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Le roi est nu...

Publie le samedi 19 avril 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

de l’Orchestre Poétique d’Avant-guerre (O.P.A)

Nous n’aurons pas mis longtemps à voir ce que nous percevions déjà, nous avons vu et nous le savons, le roi est nu.

Rien dans sa voix, rien dans ses gestes qui nous parle et nous touche. Loin, bien trop loin et le voilà prêt à la renverse, tandis qu’il voulait nous broyer, dans ses tenailles.

Peuple de France, tu le sais, tu le vois, tu as vu : le roi est nu.

Il ne peut ni ne veut. Alors n’attends pas et tends-toi, étends-toi, détends-toi et regarde, c’est fou comme on se ressemble, c’est fou comme on se méconnaît.

Allez ! On peut bien ouvrir nos paumes, on peut bien rencontrer l’histoire. Qu’avons-nous à risquer sinon à nous perdre de vue, définitivement perclus, définitivement défaits ?

Regarde-le, sans face et sans saveur, trépigner et tomber du trône, regarde-le se moquer et faire la putain, un cabotin de pacotille : le roi est nu.

Regarde-le, qui essaie de passer en douce, qui essaie de passer par derrière, qui croit que nous ne voyons rien, qui croit que nos rêves sont fades : le roi est nu.

Peuple de France, multicolore et protéiforme, il est temps d’abaisser la garde, de ne pas avoir peur de ce qui nous lie, il est temps d’élever la voix et de dire : « C’est assez maintenant ! Nos vies désormais entre nos mains et du courage ! »

Rendus là, encore une fois parler d’amour, encore une fois tout ce qui nous contient, nos vies désormais entre nos mains, nos mains qui cherchent à se renouer : le roi est nu.

 http://www.myspace.com/orchestrepoetique

Messages

  • Texte bouleversant et tellement vrai ! Magnifique ! Debout !

  • "il est temps d’abaisser la garde, de ne pas avoir peur de ce qui nous lie"

    Oui ! c’est la seule condition nécessaire pour gagner. Voir ce qui nous lie au de chercher l’ennemi là où il n’est pas. Cesser de casser systématiquement toute tentative de notre voisin.

    Cesser de faire toujours gagner les prédateurs contre nous, c’est la seule condition.

    Et cesser de prononcer au futur des paroles de renoncement, comme s’il n’y avait pas d’enfants dans nos bras.

  • Merci pour ce beau moment de littérature.

    L’histoire nous rapelle que le 19ème siècle creusa le gouffre entre l’art et la science, et que le 20ème siècle acheva la catastrophe en séparant la science de la littérature.

    Et la philosophie nous rapelle que ce sont les mots que nous utilisons qui construisent notre pensée et non l’inverse.

    Paul Joseph Barthez, le principe vital, Ecole de Médecine de Montpellier

    « ...La culture des lettres et des arts accoutume l’homme,
    dès sa première jeunesse, à exercer ses facultés intellectuelles,
    et à rechercher en tout un esprit d’ordre. On peut sans doute
    n’occuper cet âge que des exercices qui fortifient la constitution
    du corps : mais lorsqu’on borne l’éducation à cet objet,
    l’homme reste exposé à toutes les dépravations de l’esprit
    et du coeur, dont les germes commencent à se développer alors,
    et qui peuvent devenir des principes de dégénération irrémédiables
    dans tous les âges suivants.... »

    THEORIE DU BEAU DANS LA NATURE ET LES ARTS - 1806

    Sabine

    http://metagraphies.org