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Les salariés de Nestlé et Lustucru viennent défendre leurs emplois à Paris

Publie le vendredi 8 octobre 2004 par Open-Publishing
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Quelque 300 salariés de Lustucru et Nestlé ont manifesté vendredi à Paris, à l’appel de la fédération CGT de l’agro-alimentaire, pour défendre leurs emplois et réclamer des engagements du gouvernement contre les délocalisations et les fermetures d’usines.

Derrière une banderole proclamant « Halte au terrorisme patronal ! », les manifestants ont défilé vendredi en milieu d’après-midi de la place Daumesnil aux abords du ministère de l’Economie, où une délégation a été reçue. Cornes de brume, sifflets et fumigènes ont accompagné la progression du cortège.

Une grande partie des manifestants étaient venus de l’usine Lustucru d’Arles, occupée par les salariés depuis le 26 mars, date de l’annonce de la fermeture du site par Panzani, propriétaire de la marque. L’usine, qui emploie 146 personnes, a en fait cessé toute activité depuis le mois de décembre 2003 après avoir été sinistrée par les inondations qui avaient touché une grande partie du Sud-Est de la France à cette époque.

Les salariés, qui touchent toujours leurs salaires malgré la cessation d’activité, accusent la direction du groupe d’avoir pris le prétexte des inondations pour finalement fermer l’usine et délocaliser la production en Espagne.

« Nous sommes venus à Paris car nous voulons mettre Bercy et le gouvernement devant leurs responsabilités. On ne peut pas d’un côté condamner les délocalisations et de l’autre mener une politique libérale en les laissant faire », a déclaré à l’Associated Press Serge Bonutti, porte-parole de la CGT à l’usine d’Arles.
Selon lui, des négociations doivent avoir lieu avec Panzani à partir de lundi.

« Nestlé tue l’emploi à Marseille », pouvait-on également lire dans le cortège, sur les pancartes portées par des manifestants. Le site Nestlé de Saint-Menet, à Marseille, qui emploie 427 personnes et produit notamment de la chicorée et du chocolat, pourrait en effet fermer en juin 2005.

Plusieurs dizaines d’employés de l’usine Perrier de Vergèze (Gard) étaient aussi présents à Paris vendredi. Perrier appartient également à Nestlé, via sa branche Nestlé Waters France et les salariés craignent toujours la mise en oeuvre d’un plan de filialisation. (AP)

http://permanent.nouvelobs.com/social/20041008.FAP5121.html?1616