Accueil > Les salariés de PSA organisent la riposte
de LAURE PARNY
Ce n’est pas encore la révolution, mais la mobilisation s’organise enfin pour éviter la fermeture du site PSA de Moissy-Cramayel, annoncée par la direction pour 2012 et confirmée mardi aux salariés du site, à l’occasion d’un comité d’entreprise. 400 emplois sont en jeu dans ce centre de stockage de pièces détachées automobiles.
Déjà, mardi, 80 salariés se sont rendus à Paris pour manifester pendant que se tenait le comité central d’entreprise.
Les prochaines étapes de la révolte sont programmées. La ville prêtera samedi le hangar de Lugny aux syndicats CGT et CFDT pour la tenue d’une assemblée générale des salariés, à 10 h 30. « Nous y déciderons des futures actions », assure Younes Mekideche, délégué CGT.
Pas prêts à aller travailler à Vesoul
Jean-Jacques Fournier, maire PS de Moissy et président du SAN, le conseiller général PS Didier Turba et la sénatrice PS Nicole Bricq rencontreront à leur tour la direction de PSA le 28 avril. « Nos objectifs sont de retarder la fermeture, d’accompagner les salariés et de travailler à la reconversion du site », assure Jean-Jacques Fournier, qui a reçu les syndicats lundi, à la mairie. Pas question pour la ville de faire une croix sur ces 400 employés et sur la taxe professionnelle de 1,815 M€ versée chaque année à la ville nouvelle.
Une partie des salariés se mobilise notamment pour rappeler à l’entreprise qu’ils ne comptent pas aller travailler dans les autres usines de la région parisienne ou encore à Vesoul (Haute-Saône). « J’y vais souvent, la vie là-bas n’a rien à voir avec la région parisienne, insiste Didier Pailler, délégué CGT au comité d’entreprise. Il y a encore moins d’emplois à Vesoul, alors les salariés acceptent tout ! »
« On veut leur rappeler que notre vie est ici, nos boulots, nos domiciles et nos familles », insiste Aïcha, une employée. « Depuis la création de Peugeot, ce serait le premier site à fermer », rappelle Patrick Champagnac, délégué CFDT. Selon la direction, l’arrêt du site de Melun-Sénart « n’entraînera pas de licenciement et doit s’effectuer à travers un plan de mobilité interne et de départs volontaires. » La direction a promis de venir rencontrer les salariés à Moissy dans les jours qui viennent.