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Les Noirs, autres victimes des camps de concentration nazis

Publie le lundi 31 janvier 2005 par Open-Publishing
5 commentaires

Au début du XXè siècle, 60.000 éleveurs namibiens de l’ethnie herero, sont morts dans les premiers camps de concentration mis en place par les colonisateurs allemands dans l’indifférence de la communauté internationale, raconte Serge Bilé dans son livre "Noirs dans les camps nazis".

Plus tard, sous Hitler, une grande partie des "Afro-allemands" seront persécutés, stérilisés et parqués, comme les juifs, dans des camps, eux aussi sous le coup des lois de Nuremberg.

M. Bilé estime à 24.000 ces "Afro-allemands", mais selon l’une des principales associations des Noirs en Allemagne, l’ISD (Initiative des Noirs en Allemagne), il n’existe pas de chiffres précis sur la communauté africaine ou d’origine africaine d’Allemagne avant la Seconde guerre mondiale. L’IDS estime cependant que "plus de 100.000" Noirs devaient y vivre avant 1939 .../...

Source : AFP, 25 janvier 2005

Messages

  • Je trouve très bien que cet article ait été mis en ligne. Quelqu’un avait déjà apporté cette information il y a quelques jours ( jeudi 27 janvier 2005 (16h45) :
    Noirs dans les camps nazis ). Je l’ai moi-même relayée sur mon site.

    J’ai toutefois une petite remarque. Il s’agit d’une interrogation. Sur le titre : Les Noirs, autres victimes des camps de concentration nazis... Qu’on y voit pas un procès d’intention ; j’imagine que cela a échappé à l’auteur (de ce titre).

    Pourquoi "autres" ? Cette idée ne figure pas dans la présentation du livre de Bilé, et j’imagine, d’où il parle, pas non plus dans son livre. Ici, les "Noirs" sont doublement autres :

    1) autres des Blancs : "autres" de l’Occident (on se souvient du titre du livre de Sophie Bessis, l’Occident est les autres)

    2) autres des Juifs : "autres" en tant que victimes, et donc, pour l’occasion, des Juifs exterminés à Auschwitz. Là je renvoie à un autre livre " La férocité blanche / des Nons-Blancs aux Non-Aryens / génocides occultés de 1492 à nos jours, de Rosa Amélia Plumelle-Uribe). Ses thèses, mais on peut dire ses démonstrations, sont accablantes quant aux enjeux du procès de Nuremberg, qui structure toute l’approche occidentale dans l’après-guerre, après"Auschwitz", dans la période des luttes anti-colonialistes, le rapport à Israel et à l’Afrique du Sud, par exemple...

    Tout cela n’est bien sûr pas sans effets, ni sur la situation actuelle du monde, ni sur la manière dont on l’interprète, ni sur les combats qu’on y mène.

    "Autres", donc, dans ce contexte, n’est pas sans ’dévoiler’ quelque point aveugle dans la manière de se souvenir. En tant que victimes, et si l’on veut réparer "l’ignorance", ou "l’oubli", ou "l’occultation"... un autre terme serait sans doute plus adapté.

    • J’ai vu sur rfo le jeudi 27 janvier 2005 une émission consacré aux noirs dans les camps de la mort ( Victimes oubliées ), et bien j’ai su des choses que j’ignorais totalement, les premiers gazés furent des enfants noirs et métisses, le mein kempf bondé de citation raciste à l’encontre des noirs en disant par exemple qu’ils faisaient partie du complot juif pour batardiser l’allemagne et nuire à la pureté de la race blanche, que l’idée même du nazisme à germer en afrique dans l’esprit des colons allemands..., je n’étais pas du tout au courant des ses faits.

    • Cher Monsieur,

      Je tiens juste à vous dire, en réponse à votre message, que je n’ai jamais, en ce qui me concerne, employé le terme "autres victimes" pour qualifier les Noirs qui ont été déportés dans les camps de concentration. Cordialement. Serge Bilé

    • C’est bien ce que je pensais*, et je vous remercie de le confirmer.

      *"Pourquoi "autres" ? Cette idée ne figure pas dans la présentation du livre de Bilé, et j’imagine, d’où il parle, pas non plus dans son livre"

      Puisque l’occasion m’en est donné : merci pour votre ténacité.

      Débat qui vaut ce qu’il vaut : In memoriam

    • Je tiens a vous feliciter pour la tenacite dont vous avez fait montre et la qualite scientifique de votre publication. Cela est d’autant plus louable, qu’en tant que NOIR vous contribuez a faire emerger de la memoire des hommes des faits que j’appellerai "DISSIMULES" et non pas "oublies" et reparer du coup une injustice.
      Je crois que des initiatives comme la votre doivent se multiplier pour faire prendre conscience aux Africains surtout la jeunesse que le chemin est encore long et difficile pour eux et qu’a cet egard, ils se doivent de s’unir et coller au rythme de developpement de ce monde tant au plan economique que culturel afin de se faire respecter et arriver un jour a imposer la reconnaissance des souffrances que leurs ancetres ont subies.
      Il n’y aura jamais de respect et de consideration sans cela.

      Je vous remercie