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Les manifestations de jeudi n’étaient "pas historiques", selon Brice Hortefeux

Publie le mercredi 4 février 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Les manifestations de jeudi n’étaient "pas historiques", selon Brice Hortefeux...

Les manifestations du 29 janvier ont été "denses" mais "pas historiques", a estimé dimanche 1er février soir sur RTL le ministre du Travail et des relations sociales Brice Hortefeux, sur RTL. A la veille de la réunion des syndicats sur les suites à donner au mouvement Brice Hortefeux a souligné que le gouvernement est ouvert au "dialogue", "marque de fabrique du sarkozysme", mais ne changera pas de cap. "La réforme est tout simplement indispensable car si nous voulons préserver notre mode de vie et le transmettre à nos enfants, on ne peut pas sombrer dans l’immobilisme".

Pas une journée banale

"La manifestation a été dense mais elle n’est pas historique puisqu’il y a peu de temps, en 2006 à deux reprises (lors des manifestations contre le Contrat première embauche), il y a du monde à peu près comparable. Je pourrais trouver d’autres exemples sur la décennie précédente", a-t-il affirmé. La "cote de sympathie" du mouvement dans l’opinion est également comparable aux mobilisations antérieures, a-t-il noté. Face à l’inquiétude de l’opinion, le gouvernement ne changera pas de cap, a ajouté le ministre. Quant à la rencontre entre Nicolas Sarkozy et les syndicats, prévue au cours du mois de février, elle ira "au-delà" de l’agenda social, a-t-il annoncé. Le ministre du Travail a cependant reconnu que cette journée n’était cependant "pas du tout banale" car "dans les manifestations précédentes, il y avait une mobilisation contre un texte, une loi, un projet" alors que "la marque de cette journée, c’est d’exprimer une inquiétude, une préoccupation par rapport à une crise mondiale, la plus importante depuis 1929".

"Recettes qui ont toutes foiré"

Interrogé sur une éventuelle relance par la consommation, réclamée par les syndicats et proposée par le plan de relance du Parti socialiste, Brice Hortefeux a répondu que "les socialistes choisissent des recettes qui ont toutes foiré". "Elles ont échoué pour être plus poli", s’est-il repris, en précisant que "ce n’est pas parce qu’il y a Fadela Amara dans l’assistance que je dois me lâcher", la secrétaire d’Etat chargée de la politique de la Ville n’hésitant pas à adopter parfois un langage familier.
Sur un soutien à la consommation, "nous sommes réactifs, si les choses bougent, si les choses changent, nous saurons faire preuve de réactivité", a-t-il affirmé.
"Le plan de relance est très ambitieux : nous avons été les premiers à réagir en Europe et dans le monde. Les 26 milliards du plan, plus le RSA, plus le paquet fiscal, cela fait 50 milliards, autant qu’en Allemagne, plus qu’en Espagne, deux fois plus qu’en Grande-Bretagne", a-t-il souligné.

Messages

  • La réforme est tout simplement indispensable car si nous voulons préserver notre mode de vie et le transmettre à nos enfants, on ne peut pas sombrer dans l’immobilisme".

    "préserver notre mode de vie" ? Ben là il faut qu’il nous explique ! Il parle pour qui ? Pour nous ? NON. Alors pour le mode de vie des richous ? OUI. Ah oui, c’est pas pareil.

    Mais nous là, nous devenons quoi dans cette histoire de réforme ? Allez Hortefeux, un peu de courage, dis-nous à quelle sauce toi et les tiens vous allez nous manger ? Que ça soit clair dans tous les esprits des salariés, qui pour certains, regardent encore d’un peu trop loin ce qui se trame dans leur dos.

    Parce qu’enfin il est mignon ce bonhomme, qui met en avant par ex. le RSA comme étant une avancée significative, enfin, surtout de rester dans la précarité. Mais je crois me rappeler que Sarkozy traînait des talonnettes au moment des discussions, il disait même qu’il n’y avait pas assez d’argent, qu’il fallait donc reporter à plus tard la réforme du RMI. Il aura fallu toute la persuasion de M. Hirsch pour que ce dispositif (qui n’est pas la panacée) voit le jour.

    Entre nous, si Hortefeux traite les salariés de la même façon qu’ il l’a fait avec les sans-papiers, il va y avoir du boulot dans les rues. Il a l’art de savoir mettre sur le pied de guerre les citoyens. Je sens que ça va donner. Il ne pourra plus jamais dire que les manifs de jeudi n’étaient "pas historiques".

  • Hortefeux, comme son nom l’indique, devrait être jeté dans la dernière syllabe de son nom au style médiéval.