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Les SDF se ramassent à la pelle !!!

Publie le mardi 24 janvier 2006 par Open-Publishing
11 commentaires

de Sophie.L

Avec l’arrivée de la vague de froid venue de l’Europe de l’Est un SDF est décédé dans le Val de Marne cette nuit.

La mise en place du plan grand froid, la multiplication de solutions précaires ne résolvent rien, et constituent une véritable atteinte à la Dignité Humaine (si toutefois ce terme a encore un sens au "pays des droits de l’homme")

Ces solutions "bidon" permettent tout juste à des hommes des femmes et de enfants de ne pas mourir de froid et de donner bonne conscience aux politiques de tous bords.

Au risque de choquer je dirais que les animaux errants sont mieux traités à la SPA. Ils ne sont que deux ou trois par cage, ne souffrent pas du froid et ne sont pas expulsés au petit matin, contraints à galérer pour retrouver un gite le soir !

Entassés dans des gymnases où ils sont livrés à la promiscuité, ballotés de foyers d’urgence en foyers d’urgence ces personnes n’en peuvent plus et "préfèrent" encoremourir dans la rue !

Un designer humaniste avait trouvé cette solution "géniale" il a quelques années : Offrir des cartons en guise de logement provisoire aux sans abri pour les protéger du froid... Une partie de l’humanité serait elle considérée comme une simple ordure ménagère ?

Le tollé qui a suivi a conduit à mettre ce projet à la place qu’il méritait c’est à dire à la poubelle !

Aujourdh’ui la ville de Paris offre des tentes aux SDF qui refusent de regagner les foyers dépotoirs et se félicite de son geste.

L’association" Médecins du Monde" s’est insurgée à juste titre contre ce "cache-misère" supplémentaire qui sert à donner bonne conscience encore une fois à une société barbare.

Oui monsieur , oui madame, on crêve aussi de froid sous une tente, mais pas sous le nez des passants, ça ferait désordre !

Je n’ évoquerai de pas la nécessité d"appliquer la loi de réquisition, car, comme l’Abbé qui se fait vieux, on ne fait que radoter depuis l’hiver 1954, et rien n’a changé !

Messages

  • Aujourdh’ui la ville de Paris offre des tentes aux SDF qui refusent de regagner les foyers dépotoirs et se félicite de son geste.

    L’association" Médecins du Monde" s’est insurgée à juste titre

    euh... il me semble que c’est "médecins du monde" qui distribue ces tentes !

    TM

    • c exact
      mais ils ne prétendent pas que c une solution mais quec pour les rendre plus visibles.
      j’ai personellement vu des SDF qui réunissaient leurs tentes en campements. La mesure paraît apporter un brin de convivialité, et d’intimité.

      toutefois la seule et unique mesure à prendre est de réquisitionner les logement vides - appliquer la loi en somme - et de ne laisser personne dehors. si les pouvoirs publics ne s’en chargent pas, c’est au citoyens de le faire. Ouvrons des appartements dans les cités et les résidences, et donnons les moyens aux gens ainsi abrité de repartir sur des nouvelles bases.

      sc_marcos94

  • Comment on traite les êtres humains sans logis,( et pas SDF, formule banale technique, froide, qu’on pourrait leur peindre sur le dos, formule qui sous-entend qu’un carton ou une bouche de métro sont des "domiciles" et qui ne sont pas fixes, un peu comme les caravanes des Gens du Voyage, ce qui est abusif comme comparaison, Non ? Seront-ils eux-aussi un jour sujets à la taxe d’habitation ? Et les jeunes qui vont errer en masse dans nos villes et nos campagnes d’un boulot d’un jour à x jours et jamais 2 ans, selon le bon plaisir du Patron,comment se logeront-ils, puisque l’acceptation forcée de la "mobilité" imposée par les institutions, les jettera dans la rue, comme ce jeune travailleur retrouvé mort de froid en décembre dans sa voiture. A-t-on enfin compris que le rêve américain de nomadisme, de voyages initiatiques et des grands espaces, n’est qu’un cauchemar pour les Pauvres. On est loin du programme "Erasmus", qui permet à quelques jeunes favorisés de "nomadiser" en Europe pour leurs études. Rassurez-vous, dans l’Angleterre de Thatcher et de Blair, on de la ressource et c’est dans la tradition,, on paie son loyer à la semaine, on met une pièce dans son compteur à gaz pour chauffer son café, une autre pour s’éclairer et se chauffer. Pas besoin d’huissier pour t’obliger à payer tes crédits ou tes assurances, on t’envoie des "gorilles"... Pendant ce temps les Riches Anglais font gonfler ici les prix de l’immobilier etdonc des loyers, c’es de la spéculation
    "...Politiques de tout bords" et puis quoi plus, dites que vous ne vous intéressez pas à la Politique, plutôt que de tenir un tel discours gratuit et profondément méprisant pour ceux qui ont tenté certainement, inutilement de vous alerter pendant des décennies, qui ont essayé de faire face sans vous, à cette vague de misère, avec des moyens qui se réduisent d’année en année. Je me rappelle, il y quelques année déjà, plus de dix ans, nous occupions une ancienne maternité avec des sans-logis, qui "vivaient" là et se chauffaient avec des lames de parquet arrachées du plancher pour alimenter un grand feu dans la cour. Nous luttions avec eux pour en faire un lieu décent d’accueil et nous avons gagné.J’ai rencontré lors de nos manifestations quotidienne (cela a duré au moins une semaine) une jeune fille formée et diplômée pour le soutien aux personnes en difficultés, elle était déjà au chômage, elle disait qu’elle en avait assez du bénévolat qui permet aux décideurs de se donner bonne conscience en diminuant les moyens qui sauveraient des gens de se retrouver dans la rue. Cela résulte de choix politiques et cela vous regarde autant qu’à moi.
    Quand je dis "nous", je pense à ceux qui tombent souvent mal quand ils distribuent des tracts, qui font chier régulièrement les automobilistes avec leurs manifestations ceux qui font grève, ceux qui militent contre ces solutions bidons qui participent à l’établissement des records des titres du CAC 40, à ceux qui sont solidaires et qu’on prend pour des cons.Bref, à tous ces "politiques"pas de tout bords..

  • LA HONTE !!

    C’est ce que j’éprouve lorsque le macabre décompte des morts de froid est affiché sur l’écran grandissant de la propagande.

    Je suis un privilégié, car j’ai un toit, un boulot, et même une voiture, mais je ne peux accepter que ma contribution au TRESOR PUBLIQUE ne soit pas utilisé pour que personne ne meurt chaque hiver.

    Je suis citoyen Français, et ce pays des droits de l’homme, qui a su accueillir mes ancêtres, se permet d’afficher son mépris envers les rejettés du système de société imposé, et ce, à la vue de toutes les Nations.

    Je sais qu’un jour viendra ou je serais moi aussi jeté à la rue, toutes les décisions politiques passées en force par les dirigeants actuels ne font que me convaincre de me préparer à ce qui sera pour tous, bien plus qu’une éventualité.

    AU SECOURS !!

    PéKa

  • je suis étudiante en architecture d’intérieure. Pour la fin d’année j’ai un projet professionel à présenter. Pour cele j’ai l’intention d’aménager un centre d’accueil pour sans abri, ou plutot rendre plus humain les logements en gymnases durant le plan grand froid.Intimiser, sécuriser et tenter de rendre ce court séjour le plus agréable possible. J’effectue ce projet en partenariat avec l’Armée du Salut et malheureusement je suis contrainte de prévoir un simple accueil "dortoir / collation".
    Je vous écris simplement pour savoir si vous, qui semblez avoir étudié les disfonctionnements de ce type de structure, pourriez me présenter ce qui selon vous pourrait humaniser l’accueil d’urgence.
    Je vous remercie.

    Palluault Isabelle ( isabellepitorino@hotmail.com )

    • Le Sans Abri, c’est toi, c’est moi, ils ont exactement les mêmes besoins que toi et moi quand rien ne va, parce qu’il y a de moins en pmoins de place pour ceux qui chutent, parce qu’il faut du temps, des moyens et de l’amour pour la souffrance qui est exactement la même que la tienne. Le Sans ABRI, c’est toi et c’est moi, c’est nous.

    • la rue nest pas un choix, une obligation partant de la, nous devons les aider,le froid reste un drame,une solution serait un paranaige des anciens pitetre !!!

    • En ce qui me concerne, je n’ai pes "étudié ce type de "dysfonctionnement", je ne suis pas un "pro",moi non plus. Mais je vais terminer mon "histoire : Les gens du quartier de cette ancienne maternité de ville, ont apporté des provisions, des couvertures, des témoignages de solidarité divers nous sont parvenus, les SDF" n’étaient plus "seuls", comme ils le croyaient ordinairement. Cependant, il a fallu, après engagement des autorités, partir. Le silence et le froid se sont à nouveau installés, les hommes et les femmes dont nous avons partagé la vie un moment, ont eu des propositions pour retrouver une vie décente, certains d’entre eux "ont prolongé la fête", ils sont restés quelques jours de plus à se chauffer avec les lames de parquet et des morceaux d’escaliers, à continuer à s’étourdir à coup de médicaments et d’alcool (ça aide contre la douleur, pour tenir le froid , pour dormir, por engourdir le chagrin et le désespoir) Il y avait Mohamed, celui qui organisait la vie du squatt,, défendait les faibles contre le racket des rues, il n’était pas chef d’une bande , il était celui qui, père d’un petit garçon avant, était parti de chez lui "on the road again", il aurait pu être un militant parmi les autres militants, parmi nous,. On l’a retrouvé pendu, dans le sous-sol de la maternité . Quant à Henri, ancien ouvrier délégué syndical, sans emploi, sans famille, responsable avec moi d’un Comité de Chômeurs, il voulait rester avec eux d’abord par solidarité, ensuite pour "faire la liaison ", après ce fut pour "l’expérience" de la rue qu’il voulait partager, enfin, je le voyais faire la manche chaque jour à l’entrée d’un parking souterrain pendant au moins 2 ans, il était devenu malade de l’alcool et vivait "bien" de la Manche, me disait-il qui lui servait à payer l’Hôtel. Il mangeait avec le RMI, il "maîtrisait", me disait-il. Il me disait à moi et aux autres copains de ne pas me faire du souci. Un jour je ne l’ai plus vu au parking, et je l’ai rencontré en manif, : il est "sorti du trou". Mohamed (ce n’est pas son vrai nom) repose dans un cimetierre du nord de notre ville Quant à la maternité, elle est devenue HLM municipale : quelques familles auront peut-être grâce à cela évité la rue. JdesP

    • Je réponds à ton très beau message. L’essentiel, n’est pas d’être "pro", ou pas. L’essentiel est que le regard sur les sans-abri, mais aussi sur les personnes discriminées change, et qu’elles le sentent.

      Parfois, c’est prévoir dans ses courses quelque chose pour le mec qui se gèle dehors à l’entrée du Supermarché, filer un ticket restau, engager la conversation sur des riens, donner des adresses du DAL, des accueils de jour. Bref, se soucier de l’autre, lui apporter et recevoir un peu de châleur humaine, car ç’est rarement à sens unique, et l’on est souvent surpris de ce que l’on apprend au détour de ces conversations.

      Un peu dans le style des exemples de solidarité que tu relates, devant mon bureau il y avait un monsieur sans âge, qui venait s’abriter chaque matin. Au début il parlait seul et paraissait complètement désocialisé. On a commencé par lui dire "bonjour", puis on lui a parlé, et on était nombreux. Après il ne parlait plus tout seul, et contrairement à beaucoup d’entre nous qui étions en retard, il ne ratait jamais l’heure d’ouverture ! jamais il n’a réclamé un centime. Un jour il a disparu aussi, et personne ne sait si il s’en est "sorti"

      Tous les jours il me disait "Bonjour ma p’tite dame", et ce bonjour là m’apportait du soleil pour toute la journée.

      Il ne faut pas perdre de vue qu’un accident ou des accidents de vie peuvent arriver à chacun (e)d’entre nous, un licenciement, un ou des divorces, un surendettement, la perte d’un logement, ça peut aller très vite...

      Et si l’on est pas solidaires, par les temps qui courent, les valeurs essentielles s’écrouleront les unes après les autres comme un chateau de cartes, autant vivre au milieu d’une meute de loups !

      Sophie L.

  • Article très mauvais sociologiquement....