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Les réactions à l’intervention de Sarkozy

Publie le vendredi 6 février 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Les réactions à l’intervention de Sarkozy

Voici les réactions jeudi soir à l’intervention radio-télévisée de Nicolas Sarkozy.

– Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, sur France-2 : « Ce que je retiens ce soir c’est qu’il n’y a pas d’annonce concrète et immédiate à ce que nous demandions. Tout est renvoyé à des discussions » « Nous irons à la réunion du 18 bien entendu, nous irons aussi avec nos revendications sur la question des salaires, des emplois et du service public ». Il a laissé entendre que les syndicats allaient « maintenir la pression » en déposant un nouveau préavis de grève générale pour après la rencontre du 18 février, quitte à le retirer s’ils ont satisfaction.

– La CFDT : « Le président de la République a fait peu de propositions concrètes. C’est une réelle déception au regard des enjeux qui ont été posés par le mouvement du 29 janvier (…) La CFDT reste mobilisée pour obtenir des avancées pour les salariés. C’est dans cet esprit qu’elle se rendra à l’intersyndicale du 9 février. »

– Solidaires : « Le président Sarkozy tente de ’jouer la montre’ en annonçant des réunions, des thèmes de discussions qui pourraient traîner en longueur, mais en ne disant rien de concret, et en se gardant bien de chiffrer les pistes proposées, alors qu’il faut des réponses immédiates aux problèmes urgents des salariés : pouvoir d’achat, emploi contre la précarité, services publics (…) Les huit syndicats doivent opposer un front uni au président et au MEDEF »

– La CFTC : « Il faudra des actes concrets au delà des paroles prononcées à la télévision. Or, pour l’instant, la CFTC constate que le Président de la République a surtout renvoyé ces questions devant les partenaires sociaux. Il ne s’agirait pas de botter en touche. »

– Le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) Jean-François Roubaud, sur France-Info : La fin de la taxe professionnelle en 2010, « c’est une nouvelle (…) qui est arrivée ce soir au bon moment. C’est vraiment huit milliards d’euros qui seront à payer en moins pour nos entreprises.

Ca permettra sûrement de pouvoir repartir mieux par rapport à la concurrence mondiale, de sauver des emplois, de produire moins cher et puis ce sera une charge en moins. »

– Benoît Hamon, porte-parole du PS, sur France-2 : Nicolas Sarkozy « a décidé de ne rien changer dans un monde qui change beaucoup. C’est un petit peu l’état-major français retranché dans la ligne Maginot qu’on a aujourd’hui. Rien ne change, la crise se déploie, et le président de la République ne bouge qu’à la marge sa stratégie »

– Michel Sapin, secrétaire national du PS à l’Economie, sur France-Info : « Il n’y a rien de concret. Aucune décision concrète n’a été annoncée ce soir (…) Il n’a rien changé à ce qu’il avait dit. Il a simplement cherché à brouiller les pistes »

– Le président du groupe PS à l’Assemblée Jean-Marc Ayrault : « Concrètement, les engagements en faveur des salariés et les contreparties demandées aux entreprises demeurent floues et sont renvoyées aux négociations avec les partenaires sociaux. La seule annonce concrète, la suppression de la taxe professionnelle en 2010, risque au contraire de provoquer une crise des finances locales. Pour le moment, face à la crise ce n’est qu’une émission de télévision de plus ».

– Victorin Lurel, député et président du conseil régional de la Guadeloupe, « déplore vivement que le président de la République, Nicolas Sarkozy, en 90 minutes d’émission n’ait pas trouvé quelques secondes pour dire un seul mot de la situation en Guadeloupe, paralysée depuis 17 jours par un mouvement social de grande ampleur contre la vie chère ».

– Le Parti de gauche : « Nicolas Sarkozy s’entête et enfume. L’émission « Face à la crise » aurait dû s’appeler « Grâce à la crise » tant il a cherché pendant 90 minutes à profiter de la crise pour justifier sa politique tout en bottant en touche face aux demandes des Français ».

 Le Parti communiste français : « La seule mesure concrète annoncée face à la crise est la suppression de la taxe professionnelle, c’est à dire un nouveau cadeau aux entreprises (...) Nicolas Sarkozy a troqué ses habits d’hyperprésident contre ceux de simple commentateur (...) Le seul qualificatif de la prestation présidentielle qui vient à l’esprit, c’est minable.

 Lutte ouvrière : « Ceux parmi les travailleurs, les chômeurs, les retraités, qui n’attendaient rien du discours de Sarkozy ce soir n’auront pas été déçus (...) La responsabilité des organisations syndicales est de tirer du discours de Sarkozy la conclusion qui s’impose, de refuser de se laisser berner par la promesse d’une rencontre le 18 février et d’appeler à une nouvelle journée de grèves et de manifestations »

 Djamila Sonzogni, porte-parole des Verts : « Nicolas Sarkozy malgré son discours condescendant a affirmé qu’il allait continuer dans la même direction et remettre en route les réformes contestées par les citoyens... Mais il reste flou sur les propositions pour sortir de la crise. Après avoir été le hérault des privilégiés, il s’improvise le héros des défavorisés et des victimes de la crise ».

 le Premier ministre François Fillon, dans un communiqué : « Ce soir, le président de la République a invité nos concitoyens à affronter la crise avec lucidité et solidarité (...) Nos concitoyens ont vu un Président de la République totalement engagé à leurs côtés.

 Le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre, sur France-2 : « Il a fait preuve de beaucoup de sang-froid. Il a expliqué le cap qu’il avait choisi, le fait de tout miser comme les autres pays européens sur la relance par l’investissement (...) Le président de la République a montré qu’il était à l’écoute des souffrances des Français, les manifesttions, mais bien au delà ».

Messages

  • Il a fait preuve de beaucoup de sang froid selon l’ump.Putain ces cons n’ont donc jamais été a l’école ?Tous les serpents ont le sang froid.....momo11

  • Et "Le Soir" a loupé ça :

    Après l’émission de Nicolas Sarkozy
    Un nouveau rendez-vous de mobilisation s’impose

    De l’entretien télévisé de Nicolas Sarkozy d’hier, on retiendra surtout qu’il réagissait à l’immense mobilisation des salariés du 29 janvier. Force est de constater que si le Président de la République s’est présenté à l’écoute des inquiétudes, il n’apporte aucune réponse concrète aux revendications exprimées.

    Le chef de l’Etat convoque le 18 février une rencontre entre les pouvoirs publics, le patronat et les syndicats. Ce cycle de discussions pourrait notamment porter sur le partage des profits entre les actionnaires et les salariés. Cela confirme la force des revendications pour la revalorisation des salaires, la profondeur du sentiment d’injustice suscité par les réponses gouvernementales à la crise financière et économique. Mais Nicolas Sarkozy continue de justifier sa politique opposant la relance de l’investissement à celle de la consommation, pour mieux rejeter toute idée de revalorisation du Smic et des salaires.
    Face à l’expression des préoccupations sur l’emploi, il a dû occuper le terrain. Il s’est prononcé pour l’arrêt des délocalisations de l’industrie automobile, mais est resté muet sur les moyens qu’il entend mettre en oeuvre pour y parvenir. Il n’a apporté aucune réponse à la revendication de nouveaux droits collectifs d’intervention des salariés pour s’opposer aux suppressions d’emplois et aux fermetures d’entreprise.
    Pire, la seule décision prise est un nouveau cadeau accordé sans contrepartie aux entreprises : la suppression de la taxe professionnelle, annonciatrice d’un alourdissement de la fiscalité locale, au détriment du pouvoir d’achat des salariés, chômeurs et retraités.

    Il a dû reconnaître que l’accord sur l’assurance chômage, non signé par quatre confédérations sur cinq et auquel la CGT s’est opposée, ainsi que celui sur le chômage partiel, ne répondait pas à l’évolution des besoins d’indemnisation des chômeurs. Il a envisagé des mesures complémentaires en matière de chômage partiel, pour les précaires et pour les jeunes. Mais aucune disposition immédiate n’a été annoncée, tout a été renvoyé à de nouvelles discussions.
    En revanche, la politique de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite est confirmée. Alors que les instituts officiels pronostiquent des centaines de milliers de suppressions d’emplois en 2009 dans le secteur privé, cela ne peut que réduire encore plus les offres d’emploi et aggraver le chômage.

    Ni les propos du Président de la République ni ceux de la Présidente du Medef ne répondent aux revendications de la déclaration commune du 5 janvier des huit organisations syndicales. Ils confirment le bien fondé de la mobilisation des salariés et la nécessité de la poursuivre et de l’amplifier. Dans les entreprises, le nouveau rapport de force créé par l’ampleur de la mobilisation doit se traduire en actions pour les salaires et l’ensemble des revendications. La pression de la mobilisation doit s’exercer sur la rencontre du 18 février.

    Un nouveau rendez-vous de mobilisation national interprofessionnel unitaire doit être proposé aux salariés.Ces perspectives seront l’objet de la réunion de lundi des huit organisations syndicales ayant appelé à l’action du 29 janvier, sur la base de leur déclaration revendicative commune.

    C’est vrai qu’il ne s’agit que de la réaction de la première centrale syndicale française.

  • 8 milliards à Zéro...
    Balles dans le camps des perdants de trop de soirs..
    Amplifions les luttes
    que chacun dise ce qu’il ne veut pas, ne veut plus
    et ce qu’il veut.
    CHACUN COMPTE POUR UN ET JE NE COMPTE SUR PERSONNE
    Guadeloupe, Martinique... et Métropole...