Accueil > Les USA accusent l’Iran d’être responsable de la mort de 170 soldats

Les USA accusent l’Iran d’être responsable de la mort de 170 soldats

Publie le lundi 12 février 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

11 février 2007

L’armée américaine a organisé une bien étrange conférence de presse à Bagdad, en interdisant aux journalistes l’usage des caméras et magnétophones. Les noms et le grade des militaires intervenants à cette conférence n’ont pas été divulgués.

Jane Peel, de la BBC, a assisté à cette réunion.

Selon l’armée américaine, 170 sodats US ont été tués, et 670 autres blessés depuis juin 2004 par des explosifs introduits en contrebande depuis l’Iran.

Les officiels US ont afirmé que l’ordre de faire parvenir des bombes en Irak a été pris au niveau gouvernemental en Iran. Ils accusent la brigade Al Quods des Gardes de la Revolution Islamique qui relève de l’autorité de l’Ayatollah Ali Khamenei.

Ce type de bombes appelés « explosifs perforants » sont capables de détruire un char Abrams.

Les militaires ont affirmé que leurs spécialistes du renseignement étaient persuadés que ces explosifs avaient été fabriqués en Iran et introduits clandestinements en Irak.

Durant la réunion, les militaires ont présenté des photos d’obus de mortier et de roquettes dont ils affirment pouvoir prouver l’origine Iranienne.

Contre Info - Commentaire :

Nous sommes en train d’assister à la fabrication d’un « Casus belli ». L’affirmation par les militaires US qu’un pays étranger participe aux attaques contre ses soldats établit la justification d’une riposte militaire.

Les prises de postitions américaines deviennent chaque jour plus inquiétantes.

L’explication en vigueur à Washington, selon laquelle le déploiement de force dans le Golfe serait une manoeuvre d’intimidation pour contraindre les Iraniens à renoncer à leur programme nucléaire, ne correspond pas à la réalité qui prend forme sous nos yeux.

La volonté d’impliquer coûte que coûte l’Iran dans les violences que connait l’Irak ne peut se justifier que par la décision US de lancer une opération militaire contre l’Iran, quels que soient les résultats des négociations en cours dans le cadre de l’AIEA, et sans tenir compte d’un éventuel changement de politique Iranien.

La grande majorité des attentats et des violences dirigées contre l’armée US est le fait de la minorité sunnite.

Rendre l’Iran responsable de ces violences et de tentatives de déstabilisations n’a pas de sens. Les dirigeants iraniens entretiennent d’excellentes relations avec le gouvernement de M. Maliki et les partis majoritaires de la coalition chiite, et n’ont aucun intérêt à provoquer le chaos.

La conférence organisée à Bagdad marque une nouvelle étape dans la préparation des opinions publiques internationales à la nouvelle guerre que Bush veut déclencher.

Mais la manière dont elle a été tenue est pour le moins étrange.

Bien qu’elle engage la nation américaine en rendant publique des révélations présentant un caractère d’extrême gravité contre l’Iran, l’anonymat des intervenants et le dispositif imposant aux journalistes de n’enregistrer ni image ni son, ne correspond en aucune manière à la solennité requise lorsque qu’une nation porte pour la première fois des accusations pouvant avoir pour conséquence le déclenchement d’un conflit.

Nous avons affaire à un évènement qui présente tous les caractères d’une manoeuvre louche, pour ne pas dire un complot.

La lettre hebdomadaire Swoop faisait état vendredi d’une certaine confusion régnant à Washington quant à la publication des preuves contre l’Iran. Swoop se demandait si la solidité des preuves recueillies par les services de renseignement autoriserait ou non leur publicisation lors d’une présentation officielle, ou si des fuites auraient lieu.

A l’appui de cette hypothèse, Swoop citait un membre du Conseil National de Sécurité affirmant que « la situation était insaisissable, et qu’ils n’en controlaient pas tous les éléments ».

Le Telegraph a récemment fait état d’une lutte interne entre les membres de la hiérarchie militaire et le Département d’Etat, soutenu par la CIA, au sujet de la publication du « dossier Iranien ».

Les premiers souhaitaient une publication rapide, alors que les seconds défendaient une attitude plus prudente.

La conférence de Bagdad signifie-t-elle que nous assistons à une sorte de complot des généraux ? A-t-elle été téléguidée par les réseaux néoconservateurs pour forcer le cours des évènements ?

Quelle qu’en ait été les organisateurs, le tour pris par les évènements devient véritablement inquiétant.

La plus puissante nation du monde, traverse une crise institutionnelle grave au sommet des appareils civils et militaires au moment même ou tous les experts, tous les observateurs souligent l’extrême dangerosité de la situation créée par l’escalade militaire.

Plus que jamais, se pose avec insistance la lancinante question : qui gouverne à Washington ?

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=536

Messages

  • Commencez dès maintenant à construire vos bunkers.
    A lire aussi, l’excellent bloc tomdispatch.com et ses articles sur le sujet.

  • Et nous, nous accusons les étasuniens d’être responsables des 3000 morts à NEW YORK, dans les tours effondrées par leurs bons soins, et les milliers de morts qu’ils ont orchestrées en IRAK.

    Le futur président(e) français devra donner sa parole qu’il n’engagera pas la France, si par malheur BUSH le fou décidait de faire la guerre à l’IRAN.

    Hormis son président, tout aussi fou que Bush, saviez-vous que la FRANCE entretenait des liens d’amitié avec l’IRAN, au temps de LOUIS XIV ? Il y a dans un palais iranien, ce roi représenté dans une fresque. Mais peut-être que ça insupporte Bush. Allez savoir !

    • eh, mon ami, tu parles de milliers de morts
      moi j ai lu des centaines de milliers de morts, voire bientot un million

      ce n est pas tout a fait pareil, meme si un mort injuste , reste un mort

      c est tout simplement MONSTRUEUX de la part de democraties qui plus est

      OU sont les artistes, les intellectuels, les eglises , dans la vraie defense des humains ???

      ne sommes nous pas CAPABLE de descendre dans la rue , à intervalles reguliers, devant les mairies, devant les eglises ou autres lieux de culte ? ou autres lieux jusqu à obtention


      fin des guerres


      prise en compte des besoins de milliards d humains, n ayant pas le minimum vital, eau, nourriture, soins, education


      pour un monde plus juste

  • Sur la mise en condition de l’opinion US et mondiale avant l’attaque sur l’Iran voir sur http://www.info-palestine.net une traduction d’un article de Gary Leupp publiée dans "Counterpunch" : "Accuser l’Iran de génocide avant de l’atomiser". Il semble de plus en plus évident que Bush soit à nouveau sur le sentier de la guerre.

    Valère

    • Georges recrute. Courrez-y. C’est ce que vous avez de mieux à faire. Parfois, la guerre ça a du bon pour les esprits étroits. Les gens intelligents, sensibles, eux, ont bien compris que les guerres ne mènent nulle part, ça se saurait. Ca ne sert qu’à endeuiller les familles, et les mères en noir, qui pleurent leurs fils... J’ai pas fait la guerre, mais j’ai donné la vie. J’en connais le prix, ce qu’un homme ne connaîtra jamais. Vous me faites de la peine.

    • Non madame ,n’ayez pas de la peine ,tous les gens capables d’éprouver de l’empathie sont de votre coté ,mais bien sur il y aura toujours de pauvres tarés accrocs aux jeux vidéos et dont l’opinion n’a aucune importance .Cependant le modérateur devrait éviter de publier de telles stupidités qui nuisent à un véritable débat constructif . (pas de censure s.v.p. ) Gwynplaine

  • Contre Info lance une initiative visant à promouvoir la publication d’une déclaration solennelle de personnalités, de politiques, d’artistes, d’intellectuels s’opposant à l’emploi de la force contre l’Iran.

    Ne restons pas inertes devant la montée des périls.

    Il faut agir, et faire en sorte que la France prenne la parole contre les folies de Bush.

    Il faut écrire aux hommes politiques, aux députés. Mettre tout en oeuvre pour que cette initiative se concrétise.

    Philippe Barbrel