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Les assassinats de R. Audran et de G. Besse auraient été téléguidés par les services secrets iraniens

Publie le mardi 10 novembre 2009 par Open-Publishing
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Les assassinats de René Audran et de Georges Besse auraient été téléguidés par les services secrets iraniens et commis par les membres d’Action directe, victimes d’une manipulation ou en service commandé.

La France n’a pas attendu la révélation de l’existence d’un nouveau site d’enrichissement d’uranium à Qom pour adopter une position très hostile à l’égard de la politique nucléaire de l’Iran. Une fermeté qui n’a pas toujours été de mise quand, dans les années 70, elle entretenait avec le chah une coopération nucléaire allant jusqu’à la fourniture d’uranium enrichie à l’Iran. Quel lien avec les Histoires secrètes d’Action directe ? Un lien... direct, justement. L’enquête de Spécial investigation creuse une piste peu connue qui amène à revisiter l’historiographie officielle des assassinats commis par le groupuscule gauchiste contre le général Audran et le patron de Renault, Georges Besse. La justice et les médias de l’époque estimaient que si les deux hommes avaient été pris pour cible, c’est qu’ils symbolisaient tout ce que vomissait Action directe : l’affairisme militaire et le capitalisme triomphant. Un raisonnement dont la logique, au regard de la trajectoire du groupuscule gauchiste, cacherait une réalité différente. Les assassinats de René Audran et de Georges Besse auraient été téléguidés par les services secrets iraniens et commis par les membres d’Action directe, victimes d’une manipulation ou en service commandé.

Romain Icard donne de la crédibilité à cette hypothèse en recensant de nombreux témoignages justifiant l’intérêt que l’Iran aurait eu à commanditer ces meurtres. Il est en revanche moins convaincant sur les liens supposés d’Action directe avec les services secrets iraniens et sur le modus operandi de ces assassinats. « Plus de vingt ans après les faits, un pan entier de l’histoire d’Action directe reste à écrire », conclut-il, reconnaissant ainsi que son enquête soulève des questions auxquelles elle n’apporte pas de réponses définitives.
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Olivier Milot
Télérama n° 3117

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