Les intermittents prêts à perturber la montée des marches à Cannes, selon la CGT

Le secrétaire général de la CGT-Spectacle Jean Voirin a averti jeudi que les intermittents en colère pourraient perturber la montée des marches du Festival de Cannes "pour contester le protocole d’accord" Unedic, que le gouvernement a décidé d’aménager, pas d’abroger.

"Le conflit va continuer : nous allons avoir en conséquence un Festival de Cannes qui ne sera pas le même que d’habitude", a affirmé Jean Voirin jeudi sur LCI. "Nous allons utiliser très certainement les marches pour contester ce protocole d’accord et l’annonce du ministre, cela me parait assez évident".

Les intermittents ont cependant "le souci (...) de respecter les films, les réalisateurs, les techniciens et les artistes", a-t-il assuré. Le Festival commence mercredi prochain.

Selon M. Voirin, les intermittents tiendront une conférence de presse à Cannes le 14 mai pour annoncer les actions prévues. Une manifestation est d’ores et déjà attendue le lendemain sur la Croisette.

"Il y aura des réalisateurs, des artistes, y compris (ceux) qui sont sélectionnés, qui vont prendre la parole pour demander une fois de plus au gouvernement de prendre des initiatives pour que nous sortions par le haut de cette crise", a conclu le secrétaire général de la fédération CGT du spectacle.

Mercredi, pour tenter de calmer la colère des intermittents, le ministre de la Culture Renaud Donnedieu de Vabres a annoncé des aménagements au protocole d’accord du 26 juin 2003 durcissant leurs conditions d’indemnisation, et notamment la création d’un fonds de 20 millions d’euros pour venir en aide aux situations les plus précaires.

Les intermittents dénoncent une "aumône" et réclament toujours le retrait du protocole. PARIS (AP)