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Les salariés de New Fabris retirent les bouteilles de gaz

Publie le lundi 20 juillet 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

Les salariés de New Fabris qui menaçaient de faire sauter leur usine de pièces automobiles avec des bouteilles de gaz, ont décidé de retirer ces bouteilles, lors d’une assemblée générale lundi 20 juillet à Châtellerault. Réunies dans l’usine qui compte 366 salariés, une centaine de personnes ont répondu par l’affirmative à la question : "Etes-vous pour le retrait ?". Lorsque la question d’un maintien a été abordée, aucune personne présente à l’Assemblée générale ne s’est manifestée.

Un effort "parce que la situation est bloquée"

D’après Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du CE, il était nécessaire de "faire un gros effort parce que la situation est bloquée". "Il faut que la situation se décante", a-t-il poursuivi.
Le ministère de l’Industrie avait proposé qu’une délégation de New Fabris soit reçue par le cabinet du ministre Christian Estrosi, mais à condition qu’il n’y ait "pas de menaces" de la part des salariés.

Menace à la bonbonne

Les salariés menaçaient de faire sauter leur usine, placée en liquidation judiciaire, s’ils n’obtenaient pas 30.000 d’indemnités par employé d’ici le 31 juillet. "Les bouteilles de gaz sont dans l’usine. Tout est prévu pour que ça saute" en l’absence d’accord, avait alors déclaré Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du CE.
"On ne va pas laisser PSA et Renault attendre août ou septembre pour récupérer les pièces en stock et les machines encore dans l’usine" s’était insurgé le syndicaliste."Si, nous, on n’a rien, eux n’auront rien du tout", avait-il ajouté.
Les salariés réclament cette somme au groupe PSA et à Renault, qui étaient les deux principaux donneurs d’ordre de cette usine spécialisée dans les pièces mécaniques.

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20090720.OBS4770/les_salaries_de_new_fabris_retirent_les_bouteilles_de_g.html

Messages

  • En Birmanie, les femmes ont mis le feu à leurs entreprises, parce que leurs patrons les payaient des nèfles, quand ils ne les mettaient pas au chômage ! C’était un cri de désespoir tout en montrant aux médias la face cachée du travail qui est bien l’esclavagisme !

    Ca vient en France, et probablement que ça fera tâche d’huile dans toute l’UE ! Mais comment montrer autrement que les entreprises sont friquées, radines, exploiteuses ?

    • du site de la conf :

      New Fabris (Châtellerault)
      Les salariés montent à Boulogne pour demander un "geste" à Renault
      jeudi 16 juillet 2009, par Frédéric Dayan
      Au moins la moitié des salariés de l’usine New Fabris placée en liquidation judiciaire, spécialisée dans la fabrication de pièces mécaniques pour l’automobile ont affrété trois bus pour se rendre ce matin jeudi 16 juillet à Boulogne au siège de Renault pour demander "un geste" au constructeur.
      "Nous allons demander (à Renault) 15.000 euros par personne pour les indemnités de licenciement", a indiqué Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du CE. Une délégation de salariés a rendez-vous lundi 20 juillet au cabinet du ministre de l’Industrie.

      un truc qui colle pas ! c’est Montreuil qui paie la différence de 15.000 ??? loulou34

    • Arrêtez d’halluciner les cocos... On vit dans un pays où plus de 90 % des salariés n’ont même pas l’idée ou les couilles de se syndiquer et de se livrer à des (petits) combats quotidiens contre le patronat...alors "brûler"une usine, "la faire sauter", "flinguer un patron".....faut pas être 4 ou 5 déchaînés, faut être une bonne partie du personnel salarié, et avoir une autre conscience des rapports de classe... franchement à part quelques cas isolés et exceptionnels (ça existe toujours)....

      Tiens, questions :

       dans combien de PME où il devrait y avoir des DP ou un CE et où il n’y en a pas, les salariés osent ils aller jusqu’au bout pour obtenir mise en oeuvre de ce droit et tenue d’élections ?

       dans combien de PME il n’y a JAMAIS eu de NAO ?

      Après, oui, on parlera de faire péter les usines et de "pendre le dernier patron avec les tripes du dernier banquier" (ou du dernier bureaucrate, en fonction de sa "sensibilité" ;-))...car qui peut le plus peut le moins, soit, mais qui n’est même pas foutu de commencer par faire le moins ne risque pas de faire un jour le plus.

      Vous parlez des travailleur en Inde ou au Bengladesh...? Mais les gens là bas se battent pour vivre au sens strict du terme ! Ils ont beaucoup à gagner pour avoir le droit de devenir une classe moyenne un jour. C’est loin d’être notre cas, on n’est même pas foutu d’entamer majoritairement des combats à fleurets mouchetés pour préserver nos droits et en gagner d’autres...

    • J’aimerais savoir qui sont "les salariés" dont il s’agit ici ?

      Parce que déjà sur 366 salariés il n’y en avait que 200 qui manifestaient la semaine dernière c à d même pas deux tiers..

      Réunies dans l’usine qui compte 366 salariés, une centaine de personnes ont répondu par l’affirmative à la question : "Etes-vous pour le retrait ?". Lorsque la question d’un maintien a été abordée, aucune personne présente à l’Assemblée générale ne s’est manifestée.

      J’aimerais savoir aussi ce que ça signifie ça.

      Il y avait 366 salariés à l’AG ou "une centaine" ?

      Pkoi personne ne s’est manifesté sur la question du maintien ?

      Y’a un moment faut quand même arrêter de faire des procès en diabolisation à la con et si t’as des trucs à dire avec certitude (et preuves) sur la CGT de New Fabris ( pkoi pas après tout "tout est possible" auj.) mon pote, dis les, mais arrête de balancer en l’air.

      Tout ça parce qu’on a effectivement une bande de zozos collaborationnistes à de nbx échelons de la CGT au sens large (de l’UL à la Conf en passant par le syndicat) - c’est un fait - qui luttent CONTRE une CGT DE CLASSE et DE MASSE, c’est vraiment la porte ouverte à l’anti-CGTisme invétéré ces dernières années...

      Mon "souci" à moi c’est qu’on fout sur le dos de "la CGT" (mais quelle CGT d’abord ??? La conf ? L’UD ? La fédé ? Le syndicat ? L’UL ????) tout et son contraire. Comme si c’était une entité abstraite qui planait dans l’éther...

      Et j’en ai ras le cul de l’infantilisation des "autres", qu’ils soient non syndiqués, non adhérents, non votants, salariés, électeurs, etc...Quelle que soit sa modalité, sa nature, la seule chose respectable qui devrait te donner le doit de parler, c’est l’action et l’engagement, et celles et ceux qui se reposent en permanence sur les autres et s’abonnent au rôle de victimes n’ont qu’à aller se faire foutre.

      Donc, si les salariés de NF sont majoritairement CONTRE ce que "négocie" la CGT et bien qu’ils les chopent et leur règlent leurs comptes, et mettent en œuvre autre chose. Sinon qu’ils ferment leurs bouches.

      Quand les salariés prendront leur destin en mains et arrêteront de se faire torcher le cul par les syndicats quels qu’ils soient, ça ira mieux pour tout le monde. La plupart d’entre eux se feraient hara kiri plutôt qu’adhérer à un syndicat mais ils sont tjs bien contents de le trouver...

      La bureaucratie se combat par la base encore faut il que la base existe et qu’elle ait ENVIE d’exister.