Les intermittents prennent d’assaut le toit du Medef

Un symbole en guise d’anniversaire. Un an après le début du conflit des
intermittents du spectacle, quarante d’entre eux occupent depuis vendredi le
toit du siège parisien du Medef. Cette occupation est la première action
d’envergure menée par la Coordination des intermittents et précaires
d’Ile-de-France depuis le Festival de Cannes. Elle est menée pour « 
protester contre le refus du Medef d’ouvrir de réelles négociations ».

Hier, un rassemblement de soutien a eu lieu en bas de l’immeuble. Les
intermittents du spectacle réclament toujours l’abrogation du protocole
d’accord du 26 juin 2003 sur leur indemnisation chômage, dont le Medef est
un des signataires. La Coordination des intermittents exige aussi un « 
expert indépendant », récusant Jean-Paul Guillot, nommé par les ministres de
la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, et de la Cohésion sociale,
Jean-Louis Borloo.

Hormis ce coup d’éclat, le climat s’est apaisé entre les acteurs du conflit.
Pour Jean Voirin, secrétaire général de la CGT-Spectacle, les mesures
annoncées par le ministre de la Culture répondent à certaines attentes. A
l’image de « la mise en place du fonds d’urgence qui permet de récupérer 14
000 allocataires » exclus par le nouveau régime. La CGT attend maintenant la
publication de la circulaire entérinant la création du fonds d’urgence. Ils
réclament néanmoins la prise en compte des congés maladie dans le calcul des
indemnités chômage et celles des heures de formation pour les techniciens.
Deux mesures que les intermittents estiment « non-négociables ». A. S.

http://www.20minutes.fr/journal/france/article.php?ida=26381