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Les nouveaux partisans

Publie le samedi 15 décembre 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

Parole et musique : Dominique Grange

Écoutez les nos voix qui montent des usines
Nos voix de prolétaires qui disent y en a marre
Marre de se lever tous les jours à cinq heures
Pour prendre un car un train parqués comme du bétail
Marre de la machine qui nous saoule la tête
Marre du chefaillon, du chrono qui nous crève
Marre de la vie d’esclave, de la vie de misère
Écoutez les nos voix elles annoncent la guerre
 
Nous sommes les nouveaux partisans
Francs-tireurs de la guerre de classe
Le camp de peuple est notre camp
Nous sommes les nouveaux partisans
 
Regardez l’exploité quand il rentre le soir
Et regardez les femmes qui triment toute leur vie
Vous qui bavez sur nous, qui dites qu’on s’embourgeoise
Descendez dans la mine à 600 mètres de fonds
C’est pas sur vos tapis qu’on meurt de silicose
Vous comptez vos profits, on compte nos mutilés
Regardez nous vieillir au rythme des cadences
Patrons regardez nous, c’est la guerre qui commence
 
Nous sommes les nouveaux partisans
Francs-tireurs de la guerre de classe
Le camp de peuple est notre camp
Nous sommes les nouveaux partisans
 
Et vous les gardes-chiourmes de la classe ouvrière
Vous sucrer sur not’e dos, ça ne vous gêne pas
Vos permanents larbins nous conseillent la belote
Et parlent en notre nom au bureau du patron
Votez, manipulez, recommencez Grenelle
Vous ne nous tromperez pas, maintenant ça marche plus
Il n’y a que deux camps, vous n’êtes plus du nôtre
À tous les collabos, nous on fera la guerre
 
Nous sommes les nouveaux partisans
Francs-tireurs de la guerre de classe
Le camp de peuple est notre camp
Nous sommes les nouveaux partisans
 
Baladez-vous un peu dans les foyers putrides
Où on dort par roulement quand on fait les trois huit
La révolte qui gronde au foyer noir d’Ivry
Annonce la vengeance des morts d’Aubervilliers
C’est la révolte aussi au cœur des bidonvilles
Où la misère s’entasse avec la maladie
Mais tous les travailleurs immigrés sont nos frères
Tous unis avec eux ont vous déclare la guerre
 
Nous sommes les nouveaux partisans
Francs-tireurs de la guerre de classe
Le camp de peuple est notre camp
Nous sommes les nouveaux partisans
 
La violence est partout, vous nous l’avez apprise
Patrons qui exploitez et flics qui matraquez
Mais à votre oppression nous crions résistance
Vous expulsez Kader, Mohamed se dresse
Car on n’expulse pas la révolte du peuple
Peuple qui se prépare à reprendre les armes
Que des traîtres lui ont volé en 45
Oui bourgeois contre vous, le peuple veut la guerre
 
Nous sommes les nouveaux partisans
Francs-tireurs de la guerre de classe
Le camp de peuple est notre camp
Nous sommes les nouveaux partisans

Messages

  • toutes les chansons de lutte du mouvement ouvrier italien

    http://www.ildeposito.org/index.php

    gil

    • Cette chanson ne nous rajeunit pas le corps, mais l’esprit oui ! Il me revient cette conversation sur le DVD de François Beranger dans sa maison de Sauve , avec Dominique sur l’immigration .

      boris

  • Hummmm l’hymne (1) de la Gauche Prolétarienne (2)....

    Nous sommes dans une phase où il y a un retour, dans certaines petites franges du PCF, à une certaine forme de maoïsme sans Mao...

    Bon tout cela va dans le sens d’un point de convergence dans l’avenir avec d’autres.

    Copas

    (1)
    http://archivescommunistes.chez-alice.fr/gp/gp4.html

    et le morceau :
    http://archivescommunistes.chez-alice.fr/gp/np.mp3

    (2)
    http://archivescommunistes.chez-alice.fr/gp/gp.html

  • Ce qu’a été et ce qu’est le fascisme

    On oublie trop souvent les aspects économiques du fascisme en mettant surtout l’accent sur ses aspects raciaux, nationalistes et autoritaires. L’essence réactionnaire et anti-ouvrière du fascisme se trouve dans le système corporatiste, dans lequel on cherche à concilier le conflit Capital-Travail. Cet aspect est de loin le plus important dans la mesure où il permet de « cerner » les intentions de ceux qui se cantonnent encore aujourd’hui dans ces ornières, bien qu’ils disent réprouver, au moins en paroles, le racisme, la xénophobie et le nationalisme.

    Le Corporatisme fasciste est une théorie économique énoncée à la base de la Charte du Travail (1927) qui se présentait comme une alternative hypothétique entre le capitalisme libéral et le communisme. L’État fasciste avait pour fonction de réguler l’économie du pays (l’Italie... N.d.T.) et de faire passer l’ « intérêt national » avant l’intérêt individuel. En réalité, le Corporatisme a été l’emblème de la réaction fasciste, consistant dans la tentative de « pacifier » le classique conflit Capital-Travail.

    La Charte du Travail

    La nuit du 22 Avril 1927, le Grand Conseil du Fascisme approuva la « Charte du Travail » (publiée au Journal Officiel le 30 Avril), qui n’était autre qu’un manifeste contenant 30 points :
    *Les dix premiers (I à X) étaient intitulés : « De l’État corporatiste et de son organisation ». Au point VIII, sont définies les corporations : « Les corporations constituent l’organisation unitaire des forces de production et en représentent intégralement les intérêts. En vertu de cette représentation intégrale, les intérêts de le production devenant les intérêts nationaux, la Loi reconnaît donc les corporations ».
    ** les dix suivants (XI à XXI) traitent « Du contrat collectif de travail et des garanties appliquées au travail ».
    ***Les points XXII à XXV concernaient les bureaux d’enregistrement, qui stipulaient « la préférence qui serait faite à ceux qui appartenaient au Parti National Fasciste et aux syndicats fascistes ».
    ****Les derniers points (XXVI à XXX) établissaient les règles « De la prévoyance, de l’assistance, de l’éducation et de l’instruction ».

    Le caractère réactionnaire du corporatisme

    « L’État fasciste est ou bien corporatiste, ou bien il n’est pas fasciste ! » (1° Octobre 1930, discours de Benito Mussolini). La Charte du Travail avait attribué la représentation des intérêts nationaux aux corporations, organes de coopération entre associations de donneurs d’ordres et les associations de travailleurs, en assignant donc aux entrepreneurs et aux travailleurs unis l’objectif de discipliner l’activité des entreprises et de leurs relations. Les donneurs d’ordres et les ouvriers devaient donc (théoriquement) privilégier en conséquence les intérêts nationaux avant ceux des individus.
    La substance réactionnaire et bourgeoise de la « Charte » est clairement et sans aucun doute possible repérable dans le point VII, où il est dit que l’État corporatiste considère l’initiative privée dans le domaine de la production comme l’instrument le plus efficace et le plus utile dans l’intérêt de la Nation. Il est donc évident que les intérêts de l’État et des entrepreneurs coïncident là parfaitement. Dans ce point, on parle certes de « collaboration des forces productives » et de « réciprocité des droits et des devoirs », mais en réalité, la « Charte » maintient les structures hiérarchiques et autoritaires de la société, autrement dit la division de celle-ci en classes, bien que celles-ci soient formellement abolies.
    Il est certain que les entrepreneurs devront faire quelques concessions au prolétariat, mais cela leur fut une nécessité en mesure de leur permettre de désamorcer toute velléité révolutionnaire à caractère social en les reléguant donc à leur éternel rôle de dominés soumis aux dominateurs.
    La « Charte » permettait au grand capitalisme financier, industriel et agraire de maintenir leur hégémonie économique, au moyen d’un capitalisme et d’un protectionisme « masqués ». En 1930 est constitué le Conseil national des Corporations ( au nombre de 22) qui finit en 1939 par supplanter le Parlement, en assumant le nom de Chambre des Faisceaux et des Corporations. Ce « tournant » impliqua la fin de tout débat interne, remplacé par le rituel et la démagogie populiste des cérémonies fascistes.

    Réactions des antifascistes au corporatisme

    Les forces antifascistes (anarchistes et communistes pour l’essentiel) jugèrent sévèrement ces lois puisque fortement teintées de populisme, sous lesquelles ils devinaient les réels inspirateurs de la « Charte » : la bourgeoisie.
    « État ouvrier », la revue du Parti communiste italien en exil écrit alors :
    « Que bien des socialistes, certains républicains, et autant de communistes soient radicalement opposés à la « réforme corporatiste » autant que nous le sommes est probable, même si un petit nombre d’entre eux , hors notre camp, sont de ceux qui rejettent de cette réforme et le caractère contingent et ses prémices théoriques ainsi que ses conséquences historiques. »
    Parmi les anarchistes, Camillo Berneri développe sa critique radicale du corporatisme et de toutes les formes d’ « Étatolâtrie ».
    Pour Berneri, les Communistes et les Socialistes étaient « des fétichistes de l’État et du socialisme d’État » et se dissimulait derrière leurs paroles une certaine démagogie qui les inclinait à s’opposer au corporatisme fasciste, mais pas à la construction d’un autre corporatisme, évidemment différent du fasciste, mais toutefois « cousin dans ses formes totalitaires, concentratrices et bureaucratiques ».

    Source : http:// ita.anarchopedia.org/corporatisme, publié sur OSCalz et SFalcone’s blogs.
    Traduit de l’Italien par Sedira Boudjemaa, artiste-peintre, le 18.12.07. 10h00 A.M.