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Les Verts Autonomie sous tutelle

Publie le dimanche 28 mars 2004 par Open-Publishing

Pour ces élections régionales, les Verts avaient majoritairement choisi de
présenter des listes autonomes au premier tour. Mais, dans la réalité, cette
orientation décidée nationalement n’a en réalité été mise en oeuvre que dans
huit régions ! Dans les autres, les propositions du PS, alléchantes en
termes d’élus, avaient conduit les Verts à figurer dès le premier tour sur
les listes socialistes. Le résultat est donc un peu difficile à
interpréter...

Les partisans de l’accord avec le PS dès le premier tour peuvent, à bon
droit, prétendre avoir contribué aux bons résultats des listes PS lorsque
l’union s’est effectivement réalisée. Mais, à l’inverse, les partisans de
l’autonomie peuvent se prévaloir des scores réalisés puisque, dans tous les
cas, les listes vertes autonomes dépassent la barre de 5 %. Cela avec de
réels succès comme en Rhône-Alpes (10,1 %), en Bretagne où les Verts étaient
alliés à l’UDB (9,7 %), en Basse-Normandie (8,3 %), en Midi-Pyrénées où les
Verts étaient alliés à F. Simon, ancien candidat PS à la mairie de Toulouse
(8,1 %) ou encore en Champagne-Ardenne (7,5 %). Déjà lors de la
présidentielle de 2002, Noël Mamère, candidat des Verts, était le seul
candidat de la gauche plurielle à ne pas à savoir subi le désaveu des
électeurs. Il est vrai que sa campagne assez offensive, notamment sur les
questions de société, visait en grande partie - et avec un certain succès -
à faire oublier que son parti avait participé pendant cinq ans au
gouvernement de L. Jospin.

Du résultat des régionales 2004, on peut déduire à la fois que les Verts
occupent effectivement une place significative dans la gauche française et
que le débat entre tenants de "l’autonomie contractuelle" et partisans de
l’accord inconditionnel avec le PS est loin d’être clos. Il faut cependant
remarquer que ces deux options s’inscrivent dans un même cadre d’orientation
stratégique : autonomes au premier tour ou non, les Verts n’envisagent leur
avenir que comme force d’appoint de coalitions sociales-libérales dirigées
par le PS.