Accueil > Les électeurs d’outre-Mer votent ce samedi
Plus de 830 000 électeurs sont appelés aux urnes notamment en Martinique, Guadeloupe et Guyane.
Le scrutin a été avancé d’une journée par rapport à la métropole. En raison du décalage horaire (moins six heures par rapport à Paris pour les Antilles et moins cinq heures pour la Guyane), lors des précédents scrutins présidentiels, le vote se poursuivait dans ces départements français d’Amérique plusieurs heures après la diffusion des premières estimations à Paris.
Soirées électorales annulées
Les médias locaux ont dû annuler leurs soirées électorales prévues samedi, faute de pouvoir communiquer les résultats à l’issue du dépouillement samedi soir.
« Les résultats des départements qui votent le samedi pourront uniquement être communiqués dimanche à 20 h (heure de Paris), à la fin du scrutin en métropole », a indiqué la préfecture de Guyane, reprenant les directives du ministère de l’intérieur.
En déplaçant le scrutin du dimanche au samedi, les autorités espèrent faire baisser l’abstention, traditionnellement élevée aux Antilles et en Guyane pour un scrutin présidentiel (64,6% en Martinique et 53,2% en Guyane le 21 avril 2002).
« Maintenant, les règles du jeu sont égales pour tous », a déclaré un commerçant de Cayenne interrogé par l’agence Reuters.
Le 3e homme
« Le vote du dimanche, c’était un vote inutile, cela ne servait pas à grand chose », analyse une électrice guyanaise, faisant allusion aux scrutins présidentiels du passé, où de nombreux électeurs avaient le sentiment que les jeux étaient faits avant même que les résultats de l’Outre-Mer soient comptabilisés.
Selon un sondage CSA-CISCO publié vendredi, le candidat d’extrême droite Jean-Marie Le Pen passe devant le centriste François Bayrou dans les intentions de vote au premier tour. Avec 16,5%, il devient le 3e homme derrière le candidat de l’UMP Nicolas Sarkozy (26,5%) et la candidate socialiste Ségolène Royal (25,5%).
Attentat à Marseille
Avant le vote de la métropole, une charge explosive a entièrement détruit vendredi soir une banque à Marseille. Aucune victime n’est à déplorer. Par ailleurs, la brigade de gendarmerie de Cauro, un village de Corse-du-Sud, a été mitraillée dans la nuit de vendredi à samedi sans que personne ne soit blessé.
Le FLNC dit du « 22 octobre », l’un des deux principaux mouvements indépendantistes clandestins corses, a revendiqué jeudi une trentaine d’attentats récents en Corse, affirmant porter une attention toute particulière à l’élection présidentielle.