussi les hypothèses épidémiologiques hautes : "Comme le scénario minimaliste, qui a fait espérer en août que l’épidémie puisse faire pschitt, le scénario type grippe espagnole est aujourd’hui exclu, alors que l’immunité de la population générale est en train de monter lentement. Nous nous situerons vraisemblablement à un niveau intermédiaire entre le scénario fulminant de 1918 et le scénario minimaliste d’une épidémie saisonnière." Quant au Pr Antoine Flahault, directeur de l’École des hautes études en santé publique, il se montre plus circonspect. "Une première hypothèse très optimiste demeure : que nous ayons atteint le pic et que la courbe retombe dans les semaines qui viennent. (Mais) deux autres scénarios ne peuvent pas encore être complètement écartés : la survenue de plusieurs vagues, qui donneront tout son sens à la campagne vaccinale, ou le scénario d’une vague unique, mais plus ample, qui va continuer à rouler sur la France et l’Europe, une déferlante qui représente le scénario, évidemment, le plus préoccupant."
– http://www.lepoint.fr/actualites-sc...
La grippe porcine en moins de 100 questions, Dr Girard
La notion d’une pandémie grippale résulte d’une mystification aisément reconstituable (...)
Une fois ainsi crédibilisé, sur des bases aussi indubitablement falsifiées, le mythe d’une épidémie de grande ampleur, la machine à alimenter la peur s’est logiquement accélérée en un parfait cercle vicieux. (...)
Messages
1. Le risque de pandémie revu à la baisse... , 5 décembre 2009, 13:53
extrait du "Ärzte Journal" (Allemagne) - journal des toubibs avec les chiffres actuelles des morts en Europe
Aktuelle Zahlen zur Schweinegrippe (chiffres actuelles )