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Les RG reconnaissent avoir établi une fiche sur Bruno Rebelle
Publie le jeudi 25 janvier 2007 par Open-Publishing5 commentaires

Accusés de surveiller l’entourage de Ségolène Royal, les Renseignements généraux ont reconnu avoir établi une fiche sur l’ancien directeur de Greenpeace France, Bruno Rebelle.
Ils ont nié tout lien avec la campagne présidentielle. L’intéressé, qui a rejoint l’équipe de campagne de la candidate socialiste ce mois-ci, a déposé une plainte pénale.
"La direction des RG reconnaît avoir produit une fiche sur M. Bruno Rebelle mais nie avoir reçu une demande d’enquête spéciale du ministre de l’Intérieur", a déclaré un porte-parole de la direction centrale des Renseignements généraux.
La fiche sur Bruno Rebelle a été établie quand il dirigeait Greenpeace France, de 1997 à 2003. Elle a été actualisée à la mi-janvier, juste après son entrée dans l’équipe de Ségolène Royal comme conseiller à l’environnement, expliquent les RG.
Ils justifient cette démarche par le fait que Bruno Rebelle était dans la "contestation environnementale" et assurent n’avoir reçu aucun ordre du ministère de l’Intérieur.
Les avocats de Bruno Rebelle ont déposé à Paris une plainte avec constitution de partie civile contre "X" pour "collecte et traitement de données à caractère personnel et atteinte à l’intimité de la vie privée".
Elle entraînera, selon la procédure, la désignation d’un juge d’instruction. Bruno Rebelle a en outre saisi la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) pour avoir accès au dossier informatique constitué par les RG sur lui.
Me Jean-Pierre Mignard, son avocat, s’est indigné "qu’un service de police s’autorise ou se voit missionner pour enquêter sur la vie privée" du responsable d’un mouvement écologiste. "C’est comme cela que, peu à peu, se détricote une démocratie", a-t-il dit à Reuters.
SARKOZY PARLE D’AGITATION
Le ministre de l’Intérieur et candidat présidentiel de l’UMP Nicolas Sarkozy a estimé que l’affaire était exploitée par la gauche.
"Je ne sais pas pourquoi ils sont si agités (...) Il n’y a eu aucune enquête, de personne", a-t-il dit à des journalistes lors d’un déplacement dans l’Aisne.
"Je ne pense pas que c’est comme ça que Mme Royal redonnera de l’air, de la hauteur de vue à sa campagne. Qu’elle retrouve ses fondamentaux et tout ira bien. Moi je ne céderai à aucune polémique", a-t-il ajouté.
Des éléments de la note sur Bruno Rebelle publiés dans le journal Le Monde de vendredi montrent que les policiers lui donnent crédit d’une bonne gestion de Greenpeace France. Il n’est pas fait état dans les passages publiés d’éléments privés.
Selon Le Canard Enchaîné, cependant, six policiers des RG ont été détachés sur cette affaire pendant trois jours pour examiner les conditions du divorce de Bruno Rebelle et celles d’un litige commercial remontant à 1990.
Les RG étaient supposés ne plus suivre depuis la fin des années 1990 la vie interne des partis politiques et devaient se réorienter vers la lutte contre le terrorisme, les violences urbaines et l’économie souterraine.
En 2002, Nicolas Sarkozy a demandé la suppression des "notes blanches", dénuées d’en-tête de service et susceptibles de manipulations. Un de ses proches, Joël Bouchité, a été nommé en avril 2006 à la tête de ce service.
La gauche critique le cumul par Nicolas Sarkozy des titres de ministre de l’Intérieur, où il a autorité sur la police, et de celui de candidat officiel de l’UMP à la présidentielle.
Ségolène Royal a jugé souhaitable une enquête sur l’affaire et en appelé à Jacques Chirac.
"Une campagne électorale ne doit pas tout permettre. Il appartiendra au président de la République d’assurer le bon fonctionnement d’une campagne électorale présidentielle", a-t-elle dit sur les ondes de RMC/BFM. (Reuters)
Messages
1. Les RG reconnaissent avoir établi une fiche sur Bruno Rebelle, 25 janvier 2007, 17:12
dernière heure (quot belge)
La campagne se durcit (24/01/2007)
Selon le "Canard Enchaîné", le ministère de l’Intérieur (dont Sarkozy est le patron) aurait enquêté sur un membre du staff de Ségolène Royal
PARIS La campagne présidentielle française s’est durcie mercredi, à trois mois du scrutin, quand le ministre de l’Intérieur et champion de la droite Nicolas Sarkozy a été accusé de faire enquêter sur l’équipe de la socialiste Ségolène Royal, ce qu’il a rapidement démenti.
Le Parti socialiste, par la voix de son porte-parole Julien Dray, un proche de Mme Royal, a demandé au président Jacques Chirac "de rappeler les règles élémentaires et de donner toutes les garanties du respect des principes démocratiques".
M. Sarkozy a de son côté répliqué en conseillant à ses rivaux de "garder leurs nerfs". Il a dû intervenir pour démentir des informations l’accusant de s’être servi de ses fonctions de ministre de l’Intérieur contre un membre de l’équipe de campagne de Mme Royal.
Selon l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné, des investigations ont été menées par les services de renseignements de la police contre un membre de l’équipe de Mme Royal, sur "ordre en provenance du cabinet" du ministre de l’Intérieur.
Le journal affirme qu’une "notice" de trois pages a été rédigée par les Renseignements généraux (RG) sur Bruno Rebelle, ex-directeur de Greenpeace France qui a récemment rejoint l’équipe de Mme Royal, ce "qui a mobilisé pendant trois jours six fonctionnaires du ministère".
M. Sarkozy a qualifié de "ridicules" les affirmations du Canard Enchaîné. Le cabinet du ministre a de son côté "démenti formellement" avoir diligenté une enquête de ce type.
"Dès son arrivée en 2002, M. Sarkozy a demandé aux RG de ne pas effectuer d’enquêtes politiques, souhaitant qu’ils se consacrent davantage à d’autres sujets, tels que la lutte contre le terrorisme ou l’économie souterraine dans les banlieues", a souligné le cabinet du ministre.
Le chef du Parti socialiste François Hollande, également compagnon de Mme Royal, avait auparavant réclamé devant la presse "qu’il y ait immédiatement des vérifications".
"Je demande que ces informations soient, je l’espère, infirmées mais si elles sont confirmées alors il faudra en tirer toutes les conséquences au niveau de la campagne présidentielle", a-t-il prévenu.
Auparavant, le porte-parole du PS Julien Dray avait dénoncé des "pratiques inacceptables" relevant "des pires campagnes électorales".
Il y a quelques jours, Mme Royal avait affirmé que la droite utilisait des méthodes de "racaille", après avoir été accusée d’avoir eu recours, avec François Hollande, à un montage immobilier pour échapper à l’impôt sur la fortune. Son camp avait dénoncé "un coup tordu des amis de Nicolas Sarkozy".
Le couple socialiste a dû expliquer qu’il avait payé cet impôt ces deux dernières années.
Ces tensions surviennent alors que les cinq derniers sondages pour le scrutin d’avril-mai ont donné un léger avantage au ministre de l’Intérieur face à Mme Royal. Un sondage Ipsos, à paraître jeudi, donnait 52% à Nicolas Sarkozy contre 48% à Mme Royal au second tour.
De l’aveu même de son entourage, la campagne de la candidate socialiste, qui vient d’essuyer de nouvelles critiques pour avoir évoqué la "souveraineté" du Québec, traverse un "trou d’air".
Selon le journal Le Monde de mercredi, l’entourage de M. Sarkozy s’est organisé contre la campagne de la candidate socialiste au sein d’une "cellule riposte" installée au QG de campagne du candidat de droite et chargée notamment de disséquer toutes les déclarations de Mme Royal.
2. Les RG reconnaissent avoir établi une fiche sur Bruno Rebelle, 25 janvier 2007, 20:39
Nixon n’a-t-il pas été viré pour des raisons semblables ? Vraiment on peut dire que la démocratie Américain est malade mais la notre à déjà un pied dans la tombe.
Aller votons pour nos cher people magouilleurs… heu non je voulais dire présidentiable.
1. Les RG reconnaissent avoir établi une fiche sur Bruno Rebelle, 25 janvier 2007, 21:21
Aujourd’hui, plus personne ne démissionne, c’est le temps des barbouzes arapèdes.
3. Les RG reconnaissent avoir établi une fiche sur Bruno Rebelle, 25 janvier 2007, 21:58
Hé avec un nom pareil, il l’a bien cherché le Rebelle, non ? Quant à savoir si Sarko en a fait la commande, c’est bien secondaire. Il serait encore ministre de l’environnement, ok . Il est bien le grand chef siou de la police et donc responsable de ses agissements, quels qu’ils soient.
Sa dénégation est à mettre en parallèle avec celle concernant la responsabilité de la police dans la mort de deux jeunes ados pris au piège d’un transformateur électrique en 2005. Ce n’était bien sûr pas Sarko qui courait près les jeunes. Entre deux tours de Falcon, il n’en guère le loisir a faire des fiches sur tout les potentiels rebelles.
MP 37
1. Les RG reconnaissent avoir établi une fiche sur Bruno Rebelle, 26 janvier 2007, 00:41
Il courait peut-être pas après les deux jeunes, mais il fait une telle pression sur les policiers, par divers moyens (rentabilité oblige), qu’il est normal qu’il y ait des bavures aussi graves.
Cette histoire de RG n’est pas secondaire, c’est porter atteinte à nos institutions, qui sont mises à mal par Sarkozy, qui connaît en principe le droit.
Tu es peut-être fiché toi aussi !