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Les dirigeants et élus de gauche ne veulent pas affronter le capitalisme
Publie le mardi 6 mai 2008 par Open-Publishing8 commentaires
Tous les jours nous lisons ou entendons des déclarations contre Sarkozy,mais jamais contre le capitalisme dont il est un agent actif et compétent.Les dirigeants et élus de gauche bavardent sur des modalités pour adapter le capital et le moderniser dans le cadre de la mondialisation ou se taisent en se consacrant à la gestion de leurs mairies ou de leurs départements sans remettre en cause la gestion bourgeoise de ces collectivités .Pendant ce temps les usines ferment une à une,les actionnaires spéculent pour s’enrichir comme Monsieur Seillère,baron de son état,applaudi par toute la gentrie bourrée de fric .
Alors pourquoi ont-ils peur d’affronter le capital et ses agents ?
Pourtant il est possible de le mettre à terre en mobilisant tous les militants révolutionnaires en créant une contre-socièté basée sur l’auto-gestion,la coopération ouvrière et salariale .La négociation avec le Medef est d’avance un contrat de collaboration de classe,de même avec le gouvernement Fillon.Jamais les dirigeants du PS,du PCF ne recherchent d’autre voie possible du changement de socièté .On a l’impression que la créativité révolutionnaire est révolue et remise aux calandes grecques alors que le capitalisme mondialisé fait feu de tous bois .Le jeu du pouvoir médiatisé remplit les lucarnes télé toujours avec le même discours bi-partisan sans relief ni avenir,et la pauvreté gagne du terrain tous les jours .
Certains espèrent beaucoup du mouvement social avec la colère grandissante des jeunes et des salariés.Ce mouvement peut-il créer une radicalité émancipatrice ouvrant la voie à la socièté sans classes ?Les cadres du mouvement révolutionnaire qui "dorment" dans les bureaux des villes et départements peuvent-ils se réveiller pour aider cette radicalité émancipatrice ? La peur de l’affrontement physique avec les agents du capital par l’organisation d’un autre type d’entreprise auto-gestionnaire ou coopérative est présente dans leurs têtes d’apparatchik permanent.Le "grand soir" fait peur et Mitterrand en 1983 a vite baissé les bras,de même les communistes européens avec l’exemple le plus flagrant de l’Italie avec un PCI transformé en Parti Démocrate sans boussole .Le peuple déçu,laissé à l’abandon,s’auto-organise comme il peut dans les quartiers en essayant de survivre par des expédients et des secours étatiques subsistants encore.
Alors pourquoi avons-nous peur d’affronter le capital jusque dans sa structure organisationnelle ? Question !
Frapper au coeur le système pour le détruire,c’est mieux que de bavarder dans les médias pour une soi-disant gauche moderne aseptisée et sans contenu.Attendre le succès électoral par un rejet du sarkozisme et non par un projet idéologique mobilisateur et révolutionnaire c’est faire comme Prodi et Brown rejetés par l’électorat déçu et amer .
Alors pourquoi avons-nous peur du capital en suivant les directives de nos dirigeants de "gauche" ? Sommes-nous si amortis que ça ???????????
Bernard SARTON,section d’Aubagne
Messages
1. Les dirigeants et élus de gauche ne veulent pas affronter le capitalisme, 6 mai 2008, 13:35
C’est exactement la question que je me pose depuis pas mal de temps et c’est cette question sans réponse qui m’a éloignée du PCF de 2001 à 2007 où j’ai repris ma carte mais sans trop d’illusions toutefois.
Cependant, je peux aussi mesurer que cette question traverse beaucoup de militants et je pense que nous pouvons reprendre la main sur nos dirigeants, à cela, il nous faut la volonté d’assumer jusqu’au bout et de ne pas nous défausser de nos responsabilités car en effet, beaucoup d’apparatchiks se sont retrouvés là surtout par vacance et ils ont compris très vite où était leur intérêt : celui de la collaboration et non de la lutte révolutionnaire mais comme il y a longtemps que nous ne nourrissons plus ce futur révolutionnaire, ils ont eu une voie royale !
joelledagen
2. Les dirigeants et élus de gauche ne veulent pas affronter le capitalisme, 6 mai 2008, 17:17
de toute manière les "dirigeants" politiques ne peuvent pas grand chose sans un rapport de force conséquent.
chacun de nous a sa part de responsabilité et doit prendre son avenir en main, c’est dans la rue que ça se passe quand tout ceux qui souffrent de cette politique l’auront compris et qu’ils descendront battre le pavé là il se passera quelque chose.
soyons acteurs et non spectateurs !!!
3. Les dirigeants et élus de gauche ne veulent pas affronter le capitalisme, 6 mai 2008, 19:45
Mais évidemment ils sont là pour gérer le capitalisme, c’est d’ailleurs ce qu’ils ont fait chaque fois qu’ils ont été au pouvoir.
RC31
1. Les dirigeants et élus de gauche ne veulent pas affronter le capitalisme, 6 mai 2008, 20:52
Le PCF a une responsabilité particulière dans l’affaiblissement du mouvement populaire, sur l’arrogance de la droite et aussi dans une certaine mesure des conséquences néfastes pour les salariés
En effet il a fait croire aux victimes du capitalisme que l’on pouvait changer le cours des choses en s’alliénant avec le parti socialiste.
Comment nos dirigeants ont pu croire un seul instant que ces partisans du capitalisme aux prétentions personnelles démesurées allaient changer ??
Le capitalisme est nuisible comme jamais et de plus les socialistes le renforce(voir le traité Européen)
Comment nos dirigeants ont pu engager le parti dans cette voie, ont’ ils eux même fléchi devant certes l’ampleur du combat ??
Pour l’instant silence radio à Fabien.
4. Les dirigeants et élus de gauche ne veulent pas affronter le capitalisme, 6 mai 2008, 21:11, par kounet
Monsieur Sarton se pose des questions dont les réponses sont pourtant claires :
" la gauche " est aux ordres, d’accord sur tout avec le capitalisme !
Elle signe tout, cautionne tout !
On peut dire qu’elle a disparu des partis organisés, c’est pourquoi, on en chie et on n’a pas tout vu .
1. Les dirigeants et élus de gauche ne veulent pas affronter le capitalisme, 6 mai 2008, 21:56
" la gauche " est aux ordres,
Le problème c’est : Qu’est-ce que ça veut dire "la Gauche".
"La Gauche" c’est un mot estimable qui situait géographiquement les progressistes dans l’Hémicycle et qui date de la Révolution de 89. Un mot qui a été dévoyé au rang de passe-partout pour noyer le poisson.
Ca n’est pas le seul : On pourrait citer "Démocratie", "Liberté", "Humanitaire", "Antilibéral".
Les seuls mots qu’on n’entend JAMAIS dans la bouche de ceux qui se réclament de la défense des opprimés c’est "Capitalisme", Révolutionnaire", "Opprimés", "Autogestion", "Re-Nationalisation", "Répartition plus juste des richesse produites", "Liberté des Peuples à disposer d’eux-mêmes".
Y a des fois ou je me dit qu’il y aurait urgence de trouver un élu de "Gôôôche" qui à l’Elysée ou au Sénat ferait un discours ou simplement avec des mots simples il positionnerait TOUS ces concepts en quelque mots, et clairement déclarerait que la "Gôôôche" tentera par TOUS LES MOYENS de les mettre à l’ordre du jour pour faire cesser cette gabegie criminelle.
De même quel élu de "Gôôche" fera un discours public dans l’Hémicycle ou il déclarera tranquillement que le Gouvernement français, (et son Président) est un criminel, qui assassine et tue dans le Monde entier, pour son intérêt et maintenant pour ceux de ses maîtres étatsunniens ?
Entendez moi bien : Je ne veux pas dire par "Gôôôche" le minable ersatz du PS qui n’est qu’un rideau de fumée du Capitalisme mondial.
Je signifie par là les autres élus des Partis qui devraient être encore relativement représentatifs du changement. Ou du moins qui se prétendent tels.
D’ailleurs faudrait qu’ils se dépêchent de le faire : A la vitesse ou ça va bientôt il ne leur restera plus qu’un cageot sur lequel monter, au coin de la rue, pour pouvoir s’exprimer.
Certains me diront que j’exagère : Pas de problème...
Qu’ils me fournissent et publient ici le texte du discours ou un élu de Gôôôche", Parlement et Sénat confondus, a accusé l’Etat français d’assassinat de masse, d’ingérence dans les affaires d’autres états souverains, ou le texte dans lequel les mêmes ont signifié que la "Gôôôche" renationalisera ou nationalisera l’énergie, les transports, augmentera les retraites, remettra en place un référendum et sortira de gré ou de force le France de l’Europe du Capital. Ou ils accuseront nominativement les gangsters qui pillent notre pays et tuent les travailleurs lentement.
Qui diront en clair comment on assassine la France même, dans ses forces vives.
Et qui finalement dénonceront le système "démocratique" capitaliste et l’illusion électorale. Quitte à perdre leur siège ou leurs indemnités.
Vous me direz, on leur fera un procès, à eux ou à leur Parti, les loups médiatiques se déchaîneront contre eux, on les traitera de fous, de "terroristes", pire de "Communistes", (Cette dernière appelation soit-dit en passant, pouvant enfin être prise au sérieux)...
Mais après tout ils y sont pourquoi dans ces assemblées les élus de "Gôôôche". Pour dire et faire LEUR devoir quoi qu’il leur en coûte, ou pour encaisser leur indemnités et attendre leur retraite dorée en "négociant" l’"innégociable" pendant que ceux qui ont cru en eux crêvent à petit feu ?
Alors les bons samaritains béni-oui-oui diront que mes paroles sont injustes, tandancieuse, que les "citoyens doivent se bouger.
Vous avez envie de vous bouger vous, quand un sénateur de "Gôôôche" s’encaisse 12 briques par mois, plus autant de frais fixes, plus quelques autres avantages, et qu’il ne met même pas sa vie ou son honneur en danger, et qu’il boit le coup tous les jours au bar du Sénat avec les représentnts de ceux qui vous enterrent sans pitié ?
Alors que vous, pôvre con, vous êtes tous les jours en première ligne contre le Patronat qui vous affame et vous méprise ; et que les seules solutions qu’on vous propose c’est de promener votre misère dans des manifs inutiles, de vous appauvrir un peu plus en payant des cotisations et de gaspiller le peu d’énergie qui vous reste en tentant de justifier l’injustifiable auprès de plus malheureux que vous ?
Faut vous décider à faire vraiment la guerre, messieurs nos représentants. Pour ceux que vous représentez, mais aussi pour vous-même.
Parce que si vous ne le faites pas c’est elle qui viendra à vous. Et ça sera plus dur à maîtriser.
Bien plus dur !!!!
G.L.
2. Les dirigeants et élus de gauche ne veulent pas affronter le capitalisme, 7 mai 2008, 00:14
Le débat est lancé ....Mais les directions veillent au grain en canalisant les contestations et en encourageant les départs de militants écoeurés par l’immobilisme des apparatchiks élus ou permanents.Bien sûr ces camarades diront qu’on est à côté de la plaque et que le rapport de forces ne nous est pas favorable etc ... Ce langage de "lâche" est présent depuis longtemps ,surtout après l’échec de 68 célébré aujourd’hui .A ce qu’il me semble la bourgeoisie n’a pas attendu le rapport de forces pour s’imposer et construire ses avantages financiers dans lesquels elle s’épanouit jusqu’à l’orgie mondialisée.La peur de l’échec entraîne l’échec et la désaffection des troupes comme on dit ...Le fair-play avec les éléments bourgeois que les élus de gauche fréquentent dans les assemblées de toutes sortes ne permet pas l’affrontement et la collaboration de classes est la règle d’une élection à l’autre .
Ce triste état des lieux consensuel martyrise le développement des luttes sociales axées sur la défensive et non sur l’offensive.Les combats en ordre dispersé permet au capital de capitaliser ses réformes sans trop de problèmes comme nous le voyons sur le problème des retraites,des soins médicaux,du contrat de travail,des délocalisations approuvées pour affaiblir le tissu social ouvrier,classe la plus révolutionnaire .
Qui comprend la stratégie actuelle du PCF avec une direction sans souffle et discréditée malgré ses réunions nombreuses d’où ne sort que des slogans et des thèmes de discussion pour nourrir le passe temps militant morose et peu enthousiamant ......Faut-il attendre la clandestinité ou l’interdiction communiste pour sortir de notre torpeur........Le bourgeois,pour l’instant,dort tranquille et compte ses sous qui s’accumulent sans cesse avec extase .
Bernard SARTON,section d’aubagne
3. Les dirigeants et élus de gauche ne veulent pas affronter le capitalisme, 7 mai 2008, 09:21, par Christian DELARUE
POUR UN ANTICAPITALISME QUI RENFORCE LE MOUVEMENT DEMOCRATIQUE
Bernard SARTRON a raison d’une manière générale : Les dirigeants et élus de gauche y compris dans le PCF (cf question de l’eau en régie municipale) ne veulent pas affronter le capitalisme
Ils ne veulent pas plus promouvoir une intervention démocratique qui viennent appuyer une démarche de rupture du cercle de fer qui enfermer le mouvement démocratique dans le cadre des rapports sociaux capitalistes.
Pour étendre la démocratie rabougrie au-delà de ce cercle de fer, pour aller vers l’alterdémocratie il faut enclencher tout un ensemble de mesure dont une nouvelle RTT, une sécurisation du travail, une cadre juridique des élus qui empêche leur dissociation comme corps séparé des citoyens et du peuple, le droit de vote des résidents étrangers extra-européen,etc...
Christian DELARUE
vendredi 26 janvier 2007 (20h31) :
VERS UNE "AUTRE DEMOCRATIE"
http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article41764
avec les commentaires qui suivent
DEMOCRATIE LIBERALE et HYPOCRISIE : UNE COMBINAISON NECESSAIRE
http://www.bellaciao.org/fr/spip.php?article34057