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Les Etats-Unis bientôt en cessation de paiement : l’ultime krach

Publie le mardi 20 janvier 2009 par Open-Publishing
5 commentaires

Au début, tout ira bien. L’Amérique est fière de son nouveau président. Le monde se réjouit de son accession au pouvoir.

Au début, Barack Obama va dépenser des centaines de milliards de dollars pour sauver les banques, les consommateurs, les entreprises, l’Amérique tout entière.

Le monde lui prêtera allègrement ces montagnes d’argent d’une ampleur sans précédent. Les investisseurs se sont arraché les obligations à dix ans mises en vente par le Trésor américain ces derniers jours.

Depuis plus d’un mois, leur taux d’intérêt est inférieur à 2,5 %, plus bas niveau depuis plus d’un demi-siècle. Dans une finance où les repères ont pratiquement tous volé en éclats depuis l’automne, le monde est trop heureux d’acheter le produit financier le plus sûr au monde.

Et offre ainsi un gigantesque "golden hello" (cadeau de bienvenue) à Obama pour relancer l’économie de son pays.

Le problème, c’est qu’il n’y pas que des débuts dans la vie. D’ailleurs, plus on avance dans la vie, plus on a observé des aubes glorieuses suivies de crépuscules piteux. L’élection du jeune Valéry Giscard d’Estaing et sa défaite endiamantée sept ans plus tard, la nomination éclatante de Serge Tchuruk à la tête d’Alcatel et son éviction sous les vivats boursiers, les coups de tête brésiliens et le coup de boule italien de Zinedine Zidane, ou en remontant dans l’histoire le Pétain de Verdun et le Pétain de Vichy...

Rares sont les parcours aussi cohérents que celui de George W. Bush, avec une élection laborieuse, voire douteuse, une présidence calamiteuse et une fin de mandat désastreuse. Il serait heureux non seulement pour Barack Obama, mais aussi pour toute la planète que le quarante-quatrième président des Etats-Unis fasse tout l’inverse.

Le problème à nouveau, c’est qu’il faudra beaucoup, beaucoup, beaucoup d’argent au nouveau locataire de la Maison-Blanche. Le « golden hello » suffira-t-il ? Le déficit budgétaire des Etats-Unis pourrait atteindre le montant astronomique de 2.000 milliards de dollars cette année. En une seule année, l’excès des dépenses sur les recettes atteindra le montant cumulé... sur les quinze dernières années (1993 à 2007, y compris quatre années Clinton d’excédents). Avec les plans Bush, Paulson et Obama, 1.700 milliards de dollars d’argent public auront été injectés en deux ans.

Et l’Amérique ne sera pas le seul emprunteur public. A en croire les chiffres annoncés par les gouvernants, les plans de relance annoncés en Europe et en Asie devraient pomper près de 2.000 milliards de dollars. Avec une telle demande de capitaux, les emprunteurs publics risquent de connaître en 2009 le même choc que les emprunteurs privés en 2008 : le passage brutal d’une liquidité abondante à la sécheresse.

Il paraît bien sûr difficile d’imaginer des Etats sans prêteurs. Mais au Moyen Age, la disparition de royaumes incapables de lever de l’argent frais pour payer leurs gardes suisses était, si l’on ose dire, monnaie courante. Il y a à peine un an, il paraissait tout aussi farfelu d’évoquer l’effondrement des stars de Wall Street. Et il y a trois mois, l’Etat islandais aurait sauté comme une vulgaire banque si les Russes ne lui avaient pas prêté 4 milliards d’euros à la dernière minute.

Les Etats-Unis sont infiniment plus puissants. Mais il y a un an, les premières banques mondiales, Bank of America et Citigroup, étaient elles aussi infiniment plus puissantes que la petite allemande IKB, premier établissement financier balayé par la crise du « subprime » en juillet 2007. Depuis, elles ont montré elles aussi leur vulnérabilité. L’Islande sera peut-être aux Etats-Unis ce que fut IKB à Citigroup : le signe avancé d’une déroute inconcevable.

Heureusement, nous n’en sommes pas encore là. Pendant des mois, Barack Obama va pouvoir emprunter sans le moindre problème. Et si d’aventure il a un problème, la Réserve fédérale imprimera des billets pour financer ses projets. Mais la faillite des Etats-Unis n’est plus un scénario inimaginable. Certains prévoient déjà que l’Amérique échappera au pire cette fois-ci... pour succomber lors de l’éclatement de la prochaine bulle.

Tous les autres gros emprunteurs ont toujours fait défaut à un moment ou l’autre. Même l’Angleterre, en 1672.

http://www.lesechos.fr/info/analyses/4820433-l-ultime-krach.htm

Messages

  • Les Etats-Unis sont infiniment plus puissants

    Je commence à avoir des doutes sur sa puissance. Cet Etat es fauché, voilà tout. Il vit au dessus de ses moyens, entretient une guerre stérile en Irak, en Afghanistan qui lui pompe le fric dont il aurait pourtant besoin chez lui.

    Tous les empires se terminent de la même façon : par une guerre d’invasion de trop.

  • L’explosion des deficits des etats europeens,consequence de la non souveraineté sur la monnaie, prepare t il l’eclatement de la zone euro ? :

    Crise : Bruxelles rejette les craintes d’éclatement de la zone euro

    BRUXELLES - La Commission européenne a rejeté lundi les inquiétudes sur un possible "éclatement" de la zone euro malgré l’intensité de la crise économique et la hausse des déficits, encore illustrée par l’abaissement de la notation financière de l’Espagne, après la Grèce.

    "Je ne suis pas préoccupé par ceux qui annoncent depuis dix ans que la zone euro va éclater", a dit le commissaire aux Affaires économiques Joaquin Almunia, lors d’une conférence de presse de présentation des dernières prévisions économiques de la Commission européenne.

    "Je n’y crois pas. Je ne pense pas que ce soit une hypothèse réelle", a-t-il ajouté.

    De même il a jugé que les risques de voir des Etats faire défaut sur leurs paiements n’étaient "pas importants".

    Cependant, "il est normal que les marchés considèrent les risques", a-t-il reconnu à propos du fossé qui s’est creusé ces derniers mois entre les taux pour les emprunts d’Etat des différents pays de la zone euro, du fait de l’augmentation des déficits et de la dette.

    Les marchés exigent de la part des pays considérés comme les plus fragiles un rendement plus élevé, une prime de risque, par rapport à d’autres comme l’Allemagne qui ont valeur de modèle.

    L’Espagne, quatrième économie de la zone euro, a vu lundi sa notation financière abaissée par la principale agence de notation internationale Standard & Poor’s (S&P).

    Cette dégradation va avoir pour conséquence de renchérir le coût des emprunts que doit contracter le gouvernement espagnol sur les marchés obligataires pour financer ses déficits, contribuant du même coup à alourdir un peu plus la dette.

    Auparavant, la Grèce, autre pays membre de la zone euro, avait vu sa notation dégradée par Standard and Poor’s. Et l’Irlande, le Portugal et l’Italie pourraient subir le même sort.

    Signe de l’inquiétude actuelle, les emprunts d’Etat dans la zone euro ont tendance à faire le grand écart. Le taux de référence pour les emprunts allemands (Bund) sur 10 ans évoluait lundi à 2,98%, beaucoup plus bas que celui de la France (3,50%), de l’Espagne (4,13%) et surtout de la Grèce (5,47%).

    De tels différentiels sont sans précédent depuis la création de la zone euro en 1999 et suscitent des inquiétudes pour sa cohésion.

    Pour faire face à cette situation, la question d’une gestion en commun des dettes publiques, au moins partiellement, refait surface. Un sujet sensible car elle est dépend pour l’heure de la stricte souveraineté nationale.

    L’idée "est de nouveau discutée", a dit M. Almunia lundi, faisant état de "la possibilité pour un groupe de pays membres de la zone euro d’émettre de la dette d’Etat en commun" avec "une forme de garantie multilatérale".

    Le débat, qui n’est pas nouveau, porte sur la création d’une agence européenne capable d’émettre des euro-obligations, en mutualisant les risques entre plusieurs pays.

    Cette option est soutenue par le président de l’Eurogroupe, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker. L’Italie, qui doit payer des taux élevés sur les marchés en raison d’une dette importante, avait tenté de la mettre sur la table fin 2008 lors d’une réunion de ministres des Finances de la zone euro.

    Mais Rome s’était attiré une fin de non recevoir de l’Allemagne, qui aurait à court terme le plus à perdre puisqu’elle verrait son avantage en matière de taux d’emprunt effacé. Le ministre allemand des Finance Peer Steinbrück a expliqué en substance qu’il n’était pas question que son pays paie pour les autres en leur faisant profiter de ses taux alléchants.

    19 janvier 2009 14h57

    http://www.romandie.com/infos/News2/090119135733.gtpxq8hj.asp

  • Les USA agit comme une Banque : elles privatisent les bénéfices au niveau mondial et socialisent les pertes de la même façon : elle ne peut donc disparaitre et tout le monde mise sur elle, alors que ce n’est qu’une structure virtuelle.