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Les collectifs unitaires s’invitent dans la campagne

Publie le vendredi 8 septembre 2006 par Open-Publishing

Gauche . La réunion du dimanche 10 septembre doit mettre sur les rails le rassemblement antilibéral pour des candidatures communes.

La démarche pour rassembler les « antilibéraux » autour de candidatures communes pour l’élection présidentielle et les législatives de 2007 a-t-elle un avenir ? La première réunion nationale des collectifs locaux, dimanche 10 septembre à Saint-Denis, devrait apporter les premières réponses à cette question. Et d’abord quelle mobilisation réelle ? 450 collectifs locaux créés en quelques semaines d’été, le bilan est jugé positif par les membres du collectif national. C’est moins que les 800 collectifs pour le « non » qui étaient recensés un mois avant le référendum du 29 mai 2005. « Mais il s’en crée chaque jour », annonce Claude Debons, un des membres du collectif national. La réunion de dimanche devrait adopter une feuille de route qui précise les ambitions et la stratégie du rassemblement en constitution. La divergence politique entre le collectif national et la majorité de la LCR reste vive sur la question des rapports avec le PS. Un texte est en discussion, permettant de les préciser et de définir une attitude lors de l’élection présidentielle et après. Il souligne l’ambition d’« une démarche à vocation majoritaire ». Il s’agit de constituer « une majorité et un gouvernement de gauche qui mènent une politique de rupture avec le libéralisme et développent une politique de transformation sociale, environnementale et démocratique ». Il refuse la participation à « un gouvernement dominé par le social-libéralisme qui, dans sa composition comme dans son projet, ne se donnerait pas les moyens de rompre enfin avec le libéralisme » et rejette toute négociation d’un « contrat de gouvernement » sur la base du projet du PS. Ces précisions ne suffisent pas encore à la majorité de la LCR, qui met comme condition au retrait de la candidature de Besancenot le refus de tout accord gouvernemental ou parlementaire avec le PS. Une condition inacceptable pour un rassemblement qui n’a pas renoncé à réunir, dans la foulée du printemps 2005, toutes les composantes de la gauche sur une politique de rupture avec le libéralisme. Autre question épineuse, celle de la candidature à l’élection présidentielle. José Bové et Marie-George Buffet se sont « déclarés disponibles » et d’autres noms circulent, comme celui de l’adjointe apparentée communiste à la Mairie de Paris, Clémentine Autain. La réunion de dimanche ne permettra pas de trancher la question, mais devrait définir un « profil » et une méthode pour la désignation du candidat ou de la candidate. L’irruption des collectifs unitaires pourrait changer la donne dans une campagne électorale où les enjeux de simple alternance priment sur les véritables choix de politiques.

Olivier Mayer