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Les Français ont localisé Raul REYES, ce qui a permis de le tuer

Publie le samedi 22 mars 2008 par Open-Publishing
8 commentaires

Selon Piedad Córdoba, sénatrice colombienne qui a oeuvré avec Hugo Chavez pour la libération des otages, "les français ont appelé Reyes par téléphone portable relié par satellite et là, l’ont écouté pour le tuer"

Piedad Córdoba : Los franceses llamaron a Reyes al teléfono satelital y ahí fue que lo escucharon para matarlo

"la mort est survenue deux ou trois jours après une réunion à Panama avec le délégué Luis Carlos Restrepo, Daniel parfait - ex ambassadeur de France en Colombie et actuel mari de la soeur d’Ingrid Bettancourt - et Noé Sans, pour le gouvernement français.

J’ai compris que la réunion avait eu lieu parce-que Restrepo leur dit que le gouvernement les autorisait à parler avec Reyes pour voir comment pourrait d=se faire la libération d’Ingrid.

Les français ont appelé REYES par telephone satellite (...). Sans a dit à un de mes amis qu’il se sentait responsable de la mort de REYES, car il pensait que son appel avait permis de localiser le chef guerrillero"


"Noël Saez [négociateur français] se sent responsable"

Betancourt-FARC : Raul Reyes abattu grâce à la France (sénatrice pro-Chavez Piedad Cordoba)

BOGOTA, mercredi 19 mars 2008 (LatinReporters.com) - Dans le cadre des négociations pour la libération d’Ingrid Betancourt, un appel téléphonique satellitaire de l’équipe de négociateurs français à Raul Reyes, numéro deux de la guérilla des FARC, aurait permis à l’armée colombienne de localiser ce dernier et de l’abattre le 1er mars. La sénatrice colombienne Piedad Cordoba, bien en cour à Paris et alliée du président vénézuélien Hugo Chavez, le déclare dans une interview exclusive à l’hebdomadaire colombien Cambio.

Piedad Cordoba fut associée par Hugo Chavez et les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie, marxistes) aux deux récentes libérations d’un total de six otages de cette guérilla. La sénatrice colombienne accompagnait le président Chavez lors de sa dernière visite à Paris, le 20 novembre 2007. Quant à Raul Reyes, il était le principal interlocuteur de la France dans les tractations visant à faire libérer la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, otage des FARC depuis le 23 février 2002.

Revenant pour l’hebdomadaire Cambio sur l’attaque qui a permis à l’armée colombienne de tuer Raul Reyes et une vingtaine de ses proches dans un camp des FARC au nord de l’Equateur, Piedad Cordoba croit que le gouvernement du président colombien Alvaro Uribe avait choisi un moment clé pour mener ce raid meurtrier qui a provoqué une vive tension régionale.

EXTRAITS DE L’INTERVIEW DE PIEDAD CORDOBA :

# [Question de Cambio] Pourquoi dites-vous que le gouvernement [colombien] a cherché un moment clé pour tuer Raul Reyes ? Est-ce réellement si facile de choisir un moment déterminé alors qu’il [Raul Reyes] était poursuivi sans résultat depuis des années ?

[Piedad Cordoba] "La mort s’est produite deux ou trois jours après une réunion à Panama entre le commissionnaire [gouvernemental colombien pour la Paix] Luis Carlos Restrepo, Daniel Parfait, ex-ambassadeur de France en Colombie et époux actuel de la soeur [Astrid] d’Ingrid Betancourt, et Noël Saez, assesseur du gouvernement français.

A mon entendement, la réunion eut lieu pour que Restrepo leur communique que le gouvernement [colombien] les autorisait à parler avec Reyes pour voir comment on pouvait obtenir la libération d’Ingrid. La libération d’Ingrid commençait déjà à être envisagée".

[Daniel Parfait dirige actuellement le département Amériques du ministère français des Affaires étrangères. Il pourrait être déplacé prochainement et devenir ambassadeur au Mexique. Noël Saez, ex-consul de France à Bogota et agent de la DGSE -Direction générale de la sécurité extérieure- est l’émissaire habituel de Paris auprès des FARC ; ndlr].

# Et en quoi cela est-il en relation avec l’attaque du camp [des FARC, le 1er mars] ?

"Les Français ont appelé Reyes par téléphone satellitaire [probablement pour fixer le rendez-vous autorisé par Bogota ; ndlr] et c’est là qu’ils l’ont écouté [Piedad Cordoba veut sans doute dire "localisé" ; ndlr]. Saez a même dit ces derniers jours à l’un de mes amis qu’il se sentait responsable de la mort de Reyes, car il croyait que c’est suite à son appel que le chef guérillero a été localisé".
...
# Comment croyez-vous que va évoluer le dossier des libérations [d’otages des FARC] ?

"Je veux être optimiste, mais il y aura des difficultés. Bien que le principal interlocuteur [de Hugo Chavez] soit au sein des FARC Ivan Marquez, Reyes était une personne clé pour l’accord humanitaire [sur un échange d’otages, dont Ingrid Betancourt, contre des guérilleros emprisonnés ; ndlr]. Mais Uribe voulait l’empêcher et en conséquence, je ne crois pas qu’il y aura davantage de libérations. Le Secrétariat [commandement collectif des FARC ; ndlr] croit qu’on a tendu un piège à Reyes. Construire maintenant la confiance est très difficile. Même si le président Uribe souhaite maintenant s’asseoir pour dialoguer, les FARC pensent qu’il s’agit d’une stratégie pour les localiser et les tuer".

Piedad Cordoba ne partage donc pas l’optimisme de Luis Eladio Pérez, ancien sénateur colombien et ex-otage des FARC, qui a exposé le 18 mars à Paris au président français Nicolas Sarkozy un plan pour activer la libération des séquestrés. La sénatrice admet par ailleurs l’existence d’une "crise interne" au sein de la guérilla.

Quant à l’équipe de négociateurs français dont un appel imprudent aurait abouti à la mort de Raul Reyes et à la paralysie de pourparlers favorables à Ingrid Betancourt, l’un au moins de ses membres était déjà impliqué dans la rocambolesque et vaine tentative de libération de la Franco-Colombienne de juillet 2003 au Brésil.

Le 5 mars dernier, c’est à un appel satellitaire de Hugo Chavez à Raul Reyes que la chaîne colombienne RCN-Radio, citant le renseignement militaire colombien, attribuait la localisation du chef rebelle, suivie de l’attaque dans laquelle il a péri.

http://www.latinreporters.com/colombiepol19032008.html


L’AGENT SECRET FRANÇAIS NOEL SAEZ SE SENT RESPONSABLE DE L’ELIMINATION DE RAUL REYES

C’est ce qu’affirme la sénatrice colombienne d’extrême gauche Piedad Cordoba, proche de la guérilla des FARC et amie du président vénézuélien Hugo Chavez, dans un entretien à l’hebdomadaire de Bogota « Cambio ».

Le N°2 des FARC a été éliminé dans un bombardement de son camp retranché en Equateur par l’armée colombienne le 1er mars dernier.

Selon la sénatrice, cette intervention a eu lieu « deux ou trois jours après une réunion au Panama » entre le Haut commissaire colombien à la paix Luis Carlos Restrepo, le directeur Amériques au Quai d’Orsay Daniel Parfait (remarié à Astrid, la sœur d’Ingrid Betancourt), et Noël Saez, ancien consul de France à Bogota et agent de la DGSE.

Depuis 2002, Noël Saez a effectué de multiples contacts dans la jungle avec Raul Reyes, sans toujours en informer les autorités colombiennes. Il avait notamment critiqué devant moi l’opération des Pieds Nickelés en Amazonie lancée par Dominique de Villepin le 8 juillet 2003 pour une tentative avortée de récupérer Ingrid (cf. mon livre : Ingrid Betancourt, histoire de cœur ou raison d’Etat ? (Hugo Doc).

Durant cette réunion à Panama, assure la sénatrice Cordoba, Restrepo aurait autorisé les Français à parler avec Reyes pour évoquer une possible libération d’Ingrid. « La libération d’Ingrid avait commencé à être envisagée », dit-elle.

Toujours selon elle, « les Français ont alors appelé Reyes sur son téléphone satellitaire. C’est à ce moment que cette conversation a été captée (par l’armée, laisse-t-elle entendre). Saez a affirmé à un ami à moi qu’il se sentait responsable de la mort de Reyes, car il pense que le chef guérillero avait été localisé par cet appel ».

http://jacquesthomet.unblog.fr/2008...


Reyes voulait rencontrer Sarkozy quand il a été tué

La guérilla colombienne affirme dans un communiqué que le numéro deux des Farc tentait d’organiser une rencontre avec le président français au moment où il a été assassiné.

Le numéro deux des Farc, Raul Reyes, tentait d’organiser une réunion avec le président français Nicolas Sarkozy au moment où il a été tué lors d’une incursion des troupes colombiennes en Equateur, a affirmé mardi 4 mars la guérilla dans un communiqué.

Cette réunion avec M. Sarkozy qu’il tentait d’organiser grâce à la médiation du président du Venezuela Hugo Chavez "visait à rechercher des solutions pour parvenir à régler la situation d’Ingrid Betancourt", poursuit le communiqué des Farc publié par l’Agence bolivarienne de presse (ABP, proche de la guérilla).

La guérilla détient 39 otages dits "politiques", dont la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, détenue depuis six ans et en mauvais état de santé, ainsi que trois Américains, qu’elle veut échanger contre 500 guérilleros emprisonnés.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...

Messages

  • j’ose espéré que cela n’était pas volontaire, et en même tant je me dit que sarko veut tellement plaire a bush, et pratique la même politique que lui , qu’il n’en est pas incapable, même au détriment de bétancourt, malgré les ronds de jambes qu’il fait a la famille, qu’est ce une vie après tout, pour le suprême pouvoir.

    Quant ont vois comment nous sommes traité par ce mec, ce ne serais pas étonnant .

    Vive les farcs et abat le capital.

    Lolita

    • Mais que peut-on donc attendre d’un Etat qui depuis des années apporte une assistance technique aux forces spéciales colombiennes, GAULAS -unités antiguerrilla urbaine-. La France est impliquée depuis les années 90 dans la lutte contre les FARC. A travers ses conseillers du ministère de l’intérieur présents en Colombie, le gouvernement français est une pièce supplémentaire dans le Plan Colombie.

      El Guatuso

    • Tout à fait d’accord avec ce qui précède. D’ailleurs il est révélateur que Kouchner-double face n’ait fait que considérer comme une "mauvaise nouvelle" l’attaque pour le moins inopportune, diplomatiquement parlant, des troupes colombiano-Etats-Uniennes contre le camp du martyr Reyes, alors que cela de toute évidence allait repousser aux calendes grecques la libération de la Bétancourt. En effet les militaires colombiens auraient tout de même pu attendre la libération de celle ci, semble dire le sinistre Kouchner, avant de lancer leur attaque. Sans doute était ce ce qui était prévu mais comme Uribe ne tient pas forcément à cette libération puisqu’il s’agit tout à la fois de mettre en échec la médiation de Chavez et d’obtenir plus de la France, il n’était pas question pour lui de laisser faire cette libération. A tel point que l’on peut sans exagération considérer que Bétancourt est davantage otage de l’allié de la France, Uribe, que prisonnière des FARC. De toute façon le Sarko se veut un ami absolu des E.U et gageons que d’ici quelques temps on apprendra que la colonie française Guyane, dernière colonie officielle de l’Amérique continentale est un élément clef de ce plan Colombie.

      Vive les FARC !

      Gouns

  • Les français ont appelé REYES par telephone satellite (...).

    Bon alors, voilà bien la preuve que la France était bien en contact direct avec REYES ! Parce qu’à un moment, c’était vrai, puis après la diplomatie française affirmait qu’elle n’était plus en contact avec les Farc depuis un bon moment déjà. En fait, on promène l’opinion publique...

    • D’où les plus vives inquétudes suscitées par les manoeuvres actuelles, conduites par Eladio Pérez, ex-sénateur Colombien, compagnon de détention d’Ingrid Bétancourt,Juan Carlos Lecompte, mari d’Ingrid Betancourt, Clara Rojas, Colombienne et compagne de détention d’Ingrid, zet ayant jugé qu’il fallait mettre Hugo Chavez (et, semble-t-il, Piedad Cordoba) à l’écart des contacts avec les FARC :

      http://www.bellaciao.org/fr/spip.ph...

      On dirait que s’ajoute à cette petite bande Daniel Parfait, ex-ambassadeur de France en Colombie, et mari de la soeur d’Ingrid.

      En revanche, ne sont plus cités l’ex-mari et la mère d’Ingrid, qui ont toujours pladé en faveur de la médiation Chavez-Cordoba et de la plus extrême méfiance à l’égard des paroles qui sortent de la bouche d’URIBE.

      S’il est difficile de penser que le mari et les ex-compagnons d’Ingrid Bétancourt veulent sa mort(!) il n’est pas interdit de penser qu’ils se font... euh... mener en bateau par notre Nico et ses copains URIBE et SANDOVAL (son "conseiller" Argentin dans cette affaire, pas prop’ du tout, c’est le moins qu’on puisse dire)

      Celui qui a donné le coup de téléphone semble l’avoir fait "en confiance", de même que Raul REYES en le recevant. S’ils connaissaient la traitrise et le mensonge d’URIBE (capture des émissaires transportant les "preuves de vie), ils ne connaissaient pas encore ceux de notre Président.

      On peut se demander si un gros deuil de toute cette famille et amis gênerait beaucoup Sarko and Co, du moment qu’on peut le mettre sur le dos des FARC. Au contraire, peut-être...

    • Précisions macabres sur les armes employées pour détruire Raul REYES : des bombes analogues à celles qui ont été utilisées en 1991 contre l’Irak, lors de l’opération nommée (avec cynisme) "Tempête du désert"

      http://www.aporrea.org/imprime/n111...

      La base a été rasée par 10 bombas GBU 12 Paveway II, de 500 livres, que provoquèrent des cratères de 2.40 metres de diámetre pour 1.80 metre de profundeur, et laissèrent une vingtaine de morts, parmi lesquels le Comandant Raúl Reyes. Les bombes étaient portées par des avions Kfir appartenant à la Colombie. Des hélicoptères assuraient la "sécurité" des "opérateurs" terrestres infiltrés en Equateur.

      Ces informations proviennent du gouvernement Equatorien qui a confirmé que la base américaine subsistant en Equateur jusqu’à la fin de son contrat (fin de cette année - on peut pas avancer ?) était très impliquée dans cette attaque.

      Par ailleurs, Lucia Morett, l’étudiante Mexicaine de la UNAM survivante, hospitalisée à Quito, révèle que les militaires colombiens ont tué les blessés qui s’étaient rendu. Ce qui fut confirmé par les 2 autres étudiantes survivantes. Ici, en espagnol, une video de ce témoignage :
      http://www.aporrea.org/ddhh/n110932.html.

      Tout ceci évoque l’emploi d’un char d’assaut pour écraser une souris... Les forces mises en oeuvre pour tuer... un homme, paraissent démesurées.

      Ce qui laisse à penser que la Résistance est TRES résistante. Tant mieux.

    • Ah, la diplomatie à la française par les fils de Vichy faut pas s’attendre à mieux que massacres et emprisonnements. Après l’affaire "humanitaire" dont une rumeur fait circuler que Sarkozy aurait eu envi de se "faire" une ONG dans le but de permettre à sa politique de mieux passer voilà une méthode nouvelle pour récupérer des otages : flinguer ceux qui les détiennent ou attendre que la tension extrême développée se transforme en mission de paix militaire avec l’accord de l’ONU et tuti quanti