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Les Continental en colère à Paris

Publie le mardi 19 mai 2009 par Open-Publishing
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  • Schaeffler pourrait passer sous le contrôle de Continental

    BERLIN, 20 mai 2009

    Le groupe allemand Schaeffler a confirmé mercredi qu’il pourrait finalement fusionner avec Continental, dont il peine à boucler le rachat, un retournement de situation rappelant celui de Porsche et Volkswagen.

    "Le groupe Schaeffler travaille avec Continental à des options pour une collaboration future des deux groupes. L’intégration est également une option que nous examinons", a expliqué un porte-parole à l’AFP.

    "Le résultat du processus est ouvert", a-t-il ajouté.

    Continental et Schaeffler sont conseillés par un consultant extérieur, a également précisé le porte-parole, confirmant des informations parues dans le Handelsblatt.

    Selon le quotidien économique, Continental et Schaeffler pourraient ne pas se contenter d’une fusion de leurs divisions d’équipements automobiles. Mais tout le groupe privé Schaeffler pourrait être avalé par sa proie, trois fois plus grosse que lui.

    Le scénario était jusqu’ici totalement inverse : Schaeffler devait prendre le contrôle de "Conti" pour devenir un des plus gros équipementiers européens. Mais le groupe a tellement dû s’endetter pour réaliser cette acquisition qu’il ne peut plus financer l’opération. Le groupe, qui a besoin de 3 à 5 milliards d’euros, a demandé une aide de l’Etat allemand.

    Une fusion entre les deux groupes permettrait aux banques qui ont prêté à Schaeffler pour racheter Continental de limiter leurs pertes, et favoriserait les synergies industrielles, selon le Handelsblatt.

    Ce scénario aurait aussi le soutien des Etats régionaux de Hesse (ouest), de Bavière (sud) et de Basse-Saxe (nord), où sont implantées des usines des deux groupes et éviterait à l’Etat fédéral de se décider sur une aide éventuelle pour Schaeffler.

    La patronne de Schaeffler, la milliardaire Maria Elisabeth Schaeffler, y serait en revanche opposée.

    Une décision pourrait intervenir dans les prochaines semaines : le patron de Continental, Karl-Thomas Neumann, avait exigé fin avril d’obtenir de Schaeffler, d’ici à 100 jours, un concept précis sur la poursuite des activités.

    Pour l’instant, les deux groupes ne coopèrent que sur les achats.

    Ce renversement de situation rappelle celui vécu actuellement chez les deux constructeurs allemands Porsche et Volkswagen. Porsche a renoncé début mai à prendre le contrôle total de son compatriote car il est étranglé par les dettes. Du coup, le spécialiste des voitures de sport négocie actuellement une fusion avec le groupe de Wolfsburg (nord).

    http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/News/index.php?newsID=220611&PHPSESSID=3cf7fee21875cf5f143ec38400ca0e13