Les journalistes, "boucs émissaires du Premier ministre"

Le SNJ-CGT (Syndicat national des journalistes CGT) dénonce jeudi "fermement" la décision de Villepin d’attaquer en justice pour diffamation trois journalistes dans l’affaire Clearstream et estime que les journalistes sont les "boucs émissaires du Premier ministre".

Le SNJ-CGT indique que ce "genre de méthode qui rappelle de mauvaises périodes de l’histoire de notre pays, est une première dans la Vème République".

Pour ce syndicat, la plainte du chef du gouvernement est "un aveu de faiblesse de ce régime à bout de souffle".

Le SNJ-CGT estime également que "la classe politique dans sa quasi globalité observe un lourd silence face aux menaces sur le pluralisme".
Pour lui, les "alliés du clan au pouvoir (Lagardère, Bolloré, Bouygues, Arnault etc.) investissent dans les gratuits pour mieux plomber la presse d’opinion qui les gênent". "Le pluralisme leur fait peur face à leurs affaires" affirme le SNJ-CGT.

Le SNJ-CGT appelle "les syndicats de journalistes, les rédactions à réagir avec force à ces graves menaces sur le pluralisme, les emplois, les contenus de l’information".