Le secteur manufacturier français termine 2008 en chute libre

L’indice PMI a reculé à 34,9 points, son niveau le plus bas depuis 1998, et pour le septième mois consécutif sous les 50 points, signe d’une contraction de l’activité. L’industrie française fait face à un "effondrement de la demande", estime Markit Economics.
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En " chute libre ". L’industrie française termine l’exercice 2008 " en chute libre, la demande continuant à décliner rapidement en décembre", a commenté Jack Kennedy, économiste chez Markit Economics, après la publication vendredi par la société des indices mensuels PMI, qui sondent, via les directeurs d’achat de centaines d’entreprises, la conjoncture économique française et européenne (voir l’article : Europe : les indicateurs de l’activité économique sont dans le rouge) .

L’indice PMI de l’industrie manufacturière atteint ainsi un nouveau point bas en décembre en France, à 34,9 points, contre 37,3 points en novembre. Même marasme dans la zone euro, où l’indice PMI est aussi tombé à un plus bas. L’indicateur français, réputé pour sa sensibilité fine aux évolutions de la production industrielle, est produit à partir de données provenant de 400 entreprises représentatives, selon Markit. En décembre, le chiffre touche donc un nouveau plus bas historique, et s’avère encore plus mauvais que prévu. Une première estimation publiée mi-décembre avait fait état d’un indice à 35,9 points, Il s’agit de la septième baisse consécutive de cet indice.

Les stocks de produits finis ont reculé en décembre pour le deuxième mois consécutif. De même, l’enquête montre pour le deuxième mois d’affilée une "déflation des prix des achats et des prix de vente". "Les prix des achats enregistrent leur plus forte baisse depuis février 2002", note encore Markit. La déflation n’est pas loin.

"La conjoncture très défavorable enregistrée dans le secteur manufacturier reflète l’effondrement actuel de la demande, la forte contraction de l’économie et l’incertitude grandissante qui en résulte incitant les consommateurs à réduire les dépenses non essentielles", commente Markit dans son communiqué. "Cette tendance est à l’origine d’une nouvelle baisse soutenue des nouvelles commandes, le taux de contraction se renforçant et atteignant un nouveau record à la hausse".

Aucun indicateur n’est au vert dans ce sombre tableau de fin d’année : "les entreprises interrogées continuent de faire état d’une très faible demande nationale, tandis que les exportations s’effondrent également, affaiblies par la dégradation de l’environnement du commerce mondial". Par voie de conséquence, l’emploi recule pour le huitième mois consécutif, constate Markit, et enregistre même un taux historique de contraction.

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