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Les idées voyagent

Publie le vendredi 31 mars 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

"On tire sur le capitalisme", acquiesce William Pfaff, chroniqueur à l’International Herald Tribune. Il rapporte les résultats d’un sondage : "74 % des Chinois considéreraient le libre-échange et la libre entreprise comme le meilleur système au monde, contre seulement 36 % des Français." Mais n’est-ce pas justifié ? s’interroge-t-il.

On est désormais loin du capitalisme des années 1970, quand "les entreprises avaient le devoir d’assurer le bien-être de leurs employés, et des obligations envers la communauté". Désormais, les actionnaires ont pris le pouvoir et, dans un tel contexte, des mouvements de protestation prennent tout leur sens.

Ils montrent "qu’il existe une grosse faille dans la compréhension qu’ont les politiques et les entreprises des conséquences humaines d’un modèle économique qui prend les travailleurs pour une marchandise et qui étend la concurrence sur le prix de cette marchandise au monde entier".

Et de conclure : à long terme, "ce qui semble aujourd’hui réactionnaire ou proche du luddisme pourrait s’avérer prophétique."

Messages

  • Ooooohhhhhhhh....!!!!!!!!!

    Comme c’est bien dit ! Et in english, j’espère !

  • Le capitalisme étant un système économique reposant sur la notion de profit, je vois mal comment un capitalisme, un jour, a pu être si intentionné vis à vis des salarié-es d’une entreprise ou de la collectivité. Le profit se fait toujours aux dépens de quelqu’un-e.

    Mais c’est vrai que ces dernières années le capitalisme a décuplé sa violence.

    Bilba.

    • Certes : la grosse aggravation se situe dans la part du profit qui est passée du travail au capital (pour les saints actionnaires). Je crois que c’est 10% de la part affectée au travail qui est passée au capital

      "Ce qui coûte cher, Monsieur, c’est le personnel, surtout avec des charges sociales exhorbitantes !"

      Conclusion : plus on vire du "personnel" plus les actionnaires sont contents, et plus l’action est cotée.