Lear Corporation, Akzo Nobel : Jacky Hénin, député communiste européen, avec les salariés en lutte

C’est une véritable « journée marathon » à la rencontre des salariés de l’Oise qu’a effectuée le député communiste de la circonscription Nord-Ouest ( Picardie-Normandies-Nord- Pas de Calais ) ce mardi 17 février, de ceux de Faurecia et Thales à Méru à ceux de Lear Corporation et Poclain Hydraulics à Crépy en Valois en passant par ceux d’Akzo-Nobel à Montataire.

A chaque étape, le député a engagé le débat à partir des situations vécues par les salariés, de leurs revendications : partout est revenue l’exigence d’une hausse des salaires et d’une protection face aux plans de suppressions d’emplois alors que les actionnaires utilisent la crise pour encore accentuer la pression sur le monde du travail et continuent de se servir des dividendes considérables.

Ainsi Jacky Hénin accompagné des élus communistes Alain Blanchard, Viviane Claux et Claude Couaillier, a apporté son soutien aux salariés d’Akzo-Nobel en butte à un groupe réalisant des bénéfices importants et refusant toute négociation ;

à Crépy en Valois, les syndicalistes de Lear Corporation et le conseiller général Gilles Masure lui ont remis plusieurs centaines de pétitions pour le maintien du site de Lagny.

Un délégué de Poclain-Hydraulics à Verberie où N. Sarkozy était venu en mai 2008, vanter « la politique d’intéressement aux bénéfices pour les salariés » a informé qu’un débrayage massif de tout le personnel avait eu lieu la veille contre les projets du PDG qui n’est autre que le dirigeant oisien de l’UIMM : « on cherche à opposer les salariés entre les différents pays – Poclain a des sites dans 5 pays – mais même en Tchéquie, ils s’aperçoivent que les salariés se rebiffent ! ».

Partout la dégradation des conditions de travail et de vie pour le plus grand nombre est revenue comme un leitmotiv : « on voit des salariés qui ne mangent pas tout le temps à leur faim », « on est revenu au temps de l’esclavage », « les patrons contournent les lois », « quel avenir pour nos jeunes ? » etc…

Prenant au mot Nicolas Sarkozy qui avait indiqué souhaiter un partage en trois tiers des bénéfices des entreprises (1/3 pour les salaires, 1/3 pour les actionnaires, 1/3 pour les investissements), l’élu communiste a indiqué que le tiers des 84 milliards de profits réalisés en 2008 par les seules 40 plus grosses sociétés françaises (le CAC 40) suffirait à financer une hausse du SMIC à 1500 euros et sa répercussion sur les autres salaires !

Alors que les salariés de Faurecia ont fait état du chômage partiel qui les frappe depuis plusieurs semaines ou ceux de Lear Corporation de la menace de fermeture de leur site à Lagny, Jacky Hénin a appuyé totalement l’exigence des salariés du secteur automobile que les 6 milliards d’aides publiques promises par N.Sarkozy pour Renault et PSA soient strictement conditionnées à l’interdiction de toutes suppressions d’emplois ( y compris intérim et CDD ) dans les deux groupes mais aussi chez leurs équipementiers qui subissent leurs conditions ainsi qu’au non-versement de dividendes aux actionnaires.

Le député européen a rappelé que 3000 milliards avaient été débloqués pour les banques et les entreprises par les différents gouvernements européens qui prétendaient il y a encore quelques mois qu’ « {} » ou que « les règles européennes interdisent les subventions » : « cet argent serait mieux utilisé pour développer les services et les équipements publics, pour renforcer la protection sociale, pour créer des emplois. »

Jacky Hénin s’est déclaré aussi « favorable à une taxe sur le dumping social et environnemental sur les produits venant de pays ne respectant pas les mêmes règles sociales et environnementales que nous ».

L’élu communiste a montré à travers plusieurs exemples l’utilité de disposer au Parlement européen de députés combatifs et défendant l’intérêt des salariés en lien avec le mouvement social et syndical : grâce à la mobilisation des salariés en France et en Europe et à l’action résolue des 44 députés du Groupe de la Gauche Unitaire Européenne (dont font partie les députés communistes), ont été obtenus le rejet de la directive sur la semaine de travail à 68 heures, le rejet de la directive Bolkestein qui voulait supprimer la référence au Code du Travail français pour les salariés étrangers en France ou encore le rejet de la directive sur la privatisation des ports …

A chaque étape, les salariés ont témoigné de l’ampleur du mécontentement contre la politique de Sarkozy qui verse des milliards aux banques mais refuse la moindre hausse de salaires ; et surtout partout une forte combativité s’est exprimée, décuplée par le succès de la journée du 29 janvier : « si Sarkozy ne bouge pas, ça va péter ! » ont dit plusieurs salariés.

Jacky Hénin a tout à la fois encouragé au développement d’un mouvement social le plus large possible ( et notamment à préparer une très forte journée d’action le 19 mars prochain ) et à l’utilisation du bulletin de vote lors de l’élection européenne du 7 juin prochain pour prolonger les luttes jusque dans les urnes, et pour élire des députés « pour changer d’Europe », des députés porteurs de propositions alternatives aux politiques désastreuses menées depuis des années.

Le député communiste a rappelé l’Appel lancé dès le 24 octobre 2008 par le PCF à constituer un large rassemblement auquel le Parti de Gauche de Mélanchon a répondu favorablement ; regrettant que d’autres comme Besancenot refuse ce Front de gauche sous de mauvais prétextes, Jacky Hénin a indiqué qu’il conduira une liste largement ouverte au mouvement social et porteuse de la colère et de la volonté de changement des salariés.

Jacky Hénin qui sera l’un des intervenants lors des deux prochains grands meetings du « Front de gauche pour changer d’Europe » au Zénith de Paris le 8 mars et à Lille le 14 mars, reviendra dans l’Oise dans les prochains mois : à Clermont, le 19 avril et pour la Fête de la Paix à Creil le 24 mai.

Thierry AURY
Secrétaire départemental PCF Oise