Accueil > Lénine ET L’ACTUALITÉ
III. LE CAPITAL FINANCIER ET L’OLIGARCHIE FINANCIERE
Définition :
"Une part toujours croissante du capital industriel, écrit Hilferding, n’appartient pas aux industriels qui l’utilisent. Ces derniers n’en obtiennent la disposition que par le canal de la banque, qui est pour eux le représentant des propriétaires de ce capital. D’autre part, force est à la banque d’investir une part de plus en plus grande de ses capitaux dans l’industrie. Elle devient ainsi, de plus en plus, un capitaliste industriel. Ce capital bancaire -c’est-à-dire ce capital-argent- qui se transforme ainsi en capital industriel, je l’appelle "capital financier". "Le capital financier est donc un capital dont disposent les banques et qu’utilisent les industriels [1]."
Cette définition est incomplète dans la mesure où elle passe sous silence un fait de la plus haute importance, à savoir la concentration accrue de la production et du capital, au point qu’elle donne et a déjà donné naissance au monopole. Mais tout l’exposé de Hilferding, en général, et plus particulièrement les deux chapitres qui précèdent celui auquel nous empruntons cette définition, soulignent le rôle des monopoles capitalistes.
Concentration de la production avec, comme conséquence, les monopoles ; fusion ou interpénétration des banques et de l’industrie]], voilà l’histoire de la formation du capital financier et le contenu de cette notion.
..........................................................................................
Il nous faut montrer maintenant comment la "gestion" exercée par les monopoles capitalistes devient inévitablement, sous le régime général de la production marchande et de la propriété privée, la domination : d’une oligarchie financière.
............................................................................................
MONSTRUOSITE pour lénine, ABERRATION pour marx,
les faits monstrueux touchant la monstrueuse domination de l’oligarchie financière sont tellement patents que, dans tous les pays capitalistes, aussi bien en Amérique qu’en France et en Allemagne, est apparue une littérature qui, tout en professant le point de vue bourgeois, brosse néanmoins un tableau à peu près véridique, et apporte une critique - évidemment petite-bourgeoise - de l’oligarchie financière.
REGULATION ;
Toutes les règles de contrôle et de surveillance, de publication des bilans, d’établissement de schémas précis pour ces derniers, etc., ce par quoi les professeurs et les fonctionnaires bien intentionnés - c’est-à-dire ayant la bonne intention de défendre et de farder le capitalisme - occupent l’attention du public, sont ici dépourvues de toute valeur. Car la propriété privée est sacrée, et l’on ne peut empêcher personne d’acheter, de vendre, d’échanger des actions, de les hypothéquer, etc.
QUELQUES MAINS :
Le capital financier, concentré en quelques mains et exerçant un monopole de fait, prélève des bénéfices énormes et toujours croissants sur la constitution de firmes, les émissions de valeurs, les emprunts d’Etat, etc., affermissant la domination des oligarchies financières et frappant la société tout entière d’un tribut au profit des monopolistes
CAPITALISATION ANTICIPANT SUR LES PROFITS A VENIR C’est actuel dans la concentrations aux usa en quelques mains de capitaux spéculant sur leur avenir
Cette "recapitalisation" tenait compte des futurs profits du monopole, de même que le trust de l’acier - toujours en Amérique - tient compte des futurs profits du monopole on achetant le plus possible de gisements de minerai. Et, effectivement, le trust du sucre a imposé ses prix de monopole ; ce qui lui procura un bénéfice tel qu’il put payer 10% de dividendes au capital sept fois "coupé d’eau", soit presque 70% au capital effectivement versé lors de la fondation du trust ! En 1909, le capital de ce trust s’élevait à 90 millions de dollars. En vingt-deux ans, il avait plus que décuplé.
Usure en petit et Usure en grand : reprise d’une mot de marx : "le capitalisme a commencer par l’usure il finit par l’usure"
En France, le règne de l’"oligarchie financière" ....... Les quatre plus grosses banques jouissent d’un " monopole", non pas relatif, mais "absolu", de l’émission des valeurs. Pratiquement, c’est un "trust des grandes banques". Et le monopole qu’il exerce assure des bénéfices exorbitants, lors des émissions. Le pays contractant un emprunt ne reçoit généralement pas plus de 90% du montant de ce dernier ; 10% reviennent aux banques et aux autres intermédiaires. Le bénéfice des banques sur l’emprunt russo-chinois de 400 millions de francs s’est élevé à 8% ; sur l’emprunt russe de 800 millions (1904), à 10% ; sur l’emprunt marocain de 62 500 000 francs (1904), à 18,75%. Le capitalisme, qui a inauguré son développement par l’usure en petit, l’achève par l’usure en grand.
EN PeRIODE DE CRISE/
Si, dans les périodes d’essor industriel, les bénéfices du capital financier sont démesurés, en période de dépression les petites entreprises et les entreprises précaires périssent, et les grandes banques "participent" soit à leur achat a vil prix soit à de profitables "assainissements" et "réorganisations".
Dans l’"assainissement" des entreprises déficitaires, "le capital-actions est abaissé, c’est-à-dire que les bénéfices sont répartis sur un montant moindre du capital, et calculés par la suite en conséquence ; tous ces assainissements et réorganisations ont pour les banques une double importance : c’est d’abord une opération fructueuse et, ensuite, une occasion de prendre en tutelle ces sociétés embarrassées
ECT......................